maxi string [maxime&djilsi]

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|Grimkujow
Du coup tu vas tout arrêter avec ton plan cul ou pas
?
Au lieu de regarder dans le vide pff boloss hahaha

Maxime|
Euh ouais
Jpense
Et toi au lieu de m'envoyer des messages intrusifs sur ma vie privée genre 😂😂
On est toujours en réunion

|Grimkujow
C'est pas mon happening jmen fous
Tu comptes aller le voir quand ton plan cul

Maxime|
Tu vois c'est ça ton problème
Tu veux le beurre et l'argent du beurre
Je me confie juste un peu et tu veux connaître toute ma vie

|Grimkujow
Tu m'intéresses mm pas de quoi tu parles
C'est la meuf qui m'intéresse

Maxime|
Lâche ton tel bouffon
Jvais envoyer la conv à ta meuf pour te faciliter la tâche

◇◈◇

|Sidjil
y a Elian qui m'a dit que t'as toujours pas fait réparer ta machine
viens à la maison tu me désespères
ça fera une excuse pour qu'on parle

Samedi. Maxime allait voir son plan cul, son sexfriend, son pote trop spécial samedi, au lieu de regarder la série-documentaire de Squeezie sortie la veille juste pour voir les moments où Zen serait mentionné. Il n'avait pas seulement décliné un premier visionnage, il avait aussi annulé une sortie avec Elian et Grim à Châtelet.

Parce que Maxime avait la boule au ventre depuis qu'il avait reçu le message de Sidjil. C'était le premier depuis trois jours. Sidjil avait beau le délester du premier pas, Maxime devait toujours venir. Prendre sa voiture, ramener son linge, essuyer la gêne de devoir venir faire une corvée chez quelqu'un d'autre...

Il avait peur de son regard, surtout. Quelques nuits avant, même de longues journées avant qu'ils ne se retrouvent ici, Maxime n'avait eu aucun mal à l'affronter. Il le trouvait beau, tout simplement, ridé par les émotions, creusé dans un visage expressif, tout en finesse. Il n'était pas expressif comme le regard de Maxime l'était ; il avait une retenue, une placidité effrayante parfois. C'était le dernier rempart à ce qu'il pensait, pourtant Maxime n'avait jamais réussi à l'effleurer au-delà de la nuance sombre de ses iris.

Enfin.. juste cette fois il comprit. Maintenant qu'ils étaient là, l'un face à l'autre devant un lave-linge fonctionnel. Sidjil gardait les bras croisés sur son teeshirt noir aux détails bleus, son expression fermée, poussive. Maxime pouvait deviner entre mille l'effort qu'il s'obligeait de faire, sa préférence à la solitude plutôt qu'à le voir ici, silencieux et timide.

Maxime portait un sourire qu'il détestait. Le sourire tordu par la gêne, la gestuelle piégée dans sa culpabilité, la familiarité qu'il avait si souvent éprouvé aux côtés de Sidjil s'était même éclipsée pour les laisser tous les deux seuls. Complètement seuls, loin de leurs univers et de ceux qu'ils avaient créés.

– Pourquoi tu me regardes ? Vas-y le tambour est ouvert, t'as même pas besoin de te baisser.

– Nan mais.. c'est gênant.

– De ?

Les sourcils de Sidjil se haussèrent, pendant que Maxime mordillait l'intérieur de ses joues en punition. Il parlait toujours trop, mais il ne voulait pas se taire. Il ne supportait pas le silence, encore moins ceux de Sidjil.

Il s'accroupit pour atteindre un des énormes sacs cabas plein à craquer de vêtements. Il leva les yeux une seconde, confronté aux genoux de Sidjil. La main fermée sur un de ses survêtements, il trouva la honte dans ses prises de parole plus attrayantes que leur silence étouffant.