→ ᴘᴀʀᴛ ғᴏᴜʀ ﹕ ɴᴇɢᴏᴄɪᴀᴛɪᴏɴs.

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𝙹𝚞𝚜𝚝 𝚑𝚘𝚕𝚍 𝚘𝚗, 𝚠𝚎'𝚛𝚎 𝚐𝚘𝚒𝚗𝚐 𝚑𝚘𝚖𝚎
𝙹𝚞𝚜𝚝 𝚑𝚘𝚕𝚍 𝚘𝚗, 𝚠𝚎'𝚛𝚎 𝚐𝚘𝚒𝚗𝚐 𝚑𝚘𝚖𝚎
𝙸𝚝'𝚜 𝚑𝚊𝚛𝚍 𝚝𝚘 𝚍𝚘 𝚝𝚑𝚎𝚜𝚎 𝚝𝚑𝚒𝚗𝚐𝚜 𝚊𝚕𝚘𝚗𝚎
𝙹𝚞𝚜𝚝 𝚑𝚘𝚕𝚍 𝚘𝚗, 𝚠𝚎'𝚛𝚎 𝚐𝚘𝚒𝚗𝚐 𝚑𝚘𝚖𝚎


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Si Eddie avait obtenu le message de l'appel téléphonique, le temps semblait s'étirer et ils étaient toujours coincés là, blottis les uns contre les autres dans un seul espace de l'épicerie. Le seul son qu'ils percevaient était celui de leur respiration. Ainsi que, de temps à autre, la voix de l'homme au téléphone – Buck pouvait dire que c'était un homme, car le timbre sonnait bien trop grave pour que cela puisse être une femme, même avec la voix la plus masculine possible. En y réfléchissant, contrairement à la première série d'appels téléphoniques, cet inconnu masqué semblait en plein débat. Des négociations, réalisa le blondin. Il sourit : Eddie avait bel et bien reçu son message et les forces de l'ordre avaient été prévenues. Ce n'était plus qu'une question de temps, à présent, n'est-ce pas ? Bientôt, Christopher serait hors de tout ceci. D'ailleurs, cette théorie se confirma une poignée de secondes plus tard, lorsque le voleur haussa la voix.


― Je me fiche de ce que vous voulez ! Donnez-nous ce dont on a besoin et ensuite, on avisera sur la question des otages, sergent Grant !


Contre lui, la petite tête de Christopher se releva pour le fixer, agitant ses cheveux bruns. L'aîné du duo lui jeta le même regard de reconnaissance, détail qui n'échappa pas au meneur de l'opération, alors occupé à surveiller les faits et gestes des otages. Buck comprit rapidement leur erreur lorsque l'individu cagoulé marcha vers eux d'un pas pressé. Ses yeux écarquillés croisèrent ceux de leur assaillant, dont l'intérêt semblait croître à mesure qu'il approchait. Merde.


― Hey, je pense que nous avons ici deux brebis effrayées qui pourraient les intéresser ! Peut-être que ça leur donnera la motivation de répondre à nos exigences ! Dit le chef à l'intention du négociateur. Toi, suis-moi où je descends le gamin, ordonna-t-il ensuite à Buck.


Ne souhaitant surtout pas risquer la sécurité de Christopher, le pompier commença à repousser l'enfant pour se lever. Cependant, celui-ci se débattit et s'accrocha à Buck, complètement terrorisé à l'idée d'être séparé de la seule personne qu'il connaissait ici. À cette vue, les larmes ne tardèrent pas à trouver ses yeux et il passa une main rassurante, mais pressée, dans les cheveux bruns du petit garçon. Leur bourreau avait toujours une armée pointée dans leur direction, et Buck pouvait sentir son impatience apparente. Il devait donc faire vite, trouver les bons mots, pour calmer celui qu'il considérait comme son fils.


― Christopher, tu dois me lâcher. Je vais parler avec Athena et les aider à obtenir ce dont ils ont besoin. Plus vite je l'aurais fait, plus vite nous pourrons sortir et tu pourras retrouver ton père, d'accord ? Je te promets que je ne serai pas loin, juste là-bas. Tout ira bien, souffla-t-il tout bas pour ne pas être entendu – il refusait qu'on utilise encore l'enfant pour faire pression sur lui, donc personne ne devait savoir à quel point ils étaient réellement proches.


La femme assise près d'eux attrapa Christopher lorsqu'il lâcha finalement prise et l'installa confortablement devant elle. Buck voyait qu'elle faisait des efforts pour avoir l'air sereine, mais le tremblement de ses épaules la trahissait. Il la remercia d'un hochement de tête de prendre soin du petit garçon aux cheveux bruns, avant de marcher vers le négociateur, toujours aux mains avec les forces de l'ordre, à l'autre bout du fil. Avec Athena Grant, sergent de police qu'il avait tendance à voir comme une figure maternelle. Cela serait douloureux d'entendre la peur dans la voix de la femme, mais il devait faire ce qu'on lui disait. Sinon, Christopher serait blessé.


― Parle-leur, sweet boy, ordonna le négociateur. Vous avez cinq minutes pour obtenir ce dont nous avons besoin. Une fois le temps écoulé, on commencera à faire sauter leur cervelle à tous, à commencer par le petit. Tu as bien compris ?


La bouche sèche, Buck déglutit avec difficulté. Ensuite, il acquiesça vivement, sentant le pistolet du meneur dans son dos. Le métal froid s'enfonçait désagréablement contre sa colonne vertébrale, lui tirant des frissons. Malgré tout, il attrapa le téléphone qu'on lui tendait et le porta à son oreille. Tu fais ça pour Christopher, se répétait-il en guise de motivation.


― Salut, Athena, dit-il en fermant les yeux.


Buck, souffla la femme en retour. Tu vas bien ? Et Christopher ? Demanda-t-elle rapidement.


― On irait certainement mieux si vous leur donnez ce qu'ils demandent, répondit-il.


Il ne voulait pas être mauvais. C'était vraiment sa dernière volonté. Mais du coin de l'œil, il pouvait apercevoir la silhouette tremblante et terrorisée de Christopher, qui s'accrochait à l'otage l'ayant pris sous son aile comme si elle était une bouée de sauvetage ou quelque chose dans ce genre. Cela lui brisait le cœur et broyait chacun de ses membres. Heureusement, Athena ne lui tint pas rigueur de son comportement – et peut-être qu'elle aussi était terrifiée.


On y travaille. La voiture est en route. Elle sera stationnée à l'arrière du magasin. En échange, on veut qu'ils libèrent les otages dès son arrivée.


Par une sorte de magie noire ou un coup du sort en leur faveur, les voleurs finirent par accepter le marché, surtout lorsqu'ils virent des hommes stationner un véhicule au niveau de l'arrière-boutique, avant que lesdits hommes ne s'éloignent pour rejoindre la face avant. Ils accordèrent aux otages de sortir les uns derrière les autres, en file indienne, comme s'ils venaient de gagner le gros lot. Buck fut soulagé, parce que cela signifiait que Christopher retrouverait enfin Eddie.


Le blond s'apprêtait à rendre le téléphone au négociateur pour rejoindre le petit garçon lorsqu'une main se posa sur son épaule. Il pivota légèrement et trouva le regard du meneur, qui lui faisait signe de ne pas bouger. Il regarda donc Christopher dépasser les portes vitrées en criant son nom. De longues minutes plus tard, dans le téléphone qu'il tenait toujours, la voix d'Athena lui ordonna :


Quand je te dis « aller », jette-toi à terre.


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𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant