𝙰𝚜 𝚝𝚑𝚎 𝚜𝚝𝚊𝚛𝚜 𝚜𝚝𝚊𝚛𝚝 𝚝𝚘 𝚊𝚕𝚒𝚐𝚗
𝙸 𝚑𝚘𝚙𝚎 𝚢𝚘𝚞 𝚝𝚊𝚔𝚎 𝚒𝚝 𝚊𝚜 𝚊 𝚜𝚒𝚐𝚗 𝚝𝚑𝚊𝚝
𝚈𝚘𝚞 𝚠𝚒𝚕𝚕 𝚋𝚎 𝚘𝚔𝚊𝚢
𝙴𝚟𝚎𝚛𝚢𝚝𝚑𝚒𝚗𝚐 𝚠𝚒𝚕𝚕 𝚋𝚎 𝚘𝚔𝚊𝚢
🚒🚒🚒
― Aller ! Ordonna Athena à l'autre bout du combiné.
Aussitôt, Buck se jeta au sol et le téléphone lui échappa des mains. Les grandes portes vitrées s'ouvrirent sur des officiers de police lourdement armés, mais le blond ne garda pas les yeux ouverts bien longtemps. Il n'était pas stupide ; il pouvait deviner ce qui allait se produire ensuite. Il refusait s'y assister et d'en garder le souvenir visuel. Déjà, entendre le bruit des armes et du chaos autour de lui était difficile. Ses paupières le faisaient souffrir tellement il les serrait fort l'une contre l'autre. Il ne pouvait pas rester ici. Il ne pouvait pas.
À plat sur le carrelage frais de l'épicerie, l'homme aux boucles dorées passa ses bras vers l'avant pour se frayer un chemin. Les vitres se brisaient et les cris atteignaient ses oreilles par dizaines, faisant battre son cœur plus vite, bercé par la terreur. C'était une nouvelle forme de tempête, du genre qui lui donnait un peu envie de se retirer loin de la vie civile pour le reste de ses jours. Mais c'était impossible. Il ne pouvait pas faire cela. Pas quand Christopher était probablement là, à l'extérieur, à attendre qu'il sorte pour retourner à la maison – si Eddie donnait son autorisation à une telle demande, bien sûr. Parce que, après tout cela, Buck comprendrait qu'il ne le fasse pas.
Un poids lourd s'abattit soudain sur ses jambes et un cri effrayé lui échappa lorsque sa course vers la sortie fut freinée. Ce n'était même la douleur qui lui faisait cet effet. Simplement le fait de deviner pourquoi il y avait tout à coup ce poids. Son cœur palpita encore plus fort, si c'était seulement possible, et Buck ne put que recouvrir sa tête à l'aide de ses mains pour se protéger du monde extérieur. Les voleurs avaient un échange violent avec les policiers et lui se trouvait au milieu de tout cela, avec la seule envie de rentrer chez lui. Il voulait être auprès de ses garçons favoris, installés tous les trois sur le canapé du salon des Diaz. Il voulait être à la maison. Alors, Buck boucha tant bien que mal ses oreilles et garda ses paupières closes, essayant d'ignorer la façon dont le monde basculait dans la terreur.
Le temps s'étira. Les minutes semblèrent se transformer en heures. Au bout d'un moment qui lui parut être une éternité, les coups de feu finirent par diminuer. Toutefois, Buck se refusa à ouvrir les yeux. Étourdi, il voulait commencer par reprendre une respiration normale et se rassurer lui-même. Il allait bien. Il y avait des bruits de pas au-delà de ses mains placées sur ses oreilles pour atténuer les sons, ainsi que des craquements de verre, mais il allait bien. C'était bon. Il pouvait respirer à nouveau. Tout irait bien, maintenant. Malgré tout, le blond resta concentré sur le carrelage frais sous peau, craignant d'ouvrir les yeux et de voir combien l'épicerie avait changé en quelques instants.
― Buck ? Appela quelqu'un par-delà la tempête de son esprit.
Le jeune homme ne répondit pas et secoua la tête de gauche à droite. Son esprit refusait d'assimiler cette voix et de l'associer à un visage. Pourtant, le blondin était certain de connaître son ou sa propriétaire. Il aurait pu y mettre sa main à couper.
Il avait envie de crier le prénom d'Athena, car il était certain qu'elle se trouvait là, quelque part. Cependant, les mots restaient coincés dans sa gorge, piégés et étouffés. Cela dura longtemps, même quand la pression sur ses jambes disparut. Même quand les cris des policiers s'éloignèrent. Même quand le monde sembla avoir été mis sur pause. Il voulait la maison. La chaleur d'Eddie. Le rire de Christopher. Les plaisanteries de Chimney. Les anecdotes de Hen. La cuisine de Bobby. L'amour d'Athena. Les câlins de Maddie.
― Buck ? L'appela-t-on à nouveau, quelques doigts s'emmêlant gentiment dans ses cheveux pour l'aider à desserrer sa propre prise qu'il exerçait dessus depuis de longues minutes. C'est terminé, Buck, d'accord ? Tu es en sécurité, maintenant. Nous sommes tous là avec toi.
Buck finit par lâcher prise et posa ses mains au sol. Après quelques encouragements supplémentaires, le blond ouvrit aussi les yeux. Il grimaça légèrement face à la lumière vive, mais s'y accommoda rapidement. Deux silhouettes se dessinèrent devant lui : c'était Hen et Chimney.
― Hey, soufflèrent gentiment ses amis. Tu nous as vraiment fait peur. Mais tu vas bien, maintenant. Tu es en sécurité.
Lorsqu'il fut prêt, comme ses jambes le soutenaient à peine, Hen et Chimney l'aidèrent à se relever, puis à franchir l'entrée du magasin, qui ne ressemblait plus à grand chose. Dehors, les policiers s'agitaient encore après la fin de la prise d'otage, réglant certainement les derniers détails de l'affaire. Buck n'y prêta pas vraiment attention, ne cherchant qu'une seule et unique personne. Et soudain, Buck vit Christopher. Il avait envie de se précipiter pour prendre l'enfant dans ses bras, mais celui-ci était étreint par son père et Buck-
― Evan ! S'exclama Eddie lorsqu'il l'aperçut.
Le brun attrapa son fils pour le porter et marcha aussi vite que possible vers le dernier otage en liste. Buck réalisa à peine ce qui se produisait avant d'être enfermé dans une étreinte ferme et rassurante, qui sentait bon la maison et qui éloigna instantanément toutes ses peurs. Les mains atteignirent ses hanches pour le serrer encore plus fort tandis qu'il murmurait des paroles désespérées au creux de son oreille.
― Tu vas bien, dit Eddie. Je te te tiens. Je vous ai tous les deux. Vous allez bien.
Buck avait peur que s'il ouvrait la bouche, ses larmes couleraient pour ne plus jamais s'arrêter. Alors, il se contenta de hocher la tête, son visage enfouit dans le cou d'Eddie, avec celui de Christopher de l'autre côté. Les mains d'Eddie traçaient des cercles apaisants dans son dos.
― Je veux rentrer à la maison, finit-il par dire dans un faible murmure.
― D'accord. Faisons ça, cariño.
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𝟓 𝐅𝐎𝐈𝐒 𝐎𝐔 𝐄𝐃𝐃𝐈𝐄 𝐀 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄 𝐁𝐔𝐂𝐊 ― buddie
Fanfiction+ 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐨𝐮̀ 𝐁𝐮𝐜𝐤 𝐚 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐞́ 𝐄𝐝𝐝𝐢𝐞 ✿ Eddie est amoureux d'Evan « Buck » Buckley et a souvent l'impression que son cœur va lâcher à cause des sursauts que lui provoque son meilleur ami. Parfois, on dirait qu'il doit veiller sur...