Les Mondes d'Enohr ; les Secrets de Kaï -Tome 3 Cycle 1 / Terminée /

Chapitre 9 : Douleurs (non corrigé)

Je revins à ma chambre quelques minutes plus tard, complètement sonné.
Cependant, lorsque je poussai la porte et que je manquai de m'étaler de tout mon long au sol, tout revint brusquement à la charge. Le simple fait de manquer une petite chute me rappela toutes celles que je n'avais pas évité.

Agacé et frustré, j'ôtai mon t-shirt d'un geste fébrile et marchai jusqu'à la porte de la salle de bain. Petite mais bien équipée, elle offrait un lavabo, une douche et un toilette qui dégageaient un arôme de savon délicat. Mais, pressé, je préférai ouvrir sèchement les tiroirs pour y tirer la trousse de secours.

Je revins dans la chambre sous l'oeil inquiet de George, qui préféra cependant ne rien dire. Je m'assis à nouveau sur mon lit et ouvrit la boîte rouge et blanche, y sortant un rouleau de bandage, des ciseaux, une bobine de fil et une aiguille. Je grimaçai à la simple idée de ce que j'allais devoir faire : mais je ne voulais pas prendre le risque de laisser mes blessures sans soins. Et puisque je n'étais pas d'humeur à supporte qu'un autre le fasse, il valait mieux que je m'y mette de moi même.

Je déroulai la bobine de fil et glissai l'embout de ce dernier dans l'aiguille. Je baissai ensuite les yeux vers mes épaules et fus pris de nausée en voyant les plaies béantes qu'avaient causé les griffes du Loup.

Je n'avais pas envie de le faire. Je ne voulais pas refermer des plaies comme celles ci. Les larmes me montèrent à nouveau aux yeux. Je pris alors mon courage à deux mains et approchai l'aiguille. Mais ma main fut brusquement prise de violents tremblements, et je lâchai un juron : jamais je n'arriverai à quoi que ce soit avec des soubresauts pareils.

Davantage agacé, je jetai le matériel dans la trousse et posai le tout au pied du lit. Épuisé, je me changeai rapidement en Panda-Roux et me glissai au chaud sous les couvertures.

Nul besoin de calmer mon esprit en ébullition car à peine ma truffe fut posée sur l'oreiller que mes yeux se fermèrent, me sombrant dans un sommeil profond.