𝒜ï𝒹𝒶.
Grenoble,
France. 13h02.
Mardi.
FAC.Toute l'attention était maintenant portée sur nous. Je fis demi-tour sur moi-même, et me pencha sur la table. Ma main attrapa le contenu de mon assiette non terminée, avant que je ne m'en serve de projection.
Elle le reçu en pleine figure, avant de glisser et de terminer sur son polo blanc.
Je la regardais sans aucune expression, pourtant, en moi, c'était l'effusion. J'étais si contente d'avoir réussi à la remettre à sa place. La Aïda d'il y a quelque année me remerciait intérieurement.
— Qu'est-ce que-
— Traite moi encore une fois de pétasse, et je te jure que je te ferais bien pire.
Son regard changea, et elle attrapa à son tour l'assiette. Sauf que lorsque je pensais qu'elle allait en jetais son contenu, elle jeta les pâtes, et l'assiette. Je n'arrivais pas à l'esquiver à temps. Je reçu l'assiette de plein fouet, tandis que je fis un pas en arrière en me tenant le bas du visage.
L'assiette venait de se briser sur le sol, tandis que je sentais le gout métallique du sang atteindre ma langue. Elle venait de coupé la lèvre. Elle commençait à jeter toute sorte d'objet en criant, alors que j'arrivais tant bien que mal à me défendre. Tout le monde chuchoter, mais personne ne se leva pour intervenir. C'est alors qu'un grincement de chaise parvenait à mes oreilles, alors que je tournais la tête.
Noah venait de se lever.
— Qu'est ce qui a Noah ? Tu vas encore la défendre et dire que c'est ma faute ? s'exclama-t-elle en prenant une voix ridiculement aiguë.
Mais, sans un mot, il attrapa les pâtes bolognaises qui se trouvait dans l'une des assiettes de la table voisine et les lui projeta lui aussi dessus. Puis, celle d'une autre assiette avant d'en jeter plusieurs parts. Un hoquet de surprise de sa bouche, tandis qu'elle se crispa de colère, et c'est alors qu'un cri général retentissait. Toute la personne présente dans la cafétéria se mirent à siffler et à hurler, comme au collège.
— Depuis le début de l'année tu me casse la tête avec tes manières et tes façons de faire de gamine, mais je faisais seulement un effort pour Harper et Carson. Mais aujourd'hui, c'est fini.
— No-Noah ? Mais, moi je t'aimais bien et-et-
— Ferme là. Je ne t'aime pas, et je ne t'ai jamais apprécié. J'ai accepté beaucoup de choses, mais là, une fois de plus tu me montre, à moi, ainsi qu'à beaucoup d'autre personne ton vrai visage.
Il s'essuya les mains avec une serviette avant d'adresser un regard à ses amis, tous confus face à ce retournement.
— La seule pétasse dans l'histoire c'est toi, ma vieille.
Il se recula et attrapa mon bras. Nous sortions sous les cris de tous les autres, quand enfin quelqu'un du personnel se décida à intervenir. Après avoir passé la porte de la cafétéria, nous traversions le couloir et atterrissions dans le grand hall. Tout le monde me regardait face à l'état dans lequel je me trouvais.
Quelque minute plus tard, nous nous retrouvions en-dehors de l'établissement.
— Je suis désolé pour ce qu'elle a fait. Vraiment. Cette fille est une-
Je secouais la tête, lui coupant la parole.
— Une vraie garce ? Totalement.
Mon regard se baissa sur mon pull, maintenant maculer de tâches de sauce tomate. Ses yeux parcoururent quant à lui mon visage, observant les dégâts de la colère de l'autre fille.
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MENSONGES
RomanceAlors qu'elle fuit son passé oppressant en quittant la demeure de son père, Aïda cherche désespérément l'indépendance, mais, Amos, continu son combat pour trouver des réponses aux questions qu'il se pose. Le destin les entrelace de manière inattend...