Chapitre 6

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Plusieurs vidéos de la plage plus tard, Sara commença à avoir terriblement faim. N'ayant pas garder son repas de pâtes plus tôt, son estomac devait être vide depuis longtemps maintenant. La notion du temps que Sara avait perdu depuis un bon moment maintenant, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était retenue prisonnière comme ça.

-Allô? dit-elle, n'y tenant plus. Est ce que c'est possible de manger quelque chose?

Elle dû attendre plusieurs minutes avant de sentir le courant d'air, elle pensa alors qu'on avait dû l'enfermer dans une pièce. Une odeur de viande grillée emplit ses narines, elle remercia le ciel de ne plus être dans sa passe végétarienne qui avait duré tout le long de son secondaire. Elle sentit qu'on plaçait la plaque sous ses pieds, et le mouvement de son lit qu'on remontait. Quand elle fut en position, la phrase horrible lui apprenant qu'elle avait été vendue disparue devant ses yeux. Des lettres prennent la place.

OEUFS BROUILLÉS. BACONS. SAUCISSES. PAIN GRILLÉS.

Sara avait reconnu l'odeur du bacon et son estomac gronda de bonheur.

-Il ne manque que le café et ce serait presque parfait! dit-elle trouvant la situation toujours irréelle.

Elle sentit une légère pression sur sa lèvre, elle ouvrit la bouche et on lui donna une cuillère d'oeufs. Alors qu'elle mâchait sa bouchée, les mots disparurent dans le ciel de la plage et d'autres vinrent.

CAFÉ. OK! SUCRE? LAIT? CRÈME? DOIT BOIRE AVEC UNE PAILLE. PAS VOMIR!

Sara avala sa bouchée de travers.

-Euh... Ok! Pas de sucre, un peu de lait. Je vais faire mon possible pour ne pas vomir, j'ai pas apprécié la douche.

Une main se posa sur son épaule et fit une légère pression. Elle sentit ensuite le courant d'air, elle en déduisit que la personne qui la faisait manger allait chercher son café. Elle fut donc surprise lorsqu'elle sentit la cuillère revenir faire une pression sur sa bouche. Elle continua donc de manger sans un mot et quelques minutes plus tard, le courant d'air la fit frissonner. Une odeur de café frais arriva à ses narines, en même temps que la paille à ses lèvres. Elle but doucement pour ne pas brûler son palais. Elle poussa sur la paille avec sa langue et ouvrit la bouche pour signifier qu'elle voulait continuer son repas. Lorsqu'elle eut terminé, on vint lui essuyer la bouche avec une serviette.

-Merci pour le repas, dit-elle, reconnaissante malgré tout.

Elle sentit le courant d'air à nouveau, sans doute qu'on sortait aller porter la vaisselle sale. Son lit changeait déjà de position donc elle comprit qu'elle n'était pas seule dans la pièce. Lorsqu'on enleva la planche sous ses pieds, elle commença à se détendre, le ventre plein. Elle n'avait pas laissé toutes ses barrières tomber, mais elle refusait maintenant de se laisser aller dans les cris et les pleurs, voyant que cela ne servait à rien. Si elle avait réellement été vendue, probablement qu'on allait éventuellement la détacher de son lit. Là, elle pourrait penser à ses autres options, trouver une façon de se libérer. Elle n'avait pas perdu espoir, elle voulait être plus intelligente.

Les mots disparurent dans le ciel, encore une fois. Sara attendait avec appréhension le nouveau message qu'elle verrait apparaître.

QUESTION?

Sara cligna des yeux, ne s'attendant pas à ce qu'on lui donne le droit d'en poser. Elle réfléchit quelques minutes.

-Est-ce que ça fait longtemps que je suis ici? j'ai perdu la notion du temps, vu le silence et la vidéo en boucle.

Ne pas savoir, la rendait folle, en ayant un indice de temps comme ça, elle pourrait au moins se situer dans le temps. La réponse la fit sursauter.

AUJOURD'HUI, 10 OCTOBRE 2018, 7h40AM

SaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant