𝒜ï𝒹𝒶.Grenoble,
France. 00h32.
Samedi.
Appartement.Je venais seulement de m'allonger sur mon lit, après une longue douche. J'étais complètement frigorifié, et encore tremblante. J'avais passé l'une des soirées des plus épouvantables de ma vie. Après avoir recouvert le corps sans vie de cet homme, nous étions remontés dans la voiture, et nous sommes repartit de là où nous venions.
Comme si de rien était. Comme si nous ne venions pas d'enterrer un être humain. Comme si nous revenions seulement d'une simple balade en forêt. Comme deux amis. Nous avions fait le chemin inverse, tandis que je continuais de me poser des questions sur cet homme. Pour seule rencontre, un simple croisement de regard, dans une maison de retraite, un peu plus tôt. Cet homme qui n'était presque qu'un inconnu et qui pourtant, m'avais quand même aidé.
Amos.
Je ne savais pas qui il était, ni même ce qu'il faisait là particulièrement, mais, ce qui était sûr, c'est qu'il était devenu assez étranges depuis qu'il avait su mon nom de famille. Il était devenu bien plus froid et bien plus sec. Et une tout autre ambiance s'était installée entre nous. Un trajet, avec pour seul son la radio, en fond, sans que l'un de nous deux ne parle.
Mon cœur n'avait à peine diminué la vitesse de ses battements depuis que j'avais quitté les lieux. Comme si, je ne croyais pas à ce qui venais de se passer. Que je m'accrocher à l'espoir de ne pas avoir enlever la vie de cet homme. Les événements repassaient en boucle dans ma tête, me revoyant lui rouler dessus. Mais, me revoyant aussi le recouvrir de terre. Ne laissant plus aucune trace de l'atrocité que j'avais commise. Des hauts le cœur me prenaient presque à chaque mouvement que j'effectuais.
Je m'enroulais dans une couette, prête à fermer les yeux, et à passer au lendemain. Laissant avec cette journée, les événements passés, et tout cela, derrière moi.
Mais, l'insomnie se présentait ce soir encore, comme souvent. M'empêchant de plonger dans un profond sommeil. J'attendais quelque minute, en essayant le plus possible de me vider la tête et de penser à autre choses. Mais, cela devenait compliqué au fur et à mesure que les minutes passaient. Je me relevai finalement, et allumait ma petite lampe de chevet, afin de pouvoir y voir quelque chose dans ce noir complet. Je m'entourais d'un plaid, et m'approcha de ma fenêtre de chambre. Je l'ouvris lentement, avant de m'y pencher. Le vent frais me fouetta le visage, alors que quelque rares lampadaires me permettaient de distinguer ce qui les entouraient dans une telle pénombre. Je regardais un peu partout, et m'accouder sur le rebord.
Quelques instants passèrent, quand mes yeux furent attirés par quelque chose. Quelque chose qui bougeait. Je tentais de l'identifier, mais avec une telle obscurité, la tâche était plutôt difficile. Puis, je vis une ombre en dessous de l'un des lampadaires qui entouraient mon immeuble. Suivit d'un point rouge qui s'allumait. Il devenait écarlate, avant de s'éteindre. Un brin de fumée monta dans les airs, avant de s'évaporer. La silhouette que j'apercevais restait en dessous de ce lampadaire, mais, à contre-jour. Ne me permettant pas de l'identifier. Mais, ce qui est sûre, c'est qu'au vu de sa carrure, il n'y avait nul doute sur le fait que ce soir un homme.
Ce qui s'apparentait à une cigarette s'alluma de nouveau, avant de s'écraser au sol. L'homme inconnu bougeait, et sortit quelque chose de sa poche. Je reculais d'un pas, quand je vis un flash en plein milieu de cette pénombre. Je serais le plaid contre moi, et retourna rapidement dans mon lit. Je me couvrais de la couette, en fermant les yeux. Espérant que ce flash n'était qu'une hallucination de fatigue.
꧁ ⭒ ꧂
– Réveille-toi chérie ! Aujourd'hui est un jour spécial pour toi !
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MENSONGES
RomanceAlors qu'elle fuit son passé oppressant en quittant la demeure de son père, Aïda cherche désespérément l'indépendance, mais, Amos, continu son combat pour trouver des réponses aux questions qu'il se pose. Le destin les entrelace de manière inattend...