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𝒜ï𝒹𝒶.

Grenoble,
France. 16h53.
Vendredi.
FAC.

Nous étions assises, là, comme d'habitude, au fond de l'amphithéâtre. Je regardais Della, qui était en train de se vernir les ongles, juste à côté de moi. Nous avions rendu les fameux formulaires pour le voyage. Dans quelques minutes, les cours allaient se terminer plus tôt. Comme chaque vendredi. Comme d'habitude, j'irais voir Marie-Chantal et Annick.

– Il est l'heure. Bonne fin de journée à tous, à la semaine prochaine.

Dans un grincement général, tout le monde se levais de son siège.

Sur ces derniers mots, nous sortions tous de l'immense pièce. Della et moi discutions de nos programmes de la soirée, jusqu'à ce que nous nous retrouvions dehors. Avant d'arriver à sa voiture.

– Je te ramène ?

– Merci, mais je vais aller à la maison de retraite.

Elle ouvrit la portière passagère, avant de m'inciter à monter.

– Aller, je te dépose.

Elle me fit une révérence, puis me tendit la main. Je pris sa main pour monter dans sa voiture. Comme une princesse. Elle faisait le tour pour venir s'assoir, pendant que je mettais ma ceinture. Je sentis le moteur vibrait, et nous sentis commencer à nous déplacer.

— Tu passes quand même beaucoup de temps là-bas, non ?

Elle me souriait d'un sourire complice. Puis, la musique à fond, nous chantions les morceaux que nous connais­sions par cœur. Le trajet était plutôt rapide, nous arrivions en à peine quelques minutes à ma destination. Un bisou sur chaque joue chacune, et je quittais son véhicule.

La portière fermée, elle démarra et partit. Je m'avançais jusqu'à la porte d'entrée. Puis je me dirigeais au salon, le lieu habituel où se trouvait les deux sœurs. Avant de les rejoindre, je passais par les vestiaires du personnel. La pièce qui servait pour manger ou la pause-café. Mais surtout pour laisser ses affaires. Ce que je faisais chaque fois que je venais.

De retour au salon, je rejoignais Marie-Chantal, déjà installer. Elle semblait scruter les alentours.

– Comment tu vas ma chérie ? me demanda-t-elle en m'apercevant.

Pour réponse, je lui souriais seulement. Je prenais ensuit place à côté d'elle.

– Où est ta sœur ?

Un sourire malicieux s'afficha sur son visage. Comme si elle allait me dévoiler une information cruciale.

– Tu ne sais pas quoi ? continua-t-elle.

Je secouais la tête, attendant qu'elle continu sa phrase.

– Je me levais tranquillement ce matin, et je ne la trouvais pas. Je l'ai cherché, mais impossible de la trouver. Puis, je suis sortis de ma chambre, et je la vis dans le couloir ! Et tu sais avec qui ? demanda-t-elle en levant les sourcils, d'un faux air choqué.

– Laisse-moi réfléchir... Harold ?

Son visage surpris me confirmer ma réponse.

– Comment tu as deviné ?

J'haussais simplement les épaules. À mon avis, elle ne veut pas savoir comment je l'ai su. Sinon, je ne pense pas qu'elle soit très contente d'apprendre que je le sais parce que je suis allé voler Harold.

– Et donc, je les surprends ensemble ! continua-t-elle. Je les ai observés. Puis, ils ont-

– Attends, tu vas me dire que t'es rester comme ça, à côté de ta porte pour les surveiller ?

MENSONGESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant