Chapitre 2

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Sara sentit ses cheveux être tirés vers l'arrière de sa tête, elle tente de porter la main vers sa nuque mais son corps n'obéit pas à cette requête de son cerveau. Elle ouvre tranquillement les yeux, les clignant pour s'habituer à la lumière ambiante. Ce qu'elle vu devant elle, n'avait aucun sens, elle referme les yeux, prit une grande inspiration et les ouvre à nouveau. Une plage de sable fin, ses genoux repliés devant elle, un petit garçon jouant dans le sable tout près, une petite table sur sa gauche, un drink avec une ombrelle rouge et un gros morceau d'ananas juteux, voici ce que ses yeux voyaient devant elle. Tout ceci ne faisait aucun sens, puisqu'elle avait l'image mais pas le son. Elle n'entendait pas la mer venant écraser ses grandes vagues sur la plage, elle n'entendait pas non plus le petit garçon rire aux éclats. Le toucher aussi était différent, puisqu'elle avait froid, elle sentait du métal dans son dos, alors que selon ce qu'elle voyait, au bout de ses pieds, la chaise longue était en bois. D'ailleurs, ses jambes, elles les sentaient allongés et non pliés, elle avait la bouche sèche, pourtant avec un verre à portée de main comme ça, elle a dû en boire avant de s'assoupir. Tout ceci est vraiment étrange.

Encore une fois, elle sent ses cheveux être tiré avec force vers l'arrière, elle pousse un petit cri de surprise. Elle croit qu'une bête se trouve derrière elle, elle tente de tourner la tête, mais encore une fois, son corps refuse d'obéir. Elle ferme les yeux et tente de se concentrer pour trouver une explication logique à tout ça, essayant de refaire sa journée depuis le matin dans sa tête. Elle se souvient de s'être levée en retard, d'avoir téléphoné à son patron de la salle de bain, d'avoir pris une douche rapide, d'avoir pris un taxi, d'avoir eu la chance de sa vie par son patron, une journée bien ordinaire au bureau, un dîner avec sa mère. Elle se souvient d'avoir fermer son ordinateur, d'avoir ramasser ses affaires, d'avoir appuyé sur le bouton d'appel de l'ascenseur, de l'homme... Voilà! Elle ouvre grand les yeux et elle se met à hurler à pleins poumons, s'étouffant par le manque de salive. Elle tente de bouger, avec plus de vigueur cette fois, plus de conviction. Elle sent les sangles sur sa peau, elle les compte : Une aux chevilles, une aux mollets, une aux genoux, une aux cuisses, une aux hanches, deux sur le ventre, une au-dessus des seins passant par les aisselles, une aux épaules, donc neuf sangles. Elle sent aussi que sa tête est maintenue en place par une sorte de boite qui fait le tour de sa tête. La façon dont sa tête est appuyée, elle comprend qu'on lui a enlevé son chignon. Elle tente de nouveau de crier et de bouger, elle sent qu'on tire sur ses cheveux avec plus de force cette fois.

-Aidez-moi! SVP Aidez-moi! Supplia-t-elle.

Aucune réponse, aucun son ne vient à ses oreilles alors que devant elle, le petit garçon continue de jouer dans le sable, tout heureux. Sara ferme les yeux et tente de réfléchir. Elle ne comprend pas tout mais visiblement on lui veut du mal. Elle essaie de ralentir son rythme cardiaque, car le seul son qu'elle entend, c'est le son de son cœur qui bat la chamade dans ses oreilles. Elle prend de grandes respirations, et décide d'essayer à nouveau de parler.

-SVP, où est-ce que je suis? C'est possible d'avoir de l'eau SVP? J'ai la gorge sèche.

Sara pleure mais tente de rester calme, elle sait bien que de paniquer ne va rien arranger. Elle ne comprend pas du tout ce qui se passe, et ne pas savoir lui fait peur. Alors qu'elle se concentre sur sa respiration, une grande main vient se poser sur son ventre. Sara lâche un cri, sentant la peau contre sa peau, elle comprend alors qu'elle n'a plus aucun vêtement sur elle. Elle hurle! Le courant d'air froid qui suit confirme le tout, sa peau se couvre de chair de poule. Elle sent alors un bout de plastique sur le coin gauche de sa lèvre. Elle comprend alors qu'on lui donne de l'eau à l'aide d'une paille, elle n'y pense pas trop et en boit une grande gorgée. L'eau est fraiche et froide, ça lui fait un grand bien. On lui enlève ensuite la paille de la bouche, un doigt passe sur ses lèvres, elle tente de se retirer mais son mouvement est encore une fois bloqué. La main descend sur ma joue, passe son épaule, s'arrête à la naissance de son sein gauche, Sara se met aussitôt à hurler à pleins poumons, sentant bien que la suite ne lui plairait pas. Effectivement, la main s'arrête à nouveau en chemin sur son sein, elle sent la caresse de cette main inconnue, elle tente encore une fois de bouger mais son corps est solidement attaché.

-Lâchez-moi! Vous m'entendez! Lâchez-moi! Hurle-t-elle, terrifiée et enragée.

La main resserra la prise sur son sein gauche, plus fort cette fois, ce qui a pour effet de choquer d'autant plus Sara qui vocifère des insultes colorées à toutes les sauces. Elle hurle, elle crache et elle tente de se dérober, toujours incapable de bouger. La main poursuit le long de son corps, du ventre à la hanche, à la cuisse. Sara crie de toute ses forces, elle sent comme un vertige lorsque la main s'arrête juste au-dessus de son genou, revient tranquillement vers l'intérieur de sa cuisse pour venir se poser directement sur son sexe. Sara fige, arrêtant de respirer par surprise.

-Non non non, je vous en prie! Nooooo...

Elle éclate en sanglots lorsqu'elle sent deux doigts s'insérés violemment en elle. Devant ses yeux, le petit garçon court vers la mer avec un sceau pour prendre de l'eau, alors qu'on s'acharne sur son sexe. Sara est terrifiée et écoeurée. Elle crie, pleure, hurle, supplie l'inconnu de la laisser tranquille. Aussi rapidement que le tout a commencé, les doigts se retirent enfin d'elle, la main poursuit sa route vers son genou, sa jambe, son pied. Et puis plus rien.

*****

Ne pas voir son agresseur doit être encore plus terrifiant!

SaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant