Sara termine son repas, avec la certitude d'être toujours dans l'édifice de son bureau. Elle peut donc se situer dans le temps et l'espace. Cela lui donne une impression de contrôle qu'elle ne peut pas expliquer. Elle est toujours attachée à un truc de métal qui peut changer de position, ne voyant rien d'autre qu'une vidéo en réalité virtuelle et n'entendant toujours rien.
-Je... Je voudrais aller à la toilette. C'est possible? demande-t-elle d'un ton suppliant.
NON. ICI POUR LES BESOINS. JE VAIS TE LAVER ENSUITE.
-Je vous en supplie! C'est tellement inconfortable et humiliant de devoir faire ça comme ça... En plus, votre douche est glacé et le jet est douloureux.
DÉSOLÉ. PAS POSSIBLE AUTREMENT. DOUCHE TEMPÉRÉ. PROMIS. VAS-Y.
Sara sentit qu'on retira la couverture qui tenait toujours sur elle malgré sa position. Elle se mit à pleurer doucement, humilié de devoir se soulager, sachant que quelqu'un la regardait faire. Elle sentit son urine lui couler le long des jambes et le reste tomber sur la plaque à ses pieds. Elle grimaça au contact de ses déchets corporelle venant s'écraser prêt de ses pieds. L'odeur infecte lui donna un frisson d'horreur.
-Je... J'ai fini! SVP enlevez ça de là! J'ai pas envie de vomir, c'est tellement humiliant... pleure-t-elle.
Quelques minutes passèrent avant qu'elle sente enfin un léger jet d'eau tiède venir sur sa main. Elle sentit ensuite une main sur son épaule venir faire une légère pression. Sara suppose qu'on lui demande ainsi si la température et la pression de l'eau lui convient.
-C'est ok, dit-elle d'une petite voix.
On dépose alors le tuyau sur son épaule, l'eau coulant vers le bas de son corps. Elle sent une main qui vient enlever ses excréments sur la petite tablette qui lui sert d'appui-pieds. La douche qui suit est complètement différente de celle qu'elle a subi la dernière fois. On la lave avec délicatesse, prenant soin de ne pas lui envoyer de l'eau au visage, plus qu'il n'en faut. Son intimité n'étant pas brusquée par une introduction non désirée. Sara se détend un peu, profitant de cette douceur donnée par un inconnu. Lorsque la douche est terminée, on la sèche et la couche en déposant à nouveau une couverture sur elle.
REPOSE-TOI QUELQUES MINUTES. TATOUAGE ENSUITE.
-Ok. C'est vous qui allez me le faire? demande Sara.
OUI. AIGUILLE NEUVE. PAS DE DANGER. BEAU PAPILLON BLEU.
Sara sourit malgré elle.
-Pas de danger! Jusqu'à ce que j'arrive à celui qui m'a acheté vous voulez dire. dit-elle sans attendre de réponse.
Elle attend par curiosité, et voyant qu'aucune réponse ne s'affiche, ferme les yeux et tente de se détendre avant la session de tatouage. Sara se rend compte qu'elle s'est assoupie, quand une main vient se poser sur son épaule pour la secouer tranquillement.
-Que... quoi? fit-elle en sursautant, elle aperçut alors un message au-dessus de l'eau.
ON VA COMMENCER. OK?
-Oh... ok! dit-elle sans conviction.
On retire le bas de la couverture, laissant son corps découvert à partir du nombril. Sara sent une crème froide déposé sur son ventre à gauche, on frotte ensuite sa peau et on dépose un papier. Quand elle avait 18 ans, Sara avait accompagné une de ses copines chez le tatoueur, elle avait vu tout le processus. Sa copine lui avait dit que ce n'était pas trop douloureux, comme si on voulait gratter une blessure séchée. Elle reconnut effectivement la sensation décrite par sa copine. La sensation n'était pas désagréable, non plus agréable, surtout vu les circonstances. Sara ferme ses yeux et tente de penser à une façon de se sortir de cette situation. On lui avait mentionné qu'elle partait demain, sans doute vers la personne qui avait dépensé 500 milles dollars pour elle. Qui pouvait avoir une somme pareille pour acheter un être humain? Quelqu'un de dérangé, très certainement, mais de riche aussi. Elle espérait que sur place, on allait la libérer de ses entraves au moins. Elle était terrifiée de l'avenir, et c'était bien la première fois. Elle avait une belle vie devant elle, avant de vivre ce cauchemar éveillé. La sensation de piqûre continue sur le bas de son ventre lui donnait d'étrange frisson, elle avait hâte que ça s'arrête.
Lorsque ce fut enfin terminé, elle sentit qu'on plaçait une sorte de crème sur sa peau à l'endroit du tatouage. La main vint se déposer sur son épaule, fit une légère pression. Sara ouvrit les yeux.
-C'est fini? dit-elle d'un voix monotone.
OUI. TU VEUX VOIR?
Sara fronce des sourcils, confuse.
-Comment? demande-t-elle.
La plage disparait devant ses yeux, plongeant la jeune femme dans le noir. Pour ensuite être remplacé par une image d'elle, Sara fut horrifiée du spectacle. Elle se voyait de la tête au pied, le corps à moitié couvert par une couverture grise. Son regard fut attiré par ses cheveux en premier, ils étaient tressés serrés sur la tête, cela expliquait le tirage de cheveux qu'elle avait senti au début. Elle voyait ses jambes attachées et écartées, son sexe bien visible qui avait été rasé de près sans doute alors qu'elle était sous sédatif, elle pouvait voir le fameux tatouage gros sur son ventre. Son regard fut attiré par sa bouche qui bougeait, elle fronça les sourcils, pensant regarder une photo. Elle sortit la langue pour se rendre compte qu'il s'agissait en fait d'une vidéo en temps réelle. Elle vit un mouvement à sa droite, elle crut voir une main, elle comprit alors qu'il devait s'agir de la personne qui la tenait en captivité. Sara se concentra donc sur cette main, un pas de plus vers elle et elle réussirait à voir plus de cette personne. Elle regarda dans le détail, elle vit une bague à son index, loin de l'objectif mais elle crut y voir du vert. La plage revint devant les yeux de Sara qui poussa un grognement incontrôlable.
ÇA VOUS PLAIT PAS?
-Oh... Pas vraiment! Ce n'est pas mon choix après tout, dit-elle frustrée.
OK. JE VAIS PRÉPARER SOUPER. SALADE CÉSAR POULET GRILLÉ. OK?
-Hum... dit simplement Sara.
Lorsqu'elle eut fini son repas, Sara remercia encore une fois son geôlier. Elle sentit que l'on couchait son lit, elle avait toujours la couverture sur elle.
JE DOIS TE FAIRE UNE PIQÛRE POUR TON DÉPLACEMENT. TU VAS DORMIR.
-Non... Svp, libérez-moi! Je ne vais rien dire à personne, je vous le jure! SVP!
DÉSOLÉ! MES ORDRES SONT DONNÉS. BONNE NUIT SARA.
Sara sentit une aiguille traverser le creux de son coude, elle tenta de combattre le sommeil artificiel dans lequel elle sombrait, sans grand succès.

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Sara
HorrorSara n'aurait jamais cru possible qu'une personne puisse en acheter une autre, avant d'être elle-même vendue. Cette jeune secrétaire sans histoire se retrouve prisonnière dans une cage dorée. On l'a séquestrée, et maintenant, on la torture, la viole...