Sam

Epilogue

J'avais repris dix kilos. J'étais encore un peu en dessous de la courbe normale mais la médecin m'avait assuré que j'y parviendrai bientôt si je poursuivais mes efforts.

J'avais eu un long arrêt de travail de six mois pour pouvoir m'occuper de ma santé et nous en avions profité, avec Allan, pour nous installer définitivement ensemble. Cela faisait bientôt un an et ç'avait été véritablement bénéfique. Il m'avait peu à peu aidé à guérir et j'étais conscient que, si j'allais mieux, c'était en partie grâce à notre grande famille. Nous avions quand même garder contact et nous allions voir maman et grand-mère au moins une fois par semaine, pour un bon repas. Une jeune infirmière venait s'occuper d'elles chaque jour et me tenait au courant des éventuels problèmes.

Nous n'avions pas couché ensemble depuis. Allan avait toujours eu peur de me blesser et j'avais respecté ça. La médecin me l'avait de toute façon déconseillé. Enfin ça, c'était jusqu'à aujourd'hui. Le bilan était bon, je pouvais reprendre une vie normale. Fini les perfusions régulières, les restrictions sportives ou encore les régimes strictes. Et je comptai bien fêter ça. J'étais passé chercher des bougies parfumées et de la lingerie avant de rentrer. J'avais pris le temps de tout organiser et je m'étais installé sur le lit avec un sourire malicieux.

La porte d'entrée s'ouvrit et se referma quelques secondes plus tard, j'entendis distinctement les pas de mon homme dans le couloir bien qu'il cherchât à se faire discret. Il avait pris l'habitude de faire le moins de bruit possible parce qu'il me trouvait régulièrement allongé en train de dormir. Les différents traitements m'épuisaient et souvent je m'assoupissais au retour de mes rendez-vous. Il passa la tête par la porte entrouverte et sembla surpris. Il déposa sa sacoche, retira ses chaussures avec ses pieds et s'avança.

Il grimpa à quatre pattes sur le lit et finit par se retrouver au-dessus de moi. Son regard était fier, pleins d'étoiles et je détournai les yeux avec un léger rougissement. Il caressa ma joue avec douceur, puis l'arrondi de mon épaule, jusqu'à ma hanche puis effleura mon début d'abdos, que je devais aux séances de sport que m'avait recommandées la médecin.

— Tu es beau, murmura-t-il tout en approchant ses lèvres des miennes.

Je l'embrassai brièvement, en plusieurs fois. Je raffolai de ces petits baisers et je ne pouvais m'empêcher d'en quémander à chaque fois. Je glissai une main dans son cou et l'encourageait à s'allonger sur moi.

— On peut vraiment faire ça... ?

— J'ai passé les dix kilos, avouai-je avec un sourire fier.

Il se stoppa un instant, comme si c'était trop beau pour être vrai.

— Tu rigoles ?

— Absolument pas. Je comptai préparer un dîner mais je me suis rappelé la dernière fois, lorsque le poulet a pris feu et je me suis dis que ce serait mieux si c'était moi que tu devais manger... susurrai-je en initiant un nouveau baiser.

Il mordit ma lèvre comme s'il voulait me dévorer et me marmonnant combien il était fier de moi. Il me couvrit de compliments et de caresses, souffla des mots doux à mon oreille... Je me sentis défaillir.

C'était bon, terriblement bon de pouvoir le sentir contre moi sans restriction. Sa délicieuse odeur masculine emballait mes sens et je remerciai le ciel d'avoir placé un si bel homme sur ma route.

Il parsema mon cou de baiser et descendis plus bas, sur mon corps entièrement offert.

— Alors on doit fêter ça, n'est-ce pas ? grogna-t-il contre mon ventre.

J'acquiesçai avec un léger rougissement. Je me redressai de manière à être assis et c'est tout naturellement qui s'assit sur mes cuisses. Son bassin était contre le mien, nos torses s'effleuraient.