Chapitre 38

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Lorsqu'elle se réveille de sa sieste, ça ne prend que quelques secondes à Sara avant de se rappeler sa matinée. Elle essaie d'ouvrir les yeux, et se rappelle de tout! La douleur qui circule partout dans son corps est insupportable, elle qui ne peut pas voir l'étendu des dégâts peut juste s'imaginer sa peau couverte d'hématomes. Elle se lève doucement de son lit, en se tenant fermement sur le bord. La jeune femme a la tête qui tourne, elle attend que ça se stabilise avant de se lever.

Elle se dirige, les mains levées devant elle vers la salle de bain, et rencontre le mur, pour finir par trouver la porte. Un petit bruit la fait sursauter.

-Qui est là? demande-t-elle, craintive.

-C'est moi cocotte! chuchote Rick. Je ne veux pas entrer dans ta chambre, pour éviter de devoir te gifler. J'attends que tu sois rentrer dans ta salle de bain pour venir déposer sur ton lit un petit pot d'antidouleurs.

-Oh... Merci! dit Sara en fermant la porte de la salle de bain.

Elle attend que Rick sorte de sa chambre avant de ressortir, celui-ci sifflote pour qu'elle puisse savoir ses déplacements. Elle va prendre ses cachets.

Elle se dirige ensuite vers la porte de sa chambre et tend l'oreille. Elle devine au sifflement qu'elle peut sortir et se rendre à la cuisine sans croiser Rick. Elle trébuche en chemin sur plusieurs meubles, se cogne au coin d'un mur et se cogner les orteils sur le comptoir lunch de la cuisine. En ouvrant les tiroirs et les armoires, elle trouve tout ce dont elle a besoin pour se faire un repas. Elle mange sans appétit, surtout pour reprendre des forces.

Puisqu'elle est aveuglée pour la semaine, elle prend la décision de passer le plus clair de son temps dans sa chambre, ne pouvant pas regarder la télévision et même lire un livre. La semaine est longue pour Sara.

Trois fois, cette semaine là, Monsieur la fait descendre dans sa chambre pour la prendre de force, l'insultant et la souillant de son sperme. Lors d'une des ces visites, l'homme demanda à Rick de venir lui baiser sa petite bouche de salope alors que lui se faisait son cul comme elle le méritait, selon ses dires. À plusieurs reprises, Rick dût la gifler en tombant par hasard sur elle dans le couloir ou bien à la cuisine.

Deux fois, Sara entendit le cellulaire de Rick sonné pour ensuite recevoir la visite de son gardien, il venait se coucher sur elle et mimait de la violer pour les caméras. Tout en lui jurant qu'il travaillait fort pour gagner la confiance de ses bourreaux, qu'ils y arriveraient bientôt. Il lui disait de tenir bon, Monsieur et Madame semblait lui accorder de plus en plus sa confiance, car ils voyaient qu'il écoutait bien les règles et venant la violer sur demande et en la giflant de façon régulière.

Quatre fois, Madame vient aussi se défouler sur elle, passant sa rage de ne pas encore avoir trouver une femme de ménage digne de ce nom. La rouant de coups de poings, la mordant au sang, la pinçant et la découpant au couteau à papier.

Une semaine plus tard, Rick cogne à sa porte et entre. Il la gifle et lui dit:

-Assis-toi et ne bouge pas. Madame m'a dit hier soir, avant de quitter que je pouvais enfin t'enlever tes coutures. Je dois couper les fils, je dois travailler délicatement pour ne pas aggraver la situation. J'ai pu sortir hier pour aller à la pharmacie, j'ai pris un onguent pour les infections des yeux, ça va t'aider dans ta guérison.

-Bien! Je ne vais pas bouger, merci Rick.

-Fort possible que ça fasse mal, si tu as besoin d'une pause, tu me le dis. OK? dit Rick.

-Oui, dit Sara, nerveuse.

La sensation est étrange, étant habitué d'être frappée et violée, la délicatesse du soin de Rick est rassurante. Il a tout de même dû se reprendre, à quelques reprises parce que le fil avait collé dans le sang séché. La manoeuvre terminé, Rick lui dit d'attendre qu'il ferme la lumière pour ouvrir les yeux. Tranquillement, Sara ouvre les yeux et immédiatement elle sent que quelque chose cloche. Rick s'approche d'elle, met sa main sur son oeil droit, lui fait quelques tests et la même chose avec l'oeil gauche.

-Possible que les frottements des fils aient abîmés la surface de tes yeux, je ne suis pas optométriste, mais je crois que quelques jours de l'onguent vont t'aider.

-C'est bon Rick. Il me manque un doigt, je n'ai plus d'ongles dans la même main, je suis couverte d'équimoses et violé de façon régulière. Je ne suis pas à un bobo près.

-Tu feras le tour de nos cachettes Sara. Je t'ai écrit toute la semaine. chuchote Rick en sortant de sa chambre pour la laisser s'accoutumer au retour de sa vision.

Immédiatement, Sara se dirige vers sa salle de bain pour voir l'état de son visage et de ses contusions partout sur son corps. Ses paupières sont enflées et déchirées à plusieurs endroits, elle a le visage bleu, vert, jaune et mauve, sur sa main blessée elle remarque que de petits ongles ont commencé à pousser. Elle s'attendait à pire, elle croit que les soin de Rick l'on beaucoup aidé. Elle met l'onguent que Rick lui a donné sur ses paupières et va à la recherche des messages secrets.

Avant de sortir, elle tend l'oreille et perçoit que Rick est retourner dans sa chambre par le son de ses sifflements. Elle se dirige vers la cuisine et se fait son déjeuner, elle trouve un message d'encouragement dans le livre de recettes, un autre dans le tiroir de fruits dans le frigo. Sa vision est trouble, elle a les yeux secs et irrités. Dans les autres cachettes, toujours des mots d'encouragements, des excuses et des promesses. Sara tente de s'accrocher, mais son espoir ne tient qu'à un fil.

Le cellulaire de Rick qui sonne dans le salon lui fait faire le saut. Elle tend l'oreille:

-Bonjour... Oui, pas de problème, je peux m'occuper d'aller reconduire le petit Samuel chez vos parents... Ah bon, une journée de congé bien mérité?.... Je vous remercie Monsieur.... Oui, j'ai compris votre colère... Vous pouvez avoir confiance en moi... Oui, je vais m'habiller et je viens... Ah bon? Maintenant?... Je crois qu'elle déjeune dans la cuisine... Ok, je m'en occupe Monsieur!... À tantôt!

Sara comprit le sens de la fin de la conversation quand elle vit Rick entrer dans la cuisine en détachant son pantalon. Le nombre de caméras et l'angle étant différent dans la cuisine, elle comprit que cette fois, ce serait pour vrai. Elle retint ses larmes et se lève de sa chaise pour lui faire face. Il la gifle et l'agenouille devant lui.

-J'y suis Sara, chuchote-t-il. Plus que quelques jours, et je te sors d'ici.

Sara lâche un cri quand il la gifle de nouveau, elle lève les yeux vers lui. Elle comprend à son regard qu'il doit en donner pour son argent au spectateur, puisque Monsieur les regarde en ce moment.

-Pompe-moi ça Cocotte! Monsieur m'a dit de t'offrir à déjeuner!

SaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant