→ ᴘᴀʀᴛ ᴛʜʀᴇᴇ ﹕ ᴍᴇssᴀɢᴇ ʀᴇᴄᴇɪᴠᴇᴅ.

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𝙽𝚘𝚠 𝚑𝚞𝚜𝚑, 𝚕𝚒𝚝𝚝𝚕𝚎 𝚋𝚊𝚋𝚢, 𝚍𝚘𝚗'𝚝 𝚢𝚘𝚞 𝚌𝚛𝚢
𝙴𝚟𝚎𝚛𝚢𝚝𝚑𝚒𝚗𝚐'𝚜 𝚐𝚘𝚗𝚗𝚊 𝚋𝚎 𝚊𝚕𝚛𝚒𝚐𝚑𝚝
𝚂𝚝𝚒𝚏𝚏𝚎𝚗 𝚝𝚑𝚊𝚝 𝚞𝚙𝚙𝚎𝚛 𝚕𝚒𝚙 𝚞𝚙, 𝚕𝚒𝚝𝚝𝚕𝚎 𝚕𝚊𝚍𝚢, 𝙸 𝚝𝚘𝚕𝚍 𝚢𝚊
𝙳𝚊𝚍𝚍𝚢'𝚜 𝚑𝚎𝚛𝚎 𝚝𝚘 𝚑𝚘𝚕𝚍 𝚢𝚊 𝚝𝚑𝚛𝚘𝚞𝚐𝚑 𝚝𝚑𝚎 𝚗𝚒𝚐𝚑𝚝


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Buck ne savait pas ce qui lui semblait le pire : être dans une prise d'otage avec un Christopher tremblant à ses côtés ; ou être pris en otage par les criminels les moins « professionnels » qu'il n'ait jamais vu au cours de sa carrière de pompier. Il songea que la seconde option était la plus terrifiante. En effet, comme ils semblaient peu organisés, c'était certainement leur première fois. Ainsi, ils ne correspondaient à aucun des profils type. Cela les rendait plus dangereux que la moyenne, car ils étaient imprévisibles. Ils pourraient parfaitement se mettre à tirer sur leurs otages dès lors qu'ils obtiendraient leur argent, et Buck avait la gorge nouée à l'idée que Chris puisse être blessé sous sa garde. Encore. Comme avec le tsunami.


Passant une main sur son visage, l'homme aux boucles dorées gémit doucement. Depuis le coin où tous les clients avaient été forcés de s'installer, il regarda les voleurs s'agiter. Ils étaient au nombre de quatre, mais tous lourdement armés. Le premier, qui était le plus petit en termes de taille, vidait consciencieusement la première rangée de caisse dans un immense sac. Le deuxième, celui qui avait l'air d'être le meneur de l'opération, tenait en joue les otages. Le troisième jetait des coups d'œil réguliers en direction de l'extérieur, vérifiant certainement la possible arrivée des forces de l'ordre. Enfin, le quatrième était celui au comportement le plus curieux : il faisait les cent pas vers le milieu de l'allée principale, un téléphone portable plaqué contre son oreille, et on l'entendait parfois hausser le ton, chose qui faisait toujours trembler davantage Christopher. Bon, peut-être que Buck s'était trompé et qu'ils avaient l'air un peu plus organisé qu'il ne le pensait au départ.


En balayant du regard tous les otages autour d'eux, Buck remarqua que la femme installée à leurs côtés semblait vraiment terrorisée. De nombreuses perles salées coulant sur son visage, ses membres tremblaient et sa respiration était difficile. Elle ne prenait que de petites inspirations irrégulières, ce qui n'était évidemment pas suffisant pour fournir assez d'oxygène à son cerveau. Alors, sa personnalité de pompier prenant le dessus, il se pencha vers elle pour lui parler.


― Vous allez bien ? Demanda-t-il, même si c'était probablement la question la plus stupide au monde en de pareilles circonstances.


