Chapitre 43

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Le procès de l'affaire Sara Martin dura quelques semaines, il fut ultra-médiatisés, plusieurs journalistes voulaient des entrevues avec Sara. La jeune femme refusait poliment, voulant guérir loin des médias. Monsieur et Madame, qui s'appelaient en réalité Grégoire et Josée Besson, prirent chacun une peine de prison à vie, tout comme leurs complices, les parents de Grégoire Besson, le docteur Wesley et Cassandra, Devon et Betty. Sara apprit alors que les parents de Grégoire avaient aussi une femme qu'ils avaient achetés, que c'était leur idée à la base. Un autre couple, que Sara ne connaissait pas, avait une jeune femme à leurs services. Un gros réseau est tombé grâce au témoignage de Richard James. Les employés de maison des Besson aussi ont eu des peines de prison, pour avoir maltraité Sara et pour complicité. Le seul qui s'en tira avec une peine réduite fut Rick, celui-ci passa une entente avec le procureur pour son témoignage. Il prit 15 ans ferme.

Sara retourna vivre chez sa mère, n'étant plus capable de vivre seule. Elle avait un suivi médical serré et elle voyait une psychologue. La guérison allait être longue et elle le savait. Sa mère était d'un grand secours, très présente dans la vie de ma fille. La jeune femme n'arrivait plus à sortir de la maison toute seule, ayant toujours peur de se faire kidnapper ou bien se faire reconnaître dans la rue, et de subir le jugement des gens. Tout le long du procès, elle avait vu les regards d'horreur sur elle.

Un jour, Sara reçoit une lettre de la prison. Elle hésita longtemps avant de l'ouvrir, l'enveloppe resta sur le comptoir de la cuisine pendant 2 semaines. Un matin, elle s'installa à la table de cuisine, sa mère à ses côtés et elle ouvrit l'enveloppe.

Bonjour Sara,

Je ne sais pas si tu recevras un jour cette lettre, mais je me devais de te l'écrire. Je suis désolé de mon implication dans ton kidnapping, et il n'y a pas un jour où je ne me réjouis pas de t'avoir sortie de là. Je m'excuse d'avoir pris autant de temps avant d'agir, mais ils ne me faisaient plus confiance.

J'espère que tu as bien entamé ta guérison, ici je fais une thérapie et ça m'aide beaucoup à comprendre des choses. Je sais que je n'ai pas le droit de te demander ça, mais j'aimerais beaucoup te revoir. Je ne veux pas te mettre de pression, mais sache que j'ai ajouté ton nom sur ma liste de visiteur. Mon avocat m'a dit que c'était à toi de décider, puisque j'ai témoigner pour toi et non pour tes bourreaux.

Penses-y s'il-te-plait!

Rick

Sara y pensa, longtemps. Elle en parla avec sa psychologue, elle avait peur que de le revoir allait la confronter à des souvenirs trop dure à supporter. Elle commençait à aller mieux. Le cheminement qu'elle avait fait jusqu'à maintenant était trop important. Cependant, elle se sentait redevable à Rick, sans son aide, elle serait sûrement morte dans cette maison d'invités, ou bien dans leur cave. Quelques mois plus tard, elle lui proposa de lui écrire et d'entretenir une correspondance avec lui, lui expliquant les raisons qu'elle avait évoqué avec sa psy. Rick fut satisfait de cette réponse et les deux commencèrent une série de lettres, se donnant des nouvelles. L'homme apprit donc que trois ans après les événements, et grâce au soutien de sa mère, elle réussit enfin à sortir de la maison toute seule, quelques minutes par jour au début, jusqu'à quelques heures. Elle recommença à travailler aussi, à distance pour la firme d'avocat, William étant devenu très présent dans la vie de sa mère lors de son absence.

Quand elle se sentit prête, elle recommença même à aller travailler au bureau. Elle eut un nouveau poste et devint la secrétaire de William. Son patron avait engagé des gardes de sécurité depuis le kidnapping de Sara, et un service de raccompagnement pour les femmes qui finissait tard le soir.

Tranquillement, la vie de Sara reprenait son cours normal, elle avait le soutien dont elle avait besoin. Pour encore plus prendre confiance en elle et ses capacités de se défendre Sara s'inscrit à des cours d'auto-défense, de krav maga, de kick boxing. La jeune prenait de plus en plus d'assurance.

Un jour, William la fit venir dans son bureau pour lui parler.

-Comment tu vas Sara? dit-il quand elle prit place devant lui.

-Vraiment bien! Je n'ai plus de cauchemars tous les soirs, je ne sursaute plus quand j'entends une porte se fermer, non plus quand le téléphone sonne. Ça va bien! Merci de demander.

-Je suis content! dit William. Je voulais te dire que le mois prochain, on a le tournoi de golf annuel. Je crois me souvenir qu'avant tout ça, c'est toi qui avait organisé le cocktail, non?

Sara reçut comme un électrochoc, elle revit sa chambre dans la maudite maison, la photo sur sa table de chevet. Elle se crispa sur sa chaise, voyant son trouble William vient s'asseoir près d'elle.

-Qu'est ce que j'ai dit? Qu'est-ce qui se passe, Sara? Tu es toute blanche, on dirait que tu as vu un fantôme. Tu veux que j'appelle quelqu'un?

-Non... ça va, William... Merci! J'ai comme eu un retour en arrière tout d'un coup. Dans ma chambre là-bas, il y avait une photo de moi lors du cocktail dans un cadre sur ma table de chevet. Tu le sais, quand j'ai été sauvé, je pensais même que tu avais de quoi à voir avec mon enlèvement.

-Oui, je me souviens, tu m'en avais parlé, et tu as été distante avec moi pendant quelques mois. Je ne savais pas pour la photo, pourquoi tu ne m'en as jamais parlé?

-Je... Je ne sais pas! dit Sara, soucieuse.

-Tout le monde a été interrogé ici, Sara. Tu le sais? demande William.

-Oui oui, je sais! Ça va! Je vais voir ma psy ce soir, je vais lui parler de ce qui vient de se passer.

-Parfait! Je voulais simplement te demander de donner un coup de main à Sophie qui s'occupe d'organiser le cocktail, mais je comprendrais si tu préfères éviter.

-Oh non, ça va! J'avais adoré l'expérience, je me souviens! dit Sara, enthousiaste.

SaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant