→ ᴘᴀʀᴛ ᴛʜʀᴇᴇ ﹕ sᴛᴀʏ ᴡɪᴛʜ ᴍᴇ.

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𝙷𝚘𝚕𝚍 𝚘𝚗, 𝙸 𝚜𝚝𝚒𝚕𝚕 𝚠𝚊𝚗𝚝 𝚢𝚘𝚞
𝙲𝚘𝚖𝚎 𝚋𝚊𝚌𝚔, 𝙸 𝚜𝚝𝚒𝚕𝚕 𝚗𝚎𝚎𝚍 𝚢𝚘𝚞
𝙻𝚎𝚝 𝚖𝚎 𝚝𝚊𝚔𝚎 𝚢𝚘𝚞𝚛 𝚑𝚊𝚗𝚍, 𝙸'𝚕𝚕 𝚖𝚊𝚔𝚎 𝚒𝚝 𝚛𝚒𝚐𝚑𝚝
𝙸 𝚜𝚠𝚎𝚊𝚛 𝚝𝚘 𝚕𝚘𝚟𝚎 𝚢𝚘𝚞 𝚊𝚕𝚕 𝚖𝚢 𝚕𝚒𝚏𝚎
𝙷𝚘𝚕𝚍 𝚘𝚗, 𝙸 𝚜𝚝𝚒𝚕𝚕 𝚗𝚎𝚎𝚍 𝚢𝚘𝚞


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Dans l'ambulance les conduisant jusqu'à l'hôpital, Eddie garda les yeux rivés sur la civière, où son meilleur ami dormait à poings fermés. Dans son inconscience, Buck avait l'air particulièrement paisible. Il y avait un petit sourire au coin de ses lèvres, comme s'il avait trouvé un calme qu'il n'espérait pas parmi les ténèbres et la noirceur. Le père de Christopher était incapable de détacher son regard de ce spectacle, mais également parce qu'il craignait qu'en le faisant, le blond lui filerait entre les doigts. Or, cela ne pouvait pas se produire. L'ancien militaire avait encore trop besoin d'Evan Buckley pour le laisser partir. C'était sa bouée de sauvetage. Et il l'aimait si fort.


Ses doigts trouvèrent instinctivement ceux de l'homme aux boucles dorées – bien qu'elles étaient actuellement couvertes d'un liquide couleur carmin. Il les fit s'entremêler, son regard toujours fixé sur le visage endormi de Buck. C'était étrange cette façon dont, chaque fois qu'il risquait de perdre le plus jeune, quelque chose de désagréable remuait sa poitrine ; une pointe de regret qui menaçait de l'étouffer sous son poids.


Eddie pressa délicatement ses lèvres sur la paume du fils des Buckley. Il les laissa s'attarder longuement, malgré le sang et l'odeur émanant de la peau – un mélange de brûlé et d'essence particulièrement nauséabond –, savourant le contact avec Buck, car il avait cette sensation écrasante que cela pourrait être le dernier touché entre eux. Cela ne pouvait pas être le cas. Lui vivant, il ne laisserait pas une telle chose se produire. Buck devait vivre. Pour lui-même, mais également pour sa famille ; Maddie, Christopher et Eddie, les membres de l'unité 118.


― Reste avec moi, Buck. Tu dois rester, souffla l'ancien soldat, un brin désespéré.


Pour l'heure, le pronostic vital de l'autre homme n'était pas engagé. Il allait bien – dans la mesure où il présentait peut-être un traumatisme crânien, que son bras était indéniablement cassé et que sa blessure demeurait particulièrement inquiétante. Cependant, comme il était pompier depuis longtemps à présent, et parce qu'il était infirmier militaire autrefois, Eddie savait que les choses pouvaient basculer en sa défaveur à tout moment. Aucun d'entre eux ne devait prendre la situation pour acquise. Tant que Buck ne serait pas soigné, il y aurait toujours un risque, et cela lui faisait se ronger les sangs. Il fallait que son ami ouvre les yeux et lui laisse entrevoir la couleur océan de ses iris. Il en avait désespérément besoin.