― Je ne me sens pas très bien, admit la jeune femme sans chercher à nier son état, ce qui était chose rare chez leurs patients. Je suppose que c'est une crise de panique. J'essaie depuis tout à l'heure les exercices indiqués par mon thérapeute, mais je n'arrive pas à la calmer.


Comme sa voisine avait parlé pendant un moment, la distraction avait permis de rendre sa respiration un peu moins chaotique. Buck, supposant qu'ils étaient sur la bonne voie, entrepris de faire la conversation et, comme il avait Christopher dans ses bras, ce fut le premier sujet de discussion qui lui vint à l'esprit.


― J'espère que nous partirons vite, j'ai promis à ce petit morveux une boîte de biscuit pleine de sucre, plaisanta-t-il et cela fonctionna, car la femme sourit.


― Votre fils est adorable, complimenta-t-elle.


Buck n'eut pas la force de la contredire et se contenta d'acquiescer. Il l'est, pensa-t-il. Christopher était le meilleur petit garçon au monde, et il s'en voulait terriblement de l'emporter à chaque fois dans des situations dangereuses. Il avait l'impression de faire un pas de géant en arrière. Cette prise d'otages venait d'envoyer valser tous les progrès qu'Eddie l'avait aidé à faire. Son petit ami allait tellement le détester, lorsqu'il apprendrait ce qui était en train de se produire. Et s'il refusait que Buck et lui poursuivent leur relation ? Et s'il l'interdisait de voir Christopher à nouveau ? Buck n'y survivrait pas. Les garçons Diaz constituaient sa bouffée d'oxygène quotidienne. Sans eux, il allait finir par se noyer, tombant lentement dans les profondeurs d'un océan de souffrance. Il avait besoin d'eux pour vivre. Et cette dépendance aurait pu paraître inquiétante. Mais c'était Eddie et Chris, alors ça allait.


― Papa est vraiment génial aussi, souffla Christopher contre sa poitrine.


Le cœur du blond manqua un battement. Il baissa lentement le regard sur le petit garçon, qui avait levé le sien dans sa direction. Christopher venait de l'appeler papa et ses yeux disaient qu'il le pensait sincèrement. Encore. Que diable avait-il fait pour mériter l'amour de cet enfant ? Ce n'était pas possible. C'était trop beau. À un moment donné, le garçon se rendrait forcément compte de l'échec qu'il représentait. Incapable de sauver son frère ou de protéger les personnes qu'il aimait.


― Vous, là-bas, arrêtez de parler où je tire une balle dans le crâne du môme, compris ? Les menaça l'un des voleurs.


La prise de Christopher se resserra autour de lui et Buck se contenta de hocher frénétiquement la tête. Il ne ferait rien pouvant mettre la vie du petit garçon en danger. Il le protégerait envers et contre tout, comme le ferait un véritable père. Parce que si Christopher l'avait choisi pour assumer ce rôle, il devait s'en montrer digne. Il devait être à la hauteur. C'était comme ça que les choses fonctionnaient. Protéger l'enfant au péril de sa vie, quoi qu'il lui en coûte, pourvu que Chris puisse rentrer à la maison et retrouver son autre père – le vrai. Lui n'était que la dernière roue du carrosse, mais il s'en contenterait. Il se contenterait de toutes les choses que Christopher lui donnerait.


Buck sentit son téléphone vibrer dans la poche de son pantalon. Dissimulé par la silhouette de Christopher, il sortit discrètement l'appareil électronique. La photo qu'il avait mit pour le contact d'Eddie apparut et son esprit fonctionna à mille à l'heure, élaborant un plan pour prévenir son petit ami. Il décrocha, coupa précipitamment le son et déposa le portable à côté de lui.


― Je suis certain que tous les otages sortiront du magasin, dit-il finalement à l'intention de la jeune femme et d'Eddie.


Message reçu, écrit son bien-aimé dans un texto.


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𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant