Chapitre 20

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Quand elle termine son ménage, Annie réitère sa menace envers Sara.

-Tu fermes ta jolie petite gueule, n'oublie pas! Franck et moi, on est lié.

Sara ne dit rien et évite son regard.

-Je sais que tu vas te taire, si non ta mère va se retrouver attacher à une table de métal. Tu te souviens du feeling non?

-Je... dirais... rien! dit Sara en séparant bien les mots.

-Bien! Bonne petite pétasse! dit Annie en lui tapotant le dessus de la tête.

Elle sort de la chambre, accompagnée de Franck qui la raccompagne à la sortie. Pendant ce temps, Sara laisser seule, pense à sa mère et à la souffrance qu'elle veut lui éviter. Le garde revient, détache les menottes, l'attrape par le bras et la tire vers lui pour la mettre debout. La prenant contre lui dans ses bras costaud, il lui souffle à l'oreille:

-Je vais tout faire pour pouvoir remettre ma queue dans ta bouche. C'était la meilleure pipe que j'ai eue de ma vie, t'es une sacré suceuse, j'espère que tu le sais.

Sara tente de se décoller de lui en le repoussant avec ses mains sur son torse. Franck sort sa langue et lui lèche la face du menton à l'oreille, et la lâche. Elle manque de tomber sur ses fesses et lui sourit.

-Tu sais que tu viens de lêcher les restes de sperme de Monsieur sur ma joue, connard? dit-elle.

Franck la regarde d'un oeil mauvais, la reprend par le bras et la sort de la chambre de Monsieur. Sara trébuche dans l'escalier et se dépêche à monter pour aller s'enfermer dans sa chambre. Elle l'entend sortir de la maison, et soupire de soulagement. Elle se dirige vers la salle de bain, enfonce deux doigts dans sa gorge et se fait vomir dans la toilette. Elle se fiche des caméras, et de ce que Monsieur ou Madame pourrait dire. Pas question qu'elle garde une seule goutte des semences de personne, elle refait le même processus jusqu'à vomir de la bile.

Elle se fait couler un bain chaud avec de la mousse et éteint la lumière de la salle de bain. Préférant être dans la lumière diffusée par la porte entrouverte, plutôt qu'exposé aux yeux des pervers de l'autre côté de la caméra. Elle enleva ses sous-vêtements et se glissa dans le bain presque trop chaud sur sa peau mais lui faisant le plus grand bien. Sara reste là, un bon moment, jusqu'à ce que l'eau devienne froide et que sa peau soit toute frippée. Elle enfile un survêtement de sport et va s'asseoir au salon avec un livre. Elle veut s'évader de cette prison, pour le moment c'est impossible, avant de s'asseoir elle a essayé d'ouvrir la porte d'entrée, sans succès.

Au dîner, elle commence à être plus détendue, elle n'a eu aucun autre appel et n'a vu personne. Elle a jeter des regards vers la maison principale quand elle s'est fait son repas, elle n'a vu personne. Peut-être que Madame ne mange pas à l'extérieur quand son mari est absent. Peut-être qu'elle travaille aussi. Sara ne le sait pas, et elle s'en fiche.

Quand elle termine son repas, elle décide d'aller se reposer dans sa chambre, elle entre dans les couvertures et s'endort. Son sommeil est agité de cauchemars plus sordides les uns que les autres. Elle est réveillée soudainement. Cherchant à savoir ce qui l'a réveillée, elle tend l'oreille et la sonnerie du téléphone sonne dans le salon. Sara frissonne d'horreur et se précipite tout de même pour répondre.

-Bonjour, ici la maison principale, Madame se met en route maintenant pour vous voir. Elle vous demande de l'attendre devant la porte de sa chambre à genou. Vous pouvez garder vos vêtements.

Sara raccroche et va voir à la fenêtre de la cuisine, elle voit effectivement Madame sortir de la maison, un sourire radieux au visage. Sara se retourne et aperçoit l'heure sur le mur, il est 14h30, donc Rick devrait être de retour bientôt. Elle ne sait pas pourquoi mais ça la rassure de le savoir. Elle descend l'escalier et s'agenouille devant la porte de Madame.

-Bonjour, dit la femme du haut de l'escalier.

-Bonjour Madame, dit Sara, résignée.

Madame n'est pas venu accompagnée, contrairement à son mari. Par contre, Sara observe du coin de l'oeil la femme qui tient une arme dans sa main. Elle vient déverrouiller la porte de la chambre et Sara se retrouve devant une grande table de métal muni de menottes intégrées, une grande armoire et deux chaises constituent le reste de l'ameublement.

-Installe-toi sur la chaise près de la table et attache ta main gauche avec la menotte, dit Madame, autoritaire.

Sara s'avance d'un pas mal assuré et fait ce que la femme lui a ordonnée.

Madame se dirige vers l'armoire.

-Tu le sais que nous te surveillons toutes les heures par un système de caméras et nous entendons aussi tes commentaires désobligeants sur nous. Hier, tu as dit que mon mari et nos amis étaient des pervers. Ton jugement, tu peux te le garder! Monsieur à trouver ça drôle, puisque lui-même adore ce surnom. Moi, je sais que tu l'as dit de façon à être méchante.

Madame sort un marteau de son armoire et le dépose sur la table.

-Je t'ai vu aussi, engueuler ce pauvre Rick. Lui-même qui n'a rien fait pour te faire du mal. Il a même pris soin de ton bras. Non seulement tu l'as engueuler, mais tu as aussi lancé une bière contre le mur et le pauvre a dû ramasser ton dégât puisque tu es allé chialer comme un bébé dans ton lit.

Madame sort de la pièce, elle monte l'escalier et Sara l'entend ouvrir le frigo. Elle revient avec une bière, elle l'ouvre et en prend une grande gorgée. Elle regarde le contenu à travers la bouteille, en prend une nouvelle gorgée pour ensuite fracasser la bouteille sur la table. Sara sursaute et attend la suite, ne pouvant rien faire d'autre. Elle est terrifiée, elle pleure doucement et essaie de rester calme.

-Tu veux savoir, petite conne, ce qui m'a le plus déranger dans ton comportement hier? Hein? Tu veux savoir? crie-t-elle en regardant la partie de la bouteille qui est restée dans sa main.

Sara ne dit rien, attendant la suite. Madame l'attrape par les cheveux, lui tourne le visage vers elle, elle lui crache sur le front.

-Tu as osé nous faire un doigt d'honneur! Alors que nous te logeons, t'habillons et te nourrissons comme une personne civilisée. On aurait pu te garder enfermé dans la cave, dans une cage et te donner de la bouffe à chien. Non! Mon mari voulait que tu sois traité convenablement. Mais toi, tu n'es pas reconnaissante de tous tes privilèges. Pour nous remercier, tu nous manque de respect. Ça, ça ne passe pas, tu m'entends?

Sara pleure fort et hoche la tête de façon affirmative.

-Bien! Maintenant, on va régler ce problème avec ton doigt. Mets ta main à plat sur la table, et écarte bien les doigts surtout. Oh! Attends, je vais te trouver quelque chose dans quoi mordre!

Madame se penche, retire son soulier et le fourre dans la bouche de Sara.

-Je voulais m'acheter des nouvelles chaussures de toute façon. Bon! Je ne veux pas que tu bouges, tu m'as bien compris.

Elle pose la bouteille brisé sur le majeur de Sara, prend le marteau et donne un bon coup. Le doigt se détache de la main de Sara faisant une grande gicler de sang sur le visage de Madame. Sara hurle sa douleur, la chaussure sale dans la bouche et perd connaissance.

SaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant