Chapitre 5

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- Déshabille-moi. 

Louisa ne semble pas être surprise par cet ordre. Je me dis alors que j'avais raison, elle cherche exactement ce dont j'ai envie.

Elle s'abaisse, comme si elle se prosternait. Sa bouche se rapproche de mes chaussures. Ses mains sont dans son dos et elle fait preuve d'un gainage incroyable. Elle tente de défaire mes lacets à l'aide de ses dents, sans succès. Elle se redresse alors pour avoir meilleurs appuis et retente sa chance. Sa technique est la bonne puisqu'elle n'a cette fois aucune difficulté à les défaire. Ses petites mains toutes frêles quittent son dos et viennent entourer ma cheville. Elle ôte d'abord la chaussure droite, la pose et fait de même avec l'autre côté.

En se redressant, elle retrouve sa position initiale : à quatre pattes entre mes deux jambes. J'écarte encore un peu plus mes cuisses l'une de l'autre, mes genoux se trouvant désormais à largeur d'épaules.

Sans un mot, elle assimile ce que j'adjure. Ses mains prennent délicatement appui sur mes genoux. Dans le même temps, tout son corps se relève et se rapproche du mien.

Ses gestes ne durent que quelques secondes, mais dans mon esprit tout est tellement si lent. Ma notion du temps est totalement altérée, j'aimerais que cet instant ne s'arrête jamais. Chacun de ses mouvements est un délice dont je me régale.

Ses lèvres surgissent sur mes cuisses et les embrassent dans un élan de laisser-aller. Je pourrais interférer et la reprendre, peut-être même la corriger... Mais pas question, je la laisse librement continuer.

Sa bouche se rapproche dangereusement de mon entrejambe. Aucun retour en arrière n'est envisageable. Je m'enfonce dans le creux du canapé et attends patiemment la suite.

Je supervise chacun de ses mouvements, prêt à intervenir au moindre écart. Je lui ai laissé énormément de libertés, je ne voudrais pas qu'elle puisse penser que j'ai omis sa volonté de m'être soumise. Sa main droite s'échappe de ma rotule et glisse précautionneusement vers le haut. J'attrape son poignée in extremis. Elle me regarde et croise mon regard. Je tente de paraître furieux et prends un air supérieur.

- Range tes mains. Si tes dents ont été capables de défaire mes lacets, je pense qu'elles peuvent déboutonner un pantalon. 

Elle tire son poignée vers elle pour l'extirper de ma poigne. Je resserre alors l'étreinte que j'exerce sur lui en maintenant mon regard noir. Elle abandonne et je lui rends alors tacitement sa liberté. Elle repose sagement sa main sur mon genou et reprend où elle s'était arrêtée.

Sans surprise, ses dents déboutonnent mon pantalon et font descendre ma braguette. Je lève mes fesses pour qu'elle puisse me le retirer. Dans le même temps, je déboutonne ma chemise. Dans la hâte, je ne défais que les deux premiers boutons puis l'ôte à la manière d'un polo en la glissant par-dessus mon visage.

Louisa répond d'un mordillement de lèvre, beaucoup plus prononcé que ceux qu'elle effectuait jusqu'à maintenant.

C'est la première fois qu'elle découvre ce qui se cache sous mes habits quotidiens. Sans me venter, il est vrai que j'ai une carrure imposante. Le tatouage de tête de Maure (en hommage aux origines corses de mes ancêtres) qui recouvre l'entièreté de la partie gauche de ma poitrine peut impressionner au premier regard. Sans oublier de mentionner que cette même poitrine est saillante, forte de deux pectoraux développés. De plus, marathonien dans l'âme, mes cuisses sont peut-être aussi large que le tour de hanche de Louisa.

