Sept minutes pour s'aimer [Maraudeurs]

Chapitre 2 : Le plan parfait

Ce matin-là, James et Sirius avaient trouvé très amusant d'utiliser un sort de croche-pied et profitaient de cet instant pour faire tomber tous les premières années de Serpentard sur leur chemin pour le petit-déjeuner. Jusque-là les deux meilleurs amis se tordaient de rire à chaque nouvelle chute mais c'est alors que Léwina Malfoy pénétra dans la Grande Salle. Elle était accompagnée de son meilleur ami, Arthur Lei. C'était un garçon aux long cheveux brun tirés dans une queue de cheval et aux yeux bleu qui rappelaient étrangement la mer.

Arthur bénéficiait d'une bien meilleure réputation que Léwina, on le disait gentil et serviable. Néanmoins, les maraudeurs le détestaient simplement pour la couleur de l'écusson qu'il portait sur sa robe. Arthur et Léwina étaient tous les deux en quatrième année à Serpentard et étaient très ennuyés des plaisanteries de certains Gryffondor. Arthur était d'ailleurs particulièrement détesté par les maraudeurs puisque c'était quelqu'un dont il était très difficile de se moquer. En effet, à chaque fois qu'ils s'y étaient essayé, c'était eux qui étaient repartis, ridiculisés. Il avait naturellement un ton moqueur dans la voix, savait où appuyer pour faire mal et disposait d'une répartie d'enfer. Léwina, quant à elle, n'hésitait jamais à venir contrecarrer les plans des maraudeurs avec une approche très directe.

Dès leur entrée dans la grande salle, Arthur et Léwina repairèrent vite le stratagème de maraudeurs et Léwina n'hésita pas une seule seconde. Ils se connaissaient depuis qu'ils avaient passé la porte d'entrée du château et passaient pratiquement chaque journée aux côtés de l'autre, ainsi les mots n'étaient plus toujours nécessaires pour communiquer. C'est ainsi qu'en un regard, ils comprirent ce qu'il allait se passer. Arthur lança un regard d'encouragement à sa meilleure amie avant qu'ils ne séparent. Cette dernière rejoignait la table des Gryffondor d'un pas décidé et lourd qui traduisait toute la colère qu'elle pouvait ressentir, tandis qu'Arthur rejoignait celle des Serpentard, néanmoins sans quitter du regard Léwina. Le Serpentard imaginait ce que pouvait ressentir sa meilleure amie. Elle n'aimait pas se laisser marcher sur les pieds, elle aimait être en pleine maitrise de la situation et il est vrai qu'elle avait une certaine estime d'elle-même. Tout cela l'empêchait de rester en place lorsqu'elle voyait les âneries des Gryffondor. Une fois, elle lui avait dit : « Ça fait quatre putain d'années qu'on les supporte ! Si personne ne souhaite changer ça et s'ils ne comprennent pas à coup d'heure de colle, et bien je m'en occuperais ! ». C'était Léwina et il n'essayerait pas de la faire changer.

Celle-ci, d'ailleurs, se rapprochait dangereusement des Gryffondor, hilares. Une fois devant eux, elle donna un coup dans la baguette de James Potter ce qui la catapulta plus loin.

-Hey, s'insurge ce dernier en levant les yeux vers la nouvelle arrivante !

Ce ne fit pas le seul, en vérité, ils ne l'avaient pas vu arrivé. Mais du premier regard, dès que sa chevelure platine rentra dans leur champ de vision, ils surent à qui ils avaient à faire. Cette fille venait toujours, mais toujours, les embêter. Sirius souffla en passant sa main dans ses cheveux : il la détestait. Elle avait les bras croisés sur la poitrine, une posture droite et sévère, un regard qui aurait pu tuer et une colère facilement lisible sur son visage.

-Oh désolé Potter, je ne t'avais pas vu, commence-t-elle, la voix tranchante et le regard fusillant le Gryffondor. Tu devrais apprendre à mieux tenir ta baguette dans ta mains, ça t'éviterait ce genre de problème.

Elle leur lança à tous un regard meurtrier. Et puis sans plus de cérémonie, elle traversa le hall dans l'autre sens pour rejoindre les Serpentard. Sirius et James, après être allé ramasser sa baguette, coupés dans leur envie de rire, se retournèrent et commencèrent à manger.

-Par merlin, c'te satanée Malfoy m'énerve au plus haut point, commence James en mimant un étranglement.

-Vous l'avez cherché aussi, dit Remus tout en continuant de lire le Daily Prophet, nullement dérangé par la situation.