𝒜ï𝒹𝒶.Pairs,
France. 19h41.
Vendredi.
Autoroute.Trois heures. Trois longues et interminables heures que je me trouvais dans cette voiture. Je regardais le paysage défilé par la fenêtre passager, la tête tournée vers celle-ci.
Après que Caden est longuement insisté, j'avais fini par accepter sa place, celle assise à l'avant. Cette place me laissait aisément voir que, sur chacune des routes, nous n'étions jamais loin des 30km/h au-dessus des limitations de vitesse. Nous faisant gagner un certain temps de trajet.
Seul avantage.
Mes yeux passaient brièvement sur l'homme qui conduisait. Ce même homme qui ne m'avait pas adressé le moindre mot depuis hier soir. Depuis ce baiser. Il se contentait de m'ignorer.
Mais alors que je fermais les yeux, il tourna brusquement sur la gauche, nous emmenant sur une aire d'autoroute. Mn regard se posa sur lui, alors que je le voyais sortir d'une main, une cigarette de son paquet.
— Il faut que je fasse un truc.
Puis, un regard fut échangé avec l'homme qui se trouvait à l'arrière de la voiture, accompagné d'un léger froncement de sourcils. Si discret, que je doutais d'avoir bien vu. Il se gara ensuit entre deux pick-up, puis ouvrit la portière et sortit du véhicule. Je l'imitais, tandis que je descendais la marche de son imposante voiture.
Je suivis Della et Caden, qui nous dirigeait vers la supérette. Entrant, je vis Amos passé par une porte, portant un panneau avec écrit « interdit, réservé au personnel ». Puis, je détournais les yeux sur le caissier qui me saluait. Je lui rendais un sourire timide, avant de marcher dans les allées du petit magasin. Mon regard divaguait, avant que je ne tombe sur l'un des paquets de mes bonbons préférés. J'en attrapais deux, avant de continuer de faire mon tour. Je pris également une boite de biscuits, puis me diriger vers la caisse. Je fis scanner mes articles, avant de sortir ma carte bleue. J'allais payer quand, quelqu'un se positionna derrière moi.
Le regard du caissier se détacha du mien, avant de se poser sur cette personne. Une odeur que je ne pouvais que connaitre. Il se pencha, collant son torse à mon dos, avant de poser ces articles sur le comptoir. Son contact me faisait frémir, alors que je ne voulais pas.
Il se releva, et tendit sa carte de crédit, d'une couleur noire, avec des inscriptions dorées dessus. Lorsque que le caissier eut finit de tout scanner, il s'apprêta à prendre sa carte. Mais, je poussais sa main, avant de prendre mes propres articles pour les séparer des siens.
— Je vais payer seule mes articles, je te remercie.
Mais, quand je posais ma carte de crédit sur le comptoir, Amos l'attrapa et l'échangea avec la sienne.
— Eh ! J'ai dit que-
— Paye avec la mienne.
Mes yeux se posèrent sur le vendeur qui exécuta son ordre sans m'adresser un regard. Amos posa ses deux mains sur mes épaules avant de me décaler, et passa devant moi, puis les posa sur le comptoir en bois. Il passa son regard par dessus son épaule, avant de me fixer.
— Tu peux y aller gamine, je dois régler un truc.
Je levais les yeux au ciel, avant de tourner les talons. Mais je m'arrêtais lorsque je l'entendis parler d'une voix ferme.
— Qu'est-ce que tu me fais, là exactement, Larry ?
— Pardon, je vous jure que je ferais mieux le mois prochain, mais, nous n'avons pas pu beaucoup vendre pendant ces dernières semaines-
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MENSONGES
عاطفيةAlors qu'elle fuit son passé oppressant en quittant la demeure de son père, Aïda cherche désespérément l'indépendance, mais, Amos, continu son combat pour trouver des réponses aux questions qu'il se pose. Le destin les entrelace de manière inattend...