→ ᴘᴀʀᴛ ᴛᴡᴏ ﹕ ᴍᴀʀʀʏ ᴍᴇ﹐ sᴜɴsʜɪɴᴇ.

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𝚁𝚘𝚖𝚎𝚘, 𝚜𝚊𝚟𝚎 𝚖𝚎, 𝙸'𝚟𝚎 𝚋𝚎𝚎𝚗 𝚏𝚎𝚎𝚕𝚒𝚗𝚐 𝚜𝚘 𝚊𝚕𝚘𝚗𝚎
𝙸 𝚔𝚎𝚎𝚙 𝚠𝚊𝚒𝚝𝚒𝚗𝚐 𝚏𝚘𝚛 𝚢𝚘𝚞, 𝚋𝚞𝚝 𝚢𝚘𝚞 𝚗𝚎𝚟𝚎𝚛 𝚌𝚘𝚖𝚎
𝙸𝚜 𝚝𝚑𝚒𝚜 𝚒𝚗 𝚖𝚢 𝚑𝚎𝚊𝚍 ? 𝙸 𝚍𝚘𝚗'𝚝 𝚔𝚗𝚘𝚠 𝚠𝚑𝚊𝚝 𝚝𝚘 𝚝𝚑𝚒𝚗𝚔
𝙷𝚎 𝚔𝚗𝚎𝚕𝚝 𝚝𝚘 𝚝𝚑𝚎 𝚐𝚛𝚘𝚞𝚗𝚍 𝚊𝚗𝚍 𝚙𝚞𝚕𝚕𝚎𝚍 𝚘𝚞𝚝 𝚊 𝚛𝚒𝚗𝚐
𝙰𝚗𝚍 𝚜𝚊𝚒𝚍, « 𝙼𝚊𝚛𝚛𝚢 𝚖𝚎, 𝙹𝚞𝚕𝚒𝚎𝚝
𝚈𝚘𝚞'𝚕𝚕 𝚗𝚎𝚟𝚎𝚛 𝚑𝚊𝚟𝚎 𝚝𝚘 𝚋𝚎 𝚊𝚕𝚘𝚗𝚎
𝙸 𝚕𝚘𝚟𝚎 𝚢𝚘𝚞 𝚊𝚗𝚍 𝚝𝚑𝚊𝚝'𝚜 𝚊𝚕𝚕 𝙸 𝚛𝚎𝚊𝚕𝚕𝚢 𝚔𝚗𝚘𝚠
𝙸 𝚝𝚊𝚕𝚔𝚎𝚍 𝚝𝚘 𝚢𝚘𝚞𝚛 𝚍𝚊𝚍, 𝚐𝚘 𝚙𝚒𝚌𝚔 𝚘𝚞𝚝 𝚊 𝚠𝚑𝚒𝚝𝚎 𝚍𝚛𝚎𝚜𝚜
𝙸𝚝'𝚜 𝚊 𝚕𝚘𝚟𝚎 𝚜𝚝𝚘𝚛𝚢, 𝚋𝚊𝚋𝚢, 𝚓𝚞𝚜𝚝 𝚜𝚊𝚢, « 𝚈𝚎𝚜 »


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Toute cette histoire de rendez-vous n'avait pas suffi à l'aider. Maintenant, Eddie se retrouvait avec un tas de regrets dans le cœur, sa précieuse boîte toujours située à proximité, comme cela avait été la routine depuis des semaines à présent. Il lui semblait encore plus difficile de s'en éloigner, car il craignait davantage que le moment parfait ne lui file entre les doigts. Le brun ressemblait un peu à un animal en quête de nourriture, à l'affût du moindre mouvement de sa proie, laquelle était évidemment son lumineux petit ami.


Buck disait souvent qu'il trouvait Eddie courageux. Peut-être que c'était à cause de son passé en tant que militaire, ou parce qu'il avait finalement choisi d'élever Christopher sans l'aide permanente de ses parents. En tout cas, le principal concerné était loin de ressentir les choses de cette façon. En fait, il était même le premier à se sentir faible et peureux. Buck se trompait pas mal sur son compte, car s'il avait réellement été courageux, il aurait certainement été capable de faire sa demande en mariage il y a des semaines déjà. Le moment parfait, ainsi que la discussion avec Christopher, n'était certainement qu'une énième fausse excuse de sa voix intérieure.


― J'ai cru entendre quelqu'un par là, signala Buck. Je pense qu'on devrait vérifier ça.


