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𝒜ï𝒹𝒶.

Grenoble,
France. 18h38.
Samedi.
Appartement.

Quelques heures plus tard...

     Della venait d'arriver depuis environ cinq minutes. Elle était venue pour m'aider à faire ma valise pour partir. Pour le voyage qui s'annonçait pour la semaine prochaine. Alors que j'étais dans ma chambre, je l'entendis se dirigeais à la cuisine. Un petit cri suivit. Elle revint dans ma chambre deux ou trois minutes plus tard. Elle se jeta sur mon lit, là où tous mes vêtements étaient exposés. J'étais en train de décidé lesquels iraient ou non avec moi sur Paris.

— Tu n'as rien à me dire ? demanda-t-elle en sourcillant, son stupide sourire sur le visage.

— De quoi parles-tu ?

Elle tourna la tête vers moi, avant d'agrandir encore un peu plus ses lèvres en un sourire encore de plus en plus ridicule.

— Eh bien, tu ne m'as pas répondu sur la mystérieuse identité de la personne qui t'as offert ce somptueux bouquet de fleurs.

Je me penchais vers elle pour attraper une nouvelle chips, m'apprêtant à esquiver la question. Mais, sans que je ne puisse la manger, elle me l'enleva de la main.

— Je sais que tu manges pour ne pas répondre à cette question...

Son air enjoué, et son sourire malin ne faisait pas vraiment la paire. Je m'en rendais tout de même compte qu'elle avait raison. Qu'elle me connaissait bien. Un peu trop bien, d'ailleurs.

— Bon d'accord, mais-

— Super ! Raconte-moi dans les détails !

Il me fallut un peu plus de cinq minutes pour lui raconter de mon départ de l'appartement, jusqu'à l'arrivée au magasin. Suivi de la rencontre avec l'imbécile, continuant par le caissier, et ses fleurs. Terminant enfin par le trajet en voiture. Les grands ouverts, je les voyais même pétillaient. Elle souriait, en me fixant. Son sourire ridule ne l'avais tout de même pas quitté.

— Mais c'est gé-nial ! Ma copine qui s'intéresse enfin aux garçons !

Je levais les yeux au ciel, en souriant, face à cette remarque.

— Mais attends une petite seconde... Le garçon dont tu viens de me parler... ce ne serait pas le garçon avec qui tu es partit à la fête de Klaus ?

Je me tendis immédiatement en entendant le prénom de cet homme.

— En parlant de lui, je crois même que tu lui as tapé dans l'œil...

Je ne répondis rien. Je détournais simplement le regard. Elle n'avait donc vraiment rien vu, ni même entendu ? Devais-je lui dire ? Je ne voulais pas non plus dégrader les relations qu'elle entretenait avec lui.

— Bon, tu en est où de ta valise ? changea-t-elle toute seule de sujet.

— Eh bien-

— Mais enfin ! Pourquoi ta robe est posée de cette façon ? s'énerva-t-elle.

Elle laissa son assiette sur mon lit, avant de se lever et attrapait ma robe sur le siège de mon bureau. Complètement mise en chiffon. Elle la déplia, la repliant correctement, puis la mise sur mon bureau. Je ne l'avais pas touché depuis hier soir. Étant sur la chaise, elle en avait presque pris la forme. Par conséquent, elle se retrouvait pleine de plis.

— Ce n'est pas possible d'être aussi sale...

Elle ne faisait que rouspéter au vu de la façon de je l'avais posé. Je l'observais faire. Mais une pensée arriva rapidement dans ma tête. Je ne l'avais pas comme ça. Parce que ce n'était pas moi. Pas moi qui l'avais posé là, vendredi soir.

MENSONGESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant