Sept minutes pour s'aimer [Maraudeurs]

Chapitre 27 : Sept minutes pour s'aimer

-T'es belle ce soir, Malfoy, dit Sirius d'une voix séduisante.

-T'es pas mal non plus, Black.

Ignorants sont ceux qui pensent qu'il est impossible pour un garçon de rentrer dans les dortoirs des filles d'une maison qui n'est même pas la sienne. La preuve, Sirius Black se trouvait bien dans le dortoir des filles de septième année de Serpentard. Il était assis sur le lit de Léwina, s'appuyant contre un pilier de celui-ci. A part eux deux, il n'y avait personne d'autre dans le dortoir, ce qui aurait pu leur donner des idées s'ils n'étaient pas attendu. En effet, ce soir était la dernière fois qu'ils feraient une soirée à Poudlard. Les voilà déjà à la fin de leur septième année, à quelques jours à peine d'entrer dans le monde des adultes et du travail. C'était un peu terrifiant à vrai dire mais Sirius essayait du mieux qu'il pouvait de ne pas se concentrer là-dessus. Surtout quand Léwina était sortie de la salle de bain devant lui, complètement nue pour venir s'habiller.

Cela faisait un peu plus d'un an qu'ils avaient commencé à sortir ensemble et les choses se passaient plutôt bien. Rapidement, ils avaient fait en sorte d'être extrêmement communicatifs et tout se dire leur avait permis d'éviter un certain nombre de disputes. Sirius devait avouer qu'il n'avait jamais été aussi amoureux de la Serpentard et il savait que cette dernière ressentait la même chose pour lui. C'est ainsi qu'ils avaient réussi à rester ensemble malgré tous les obstacles qu'ils avaient dû affronter. En effet, Sirius avait fugué du domicile familial pour rejoindre les Potter l'été dernier et cela avait mené à une grande agitation chez les Black qui s'était même propagée jusque dans la famille de Léwina. De plus, le stress des examens et de la fin de Poudlard ne les avait pas encouragés. Enfin, mais pas des moindres, un homme qu'on surnommait Vous-savez-qui était au meilleur de sa forme et le danger était de plus en plus évident. On entendait des disparitions ou des meurtres chaque jours. Même Poudlard était touché, on remarquait facilement que des camps étaient en train de se créer : ceux qui deviendraient des serviteurs du mal à leur sortie de Poudlard et ceux qui les combattraient. Sirius et Léwina faisaient évidemment partis de la seconde moitié.

Mais à cet instant précis, Sirius avait juste envie de profiter de l'instant présent. Léwina lui montrait sa tenue. Elle portait un pantalon évasé, une chemise avec plusieurs boutons ouverts et des talons hauts qui tapaient un rythme sur le parquet du dortoir. Elle était tout bonnement magnifique. Elle n'avait pas beaucoup changé depuis l'année dernière. Ce n'était pas le cas de Sirius. En effet, il avait laissé pousser ses cheveux noirs bouclés qui lui retombaient maintenant sous les oreilles. Il s'acharnait encore désespérément à raser sa barbe et sa moustache qui poussaient à une vitesse folle mais il essayerait bientôt de les laisser pousser, pour voir. Il avait eu la chance de prendre encore quelque centimètres et il avait maintenant définitivement le physique d'un homme et non plus d'un adolescent.

Il tendit sa main vers Léwina qui l'a pris et elle monta à califourchon sur ses jambes. Ils s'embrassèrent doucement, essayant de ne pas tomber dans le piège de l'excitation. Néanmoins, Sirius ne put quand même pas s'empêcher de laisser glisser ses mains dans le bas de son dos.

-Comment tu te sens pour ce soir, demande le Gryffondor à quelques centimètres de son visage.

-A la fois excitée et triste, bizarre comme mélange et toi ?

-En vrai... Tout pareil, répond-t-il en soufflant comme pour évacuer les mauvaises pensées qui le traversèrent.

Léwina remarqua bien facilement le changement d'expression de son copain et se dit qu'il était grand temps qu'ils rejoignent les autres pour fêter dignement la fin de leurs sept ans d'étude. Alors elle l'encouragea à venir avec elle et ils partirent rejoindre la salle sur demande. Dans les couloirs, ils croisèrent de nombreux septièmes années qui semblaient partir pour célébrer eux aussi leur départ de Poudlard. La plupart leur sourirent.