Cependant, les paupières de Buck restèrent hermétiquement closes. Le chemin pour atteindre l'hôpital le plus proche paraissait interminable. Dans le véhicule, seuls les bruits régulièrement émis par les machines venaient couper le silence pesant. Hen ne lâchait pas un mot, préférant s'atteler à d'autres tâches, comme nettoyer certaines plaies de leur ami ou vérifier l'état de son intraveineuse. Un manège qui dura jusqu'à ce que les bips commencent à s'emballer. Ils échangèrent un regard, effrayés, et jetèrent simultanément un coup d'œil au blond, toujours endormi.


― Hey ! Qu'est-ce qui se passe à l'arrière ? Les interpella Chimney en criant fort pour se faire entendre malgré le bruit du moteur et la séparation métallique entre eux.


― Je n'en sais rien ! Son cœur s'est emballé sans raison ! Il est entré en tachycardie ! Lui répondit Hen, s'affairant autour de la silhouette immobile sur la civière – et les bips retentissaient encore et encore, comme une diabolique symphonie, provoquant une nouvelle vague d'angoisse chez Eddie.


― Tu as vérifié l'état de ses côtes ? Demanda le conducteur, épluchant les possibilités tout en gardant les yeux sur la route – Eddie se demandait comment Chimney parvenait à se concentrer malgré toute l'agitation dans son dos.


― Je pensais que tu l'avais fait ! S'exclama Hen, se précipitant pour toucher les côtes de Buck, à la recherche de toute blessure pouvant être à l'origine de son état.


Eddie se contenta de la regarder faire, incapable de faire le moindre mouvement ou d'émettre un son quelconque. Il n'y avait que ses yeux, fixés sur la silhouette de son meilleur ami, et dérivant parfois sur la mine soucieuse de sa collègue. Apparemment, Hen avait mis le doigt sur quelque chose. Cependant, comme son visage était passé en mode « sérieux », cela n'augurait rien de bon. Par ailleurs, cette théorie fut confirmée quelques instants plus tard, lorsque le cœur de Buck cessa soudain de remplir sa fonction, pourtant essentielle au corps du blond.


― Qu'est-ce qui se passe ? Parvint-il à demander, le souffle tremblant et peinant à respirer.


― Je n'en suis pas sûre. On dirait que l'artère coronaire est obstruée, mais ça manque de sens ! Répondit Hen, ayant l'air aussi paniquée que lui. Il faut lui faire un massage cardiaque, dit-elle néanmoins, croisant ses doigts sur la poitrine du bouclé pour aider son organe vital à repartir.


― Non, laisse-moi faire ! S'empressa d'annoncer Eddie. Ça te donnera un peu de temps pour réfléchir et trouver la cause, d'accord ?


Hen acquiesça, mais Eddie n'aurait pas accepté de refus de toute façon. Il pressa ses mains comme on lui avait enseigné la technique du massage cardiaque, bien qu'il n'aurait jamais songé à devoir l'utiliser sur son meilleur ami. Son propre cœur se brisa en sentant des os céder sous ses doigts, mais il n'avait pas vraiment le choix. Il devait continuer, encore et encore. L'avenir du bouclé, leur vie à tous, se jouait sur ce simple mouvement. Car ils ne pouvaient pas perdre Buck. Aucun d'entre eux. Sinon, ce serait comme se retrouver amputé d'un membre.


― Aller Buck, reviens vers nous ! Supplia Eddie, insufflant de grandes goulées d'air à l'homme inconscient, croisant intérieurement les doigts pour voir un quelconque effet.


Mais rien n'arriva, en dehors de l'air paisible qu'arborait le blond. Alors, Eddie insista, fermement décidé à ne pas abandonner. Car il l'avait déjà fait une fois, au moment du procès. Cela avait été douloureux, et il ne réitérerait pas cette erreur.


Puis soudain, Buck ouvrit les yeux.


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𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant