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𝒜ï𝒹𝒶.

Grenoble,
France. 21h16.
Vendredi.
Centre-Ville.

     Assise dans la voiture, je me laissais conduire jusqu'au lieu de la fête, dans laquelle je m'étais faite entraînée.

— Ma chérie ! Tu aurais dû en mettre plus ! Ce soir on va s'amuser ! Il faut être belle pour attirer les regards sur nous !

Je levais les yeux au ciel face à sa remarque.

— Pourquoi ? Je ne suis pas assez belle comme ça ? ironisais-je.

Sa main se posa sur ma cuisse, la secouant légèrement. Tandis qu'elle se mettait à rire.

— Tu seras toujours la plus belle pour moi !

Je riais, me penchant vers elle, lui faisant un léger bisou sur la joue.

Nous étions actuellement en route pour un club. Mon amie m'avait indiqué qu'il s'agissait d'un bar qui faisait aussi boîte de nuit. Nous roulions comme à notre habitude, le poste à fond. Étant copilote, il m'était destiné de choisir la musique écoutée.

Une bonne dizaine de minutes plus tard, nous arrivions enfin devant ce fameux club. La voiture garé sur le parking, nous sortions toute les deux du véhicule. J'observais le lieu, pendant que mon amie pianotait sur son téléphone.

Il s'agissait d'une grande bâtisse, affichant seulement le mot, « BAR ». Écrit en grosses lettres de couleurs noires, sur fond blanc. Le bâtiment était quant à lui, assez haut et plutôt large. Mais surtout, il était dans les tons de blanc et blanc cassé. Nous nous approchions de la porte d'entrée. Une simple porte en vitre opaque, peinte en blanc sur les rebords. Empêchant toute vu de l'extérieur sur l'intérieur.

Sur le côté, se trouvait un videur. Vêtu de noir, une oreillette sur le côté gauche de l'oreille, et assez imposant. Arrivé proche de cet homme, il me regarda de haut en bas, puis son regard passa sur le corps de ma meilleure amie. Toujours sur son téléphone, elle ne daignait même pas lever les yeux. L'homme sortit une feuille, qui s'apparentait être une liste.

— Vos noms ? nous demanda-t-il en regardant déjà sur la liste.

— C'est mon cousin qui organise la fête.

Il baissa les yeux sur son bout de papier, avant de relever la tête.

— Oui, Adèle Hofman. Vous pouvez entrer.

Cela me fera toujours aussi bizarre d'entendre Adèle. Elle n'aimait pas celui-ci, alors elle avait choisi Della comme « diminutif ». Elle se faisait appeler ainsi car son prénom faisait trop vieux, d'après ses dires. Le videur se décalait légèrement, lui laissant la place de passer. Della fit un pas en avant, alors que je la précédais.

Mais avant que je n'aie pu passer la porte, un bras me bloqua le passage. Surprise, je fis un pas en arrière, regardant mon amie entrer, sans moi. Se rendant compte que je n'étais plus à ses côtés, elle fit demi-tour, et revenait près de nous. Les yeux relevés de son téléphone, elle dévisageait le videur.

— Excusez-moi, mais elle est avec moi.

Elle prit ma main, mais encore une fois, le bras de cet homme m'empêchait d'avancer.

— Mademoiselle Hofman, si elle n'est pas sur la liste, elle n'entre pas.

— Mais-

— Je respecte simplement les consignes données, se défendait-il.

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