Mes cheveux humides attachés dans deux nattes collées, je sors de la salle d'eau pour me diriger dans la chambre que je partage avec le menteur de la famille. Il est assis sur le côté droit du lit, la couette sur les jambes, torse nu, les yeux vissés sur l'écran de l'ordinateur. Il est de la team douche du matin.
"-On a reçus les derniers devis. Il déclare.
Il m'observe un instant. Je suis vêtu d'une jogging gris, mes claquettes en guise de chaussons, un débardeur gris qu'il ne peux pas voir car un gilet moumoute me couvre. Je lui demande de me faire voir me mettant à genoux sur le lit. Je lis intensivement les propositions.
-Pour moi l'entreprise Gauchet reste la meilleure solution. Mais il faudrait qu'on compares quand même certains points.
-Oui surtout que l'isolation extérieure, ça me paraît excessif, les anciens propriétaires ont fait les travaux de rénovation il y à 7 ans. As-tu leurs documents ?
-Oui, j'ai tout scanné. Je déclare sortant mon ordinateur de ma pochette. "Je m'installe à mon tour dos à la tête de lit mais sur la couette et allume mon ordinateur.
Il est trois heures du matin quand nous nous décidons avec laquelle entreprise nous allons travailler.
"-Pourquoi refuses-tu toujours d'avoir des parts ? Tu as autant contribué que moi à créer cet empire.
-Je ne sais pas cuisiner.
-Ambre...Je déteste quand il prononce mon prénom de cette façon. Ça m'a toujours fait sentir... Bizarre ?
-Il est tard...
Je retire mon gilet pour le poser en sol. Quand je me retourne Siméon est couché, la couette jusqu'au menton. Son regard tombe machinalement sur ma poitrine avant de remonter sur mes yeux. Je ne relève pas. Il a toujours fait ça. Au début ça m'agacer, plus maintenant. Il ne m'a jamais fait d'avance. Je pense que ses yeux le font machinalement et qu'il ne s'en rends même pas compte.
-Que fais-tu ?
-Bah je me couche.
-On ne dort pas ensemble.
-Je ne viens pas dormir par terre quand même ?
-Il n'y a pas un canapé ou un lit de libre quelque part ?
-Non est censé être ensemble. Un couple ça dort ensemble.Ma respiration s'accélère malgré moi et mon cœur se sers. Foutu panique. Le brun se redresse, soucieux.
-Je vais dormir par terre.
-Non, non. C'est ok. Ne t'inquiètes pas, ne vas pas te détruire le dos.
-Tu es sûr ?Je n'ose pas lui répondre que non et que j'ai fortement envie de pleurer. Pour simple réponse je me couche, lui tourne le dos, à la limite de tomber par terre. Mes larmes coulent d'elles-mêmes. Foutu crise de panique. Il sort du lit, quitte la pièce. Il revient quelques minutes après avec une chaise. Le brun s'assoit dessus les pieds sur le lit, une plaide sur son corps. Je le remercie dans ma tête même si je sais que la nuit va être mouvementée.
___
Je suis réveillée par des sons de cloches. J'ai du mal à ouvrir les yeux. J'ai somnolé toute la nuit et aux yeux de mon boss, je pense que pour lui aussi ça à étais compliqué de trouver le sommeil.
Je remonte machinalement la couette jusqu'à mon menton voulant profiter de la chaleur du lit. Siméon me prévient qu'il va à la douche, ses vêtements et sa trousse de toilette sous le bras.
Je sors mollement du lit, le retape rapidement avant d'attraper ma valise pour en sortir des vêtements et m'habiller le temps qu'il soit partit se laver. Je défait mes nattes, les cheveux bouclés tombent sur le haut de mon dos. Je mets de l'huile et me maquille devant un grand miroir collé au mur.Siméon entre habillé d'un pantalon Chino noir et d'un pull de Noël rouge. Je ne peux m'empêcher de rigoler. Ses pieds l'amènent derrière moi, ses mains glissent sur mes épaules me faisant sursauter. Ses yeux se plantent dans les miens l'air déterminé à travers le miroir.
"-Je ne te ferai jamais de mal Ambre. N'ai pas peur de moi s'il te plaît... Ça me fait mal que tu pense que je serai capable du pire te concernant...
J'ai du mal à soutenir son regard. Il ne faut pas être bête pour comprendre ma détresse d'hier soir. Un tas de signes depuis qu'on se connais on du lui mettre la puce à l'oreille, il a simplement eu la confirmation cette nuit.
-Je suis ton ami. Je ne te ferai jamais de mal. Tu es bien trop importante pour moi.
Ma larme s'échappe toute seule, ses grandes mains me retournent pour plaquer son corps contre le mien. Forcent un câlin brutal. Ses bras fort m'encerclent, fort, mais je ne bouge pas. Et c'est la première fois qu'il me voit pleurer. Hier c'était la première fois qu'il m'entendait pleurer. Son étreinte est fermée, forte, me montrant qu'il ne me laissera pas tomber même si je ne lui rend pas son étreinte. Siméon m'attrape ensuite par les bras pour m'écarter de lui. D'un mouvement de doigt il me montre mon visage.
-Ca à couler.
Je ricane en reniflant, ce qui le fait sourire. Ses mains attrapent mon visage en coupe, embrassant mon front. Avant de coller le sien au mien. Ses yeux verts me troublent comme toujours.
-Confiance ?
-Confiance...Il m'offre son éternel sourire de dents parfaitement alignés. La confiance dans notre relation professionnelle est notre base. Et dans notre amitié ?
Il se laisse tomber sur le lit, m'informant de me remaquiller rapidement car il nous reste cinq minutes pour descendre.
Je suis forcé de prendre un petit déjeuner avec un marmot de trois mois dans les bras qui commence à pleurer. J'essaie temps bien que mal de le bercer paniqué de l'entendre pleurer le temps que mon patron lis le dos de la boîte de lait. Ses parents sont partis à la douche. Elle devient rouge de pleure quand son oncle lui met la tétine du biberon dans la bouche. Je sens mon coeur rebattre à la normale. Nos yeux se trouvent, pétillant. Je crois que c'était notre plus difficile mission depuis cinq ans qu'on travaille ensemble.
"-Mais comme ils sont mignons avec ce tendre bébé dans les bras ! Déclare Claire à sa mère quand elles rentrent dans la pièce.
-Si c'est mignon, on vous le donne avec coeur joie ! S'exclame l'homme en me prenant sa nièce pour la donner à une des femmes.
-Doucement, elle mange !Leurs regards sur la dernière de la famille sont remplis d'amour, ça m'en tord les boyaux. L'amour familial, je ne sais pas vraiment ce que c'est à vrai dire.
-Je me suis permise de déposer vos costumes sur votre lit avant de descendre. J'espère que ça ne vous dérange pas.
-Nos costumes ? Je demande.
-Oui vous devriez allez vous préparer , on part d'ici une demi-heure."
VOUS LISEZ
Largue moi avant Noël ! (Prochain)
RomanceAmbre à toujours était seule pour se protéger, elle ne vit que pour son travail et les pizzas. Elle est secrétaire personnelle de Siméon Justir, PDG d'une grande chaîne de restaurants. il aime être seul mais pas pour se protéger. Lui aussi à un secr...