Eddie acquiesça avant de suivre le blond. Ses yeux ne glissèrent certainement pas jusqu'à la paire de fesses parfaites que l'autre homme. Pas au travail, où ils devaient se montrer professionnels. Ils se l'étaient tous les deux promis, ainsi qu'à Bobby, lorsqu'ils avaient finalement commencé à sortir ensemble aux yeux du département ; c'est-à-dire, le jour où ils avaient rempli ces stupides documents destinés au bureau des Ressources Humaines qu'apparemment, Bobby conservait dans un tiroir depuis le premier jour d'Eddie, complètement persuadé que les deux deviendraient, un jour ou l'autre, bien plus que de simples collègues ou amis. Au final, il ne s'était pas trompé. Cela avait un peu le don d'agacer Eddie. Bobby pouvait-il faire la demande en mariage à sa place ?


― Tu peux m'éclairer un peu ? Demanda l'homme aux boucles dorées.


― Tu as vu quelque chose ? Interrogea à son tour le brun, tandis qu'il pointait sa lampe torche dans les zones que son bien-aimé étudiait avec attention.


― Je n'en suis pas vraiment sûr, admit Buck, les sourcils froncés et les traits de son front plissés.


Pour toute réponse, le plus âgé des deux se contenta de hocher la tête. Ils avancèrent davantage dans l'étroit couloir, le blondin ouvrant la marche. Ils étaient concentrés à leur tâche, déterminés à ce que tous les habitants du bâtiment en feu ressortent de là sains et saufs. Cependant, depuis quelques minutes, la fumée devenait de plus en plus épaisse et il commençait à devenir difficile d'y voir clair. Seul le sol craquant légèrement sous leurs pieds les aidait à se repérer dans l'enceinte de l'établissement – et encore, ce n'était pas vraiment fameux.


Alors que les pensées d'Eddie s'envolèrent à nouveau en direction de la bague, dont la boîte se retrouvait une fois de plus au fond de son casier à la caserne, un craquement plus fort que les autres s'éleva. Il retentit dans le couloir avec une telle puissance que son cerveau réagit aussitôt : ses mains se tendirent vers l'avant, effleurant le dos de son petit ami, et il projeta ce dernier vers l'avant au moment où le sol céda sous ses pieds. La douleur l'assaillit quand le soulagement trouva son cœur.


Il avait sauvé Buck. Grâce à son intervention, Buck venait d'échapper à ça.


Eddie avait mal partout et nulle part à la fois. Ses membres le faisaient souffrir comme si on les étirait dans tous les sens. Des aiguilles semblaient s'enfoncer dans sa chair. Un picotement désagréable chatouillait sa nuque, un liquide chaud – probablement du sang – s'écoulant de l'arrière de sa tête. Et il y avait cette douleur familière dans son bras, par-dessus toutes, qui le brûlait.


― Eddie ! Entendit-il dans la brume de son esprit.


Il reconnaissait cette voix. Quelque chose lui disait qu'il devait le faire. Toutefois, ses pensées se mélangeant, il avait des difficultés à associer un visage à son prénom hurlé de la sorte. Qui pouvait bien crier ainsi, avec une sorte de mélange d'angoisse, de souffrance et d'amour dans son intonation ? Eddie avait envie de rester éveillé pour le savoir. Il avait envie de rester éveillé et de demander cette personne en mariage, car l'amour transpirait tellement dans sa voix que cela en était douloureusement bon. Avait-il une bague dans un recoin de sa maison pour cela ? Non. Non, mais dans son casier... Dans son casier, à la caserne, il y avait... Il y avait cette petite boîte... Il y avait une bague à l'intérieur, n'est-ce pas ?


― Eddie, je t'en prie, reste éveillé pour moi, d'accord ? Demanda la voix, affolée.


Alors, l'ancien militaire fit l'effort surhumain d'ouvrir les yeux, croisant des iris couleur océan qui brillaient de larmes contenues. Il leva son bras – celui qui n'était pas blessé – en direction du visage familier, passant ses doigts sur les joues de l'autre homme pour effacer quelques perles salées qui avaient coulé ici et là. Les pommettes de son inconnu remontèrent vers le haut pour un sourire triste, qui n'atteignit pas ses oreilles. Malgré tout, Eddie souffla :


― Tu es plus beau quand tu souris.


L'homme, qui avait des cheveux blonds, secoua la tête avec un air faussement exaspéré. Dans le mouvement, ces boucles volèrent un peu. Eddie était sûr d'être amoureux de cet homme juste avec ce geste.


― Épouse-moi, sunshine.


Même s'il vit les traits de l'autre homme se déformer sous l'effet de la surprise, il n'eut pas le temps d'entendre sa réponse, car la noirceur l'envahit. Les ombres l'avalèrent et il eut l'impression de disparaître loin. Loin de toutes les choses qu'il aimait. Loin de sa famille. Loin de l'unité 118. Loin de la maison. Loin de Christopher et Buck.


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𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant