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𝒜ï𝒹𝒶.

Grenoble,
France. 07h53.
Lundi.
Gare de Grenoble.

Une semaine plus tard...

     Le reste de la semaine passa à grande vitesse. Nous nous retrouvions déjà quelque jours plus tard, dans une gare, à attendre notre train, pour Paris. Arrivé avec Della depuis quelques minutes, nous attendions le reste des étudiants qui venaient avec nous. Accompagné de grosse valises, nous attendions patiemment sur nos sièges.

Depuis plusieurs jours, mes pensées étaient focalisées sur ça. Je ne pensais à rien d'autre.

Je revoyais ce couteau, ce bouquet ainsi que ce mot. J'étais angoisser à la seule idée de penser de quoi est-ce qu'il serait capable de faire. Certes, lui et moi était en quelque sorte lié, mais, pas de la bonne manière.

Il m'avait aidé à un enterrer un corps, tandis qu'il avait également garder le silence sur cette tragique soirée. Il n'en faisait pratiquement jamais allusion, et semblait savoir garder un secret. Pourtant, tout était étrange entre nous. J'étais reconnaissante -si je pu dire- de ce qu'il avait fait pour moi depuis que nous nous connaissions. Mais, il est vrai que cet homme pouvait parfois être détestable.

Et je le détestais pour ses façons d'agir et d'être. Cela semblait même être réciproque.

Cette peur, et cette angoisse que je ressentais, ne me rappelait que des mauvais souvenirs. Des souvenirs que je devais à mon géniteur. Et à son impulsivité. Merci.

Ha ha.

— Aïda ? Tu m'écoute ?

Ma tête pivotait vers Della, son téléphone tournait dans ma direction.

— Regarde, c'est lui le garçon avec qui j'ai passé la soirée de samedi, et d'hier !

Sur son écran apparut la photo d'un homme. Je reconnaissais effectivement le gars à la soirée de son cousin.

— N'est-il pas splendide ?

— J'ai déjà vu mieux.

— Tu parles sûrement du gars de la supérette qui t'as offert le bouquet...

Si seulement tu savais que c'était aussi celui avec le couteau...

À peine quelques secondes plus tard, une vague de personnes arriva vers nous. Je reconnu rapidement le reste de la classe, mais aussi d'autre étudiants de la FAC.

Toutes les personnes présentes ici se regroupait en petits groupes, forment instinctivement les classes tout seuls. Mon prof principal, vêtu de son emblématique pull/pantalon en laine, commencer à faire l'appel. Cette « sortie » ressemblé traits pour traits à une sortie de collégiens. En classe verte, ou en sortie au musé. Mais certainement pas à un voyage d'étudiants.

Au bout de cinq minutes, l'appel fut terminé. Il nous répéta encore une fois les règles de sécurité, et les consignes. Tel un troupeau, nous nous dirigions enfin tous vers le guichet, pour nos billets de train. Tous accompagné de nos valises, toutes plus grosses les unes que les autres.

Environ une demi-heure plus tard...

Nous étions montés dans le train, assis dans le train, rangé nos affaires au-dessus de nos places, attendant sagement le départ. Della et moi étions bien évidement assis à côté. Nous occupions une rame de train complète, à notre classe seule. Et je me doutais aussi que les autres avais fait pareil. Mais, au vu de la classe que j'avais, heureusement que personne ne serait avec nous. Ils n'auraient pas pu faire plus de cinq minutes avec cette classe de sauvages.

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