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𝒜ï𝒹𝒶.

France,
Grenoble. 16h55.
Mercredi.
Maison de retraite.

Revenons trois jours en arrière...

     Après être sorti de la FAC, je marchais tranquillement en direction d'une petite boulangerie. Je voulais amener un petit quelque chose à manger là-bas. Pour leurs faire plaisirs. Pour changer un peu de leurs quotidiens alimentaires.

J'avais l'impression que le mauvais temps me suivait aujourd'hui. Il y a encore quelque heure, il faisait soleil avant que je ne sorte de mon appartement, mais plus maintenant. Le ciel était rempli de gros nuages sombres. Je réajuster mon pull, recouvrant ma tête par la capuche. J'entrais rapidement dans la petite boutique, afin d'acheter les viennoiseries dont j'avais besoin.

Après avoir récupérai les pâtisseries, je me dirigeais vers la maison de retraite.

Je poussais la porte d'entrée pour entrer. Je saluais la dame de l'accueil puis aller directement au salon. Mes deux amies étant déjà assisent. Je m'installais avec elles, leurs offrant ce que je leur avais apporté. Nous entamions nos pâtisseries, pendant que je leurs racontaient rapidement ma journée.

Elles continuèrent par me rapporter les fréquents potins de la maison de retraite, m'expliquant en détails qui avaient fait quoi, depuis ma dernière visite. Datant d'hier.

– Mais tu es sûr de toi ? demandais-je, un peu surprise.

– Sûr, à cent-pour-cent je te dis !

– Non, impossible, contredisais-je.

Elle continuait de rire, comme sa sœur juste à côté d'elle.

– Je ne te crois pas, répliquais-je.

Je croisais les bras sur ma poitrine, essayant de comprendre.

– Donc il t'a proposer d'aller boire un café avec toi ? Cette semaine ?

– Oui, et de ce que j'ai entendu, il a du pognon ! Alors, moi je vous le dis, préparez vos robes de demoiselles d'honneurs, les filles !

Elle tapait dans ses mains, comme un enfant fier de ce qu'elle venait de découvrir. Une vraie gamine, malgré son grand âge.

– On ne dit pas pognon, c'est démodé ! Et puis, quelle profiteuse ! Annick, tu as 74 ans, que veut tu faire de son argent ? Et d'un mariage !

– Tu es trop vieille pour te marier, ma sœur ! enchainais Marie-Chantal.

Vexée, elle nous énumérait les centaines de raisons de se marier avec elle et de l'utilisation de cet argent.

J'avais fini la FAC plus tôt que prévu aujourd'hui, me permettant de leurs rendre visite. Alors plutôt que d'attendre le début de mon service seule chez moi, je venais les voir. Les écoutant seulement d'une oreille, je regardais aux alentours, ne voyant que des personnes âgées partout.

– Aïda, regarde c'est lui !

Une main agitée mon bras, attirant mon attention. Mes yeux se posèrent sur la personne qui provoquait autant d'agitation à la maison de retraite. C'était un homme, je dirais... Environ 70 ans. Les cheveux grisonnants, plutôt grand, il était l'un des seuls aussi bien conserver.

– Je ne vois pas ce que tu lui trouve, Annick, disait sa sœur.

– Tu n'y connais rien aux hommes ma pauvre ! renchérissait cette dernière.

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