Me voilà totalement nu. La fraîcheur du cuir du canapé sous mes fesses crée un gigantesque contraste avec la chaleur de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Revoilà qu'elle s'attaque de nouveau à son objectif. Mais désormais, plus rien ne semble pouvoir l'arrêter, si ce n'est moi. Elle reprend ses embrassades sur ma cuisse et se dirige inéluctablement vers ma queue. À hauteur de mon adducteur, elle sort doucement sa langue, à quelques centimètres de son Graal.

Cherche-t-elle à me frustrer ? Sérieusement ?

Ma main droite rassemble une partie de ses cheveux et l'empoigne. De cette manière, je peux aisément lui faire saisir qu'elle doit aller droit au but.

Le baiser d'après est le bon : un baiser langoureux sur mes testicules, avant de les prendre entièrement en bouche et tendrement les suçoter. Je relâche alors la pression que j'exerçais sur ses cheveux.

Directement, elle remonte le long de ma verge et lui offre des dizaines, si ce n'est des centaines de coups de langue minutieusement placés. Ses lèvres glissent sans effort sur ma queue maintenant toute humide. C'est donc tout naturellement qu'elle s'attaque finalement à mon gland, totalement décalotté sous l'effet de l'excitation.

Pendant de longues minutes elle le suçote, le lèche, l'embrasse, salive et crache même dessus.

Dans un souci de soumission, elle rompt le silence instauré depuis que nous sommes tous deux dénudés :

- Je peux, Maître ? 

Ma main lui répond à défaut de ma voix. Je reprends la pression que j'avais il y a peu relâchée sur ses cheveux encore en désordre, amène ses lèvres autour de mon gland et exerce une contrainte sur elle pour qu'elle prenne toute ma queue en bouche, à un tel point que j'en arrive même à ressentir le contact de ses lèvres sur mes testicules.

Elle s'étouffe littéralement sur ma queue. La sensation d'être un peu coupable, je desserre toute force exercée sur elle. Elle remonte très rapidement et laisse échapper de sa bouche un tas de salive. À mon grand étonnement, plutôt que de tousser et de me lancer un mauvais regard, elle crache sur ma queue et reprend ce que je lui avais fait entamer.

Ses mains quittent mes genoux et une d'elles lui sert à me malaxer les testicules. Dans le même temps, elle entame une série de gorges profondes. Elles sont puissantes et la cadence ne fait que d'accélérer. Je sens que le point de non retour a été atteint. Je vais jouir... je dois jouir.

Je n'ai pas le temps de sortir ma queue de sa bouche, on dirait de toute façon qu'elle n'a aucune intention de la lâcher. Mais ne pouvant plus me retenir, je lâche tout dans sa gorge.


Je parviens finalement enfin à m'extraire et m'assoupis quelques secondes. Je la regarde, sûrement l'air ébahi, et remarque qu'elle me fixe, la bouche grande ouverte en tirant la langue. Elle veut me montrer qu'elle a tout avalé.

- C'est très bien, je suis fier de toi. 

Je tapote sur la canapé, comme pour l'inviter à venir se positionner à califourchon au-dessus de moi. Elle n'hésite pas et accepte bien volontiers. Ma main agrippe sa gorge et la ramène vers moi pendant que je m'abaisse à son niveau.

Même si elle vient de recevoir mon sperme, je n'ai qu'une seule et unique envie : l'embrasser. C'est alors ce que nous faisons, nous échangeons un baiser langoureux pendant de longues minutes.

À la fin de celui-ci, aucun de nous ne semble vouloir interrompre le silence tellement il est apaisant. Les blancs peuvent parfois s'avérer être malaisants, voire gênants. Mais là, c'est tout l'inverse, ce calme est remarquable, divin.

Elle pose sa tête contre mon torse, ce à quoi je réponds en la serrant dans mes bras. À un moment donné, je dépose un bisou sur son front, ce à quoi elle réagit :

- Je t'aime. 

C'était un simple murmure, mais il était assez fort pour que je puisse l'entendre. Dois-je y répondre ? Cela ne fait que deux jours que nous nous connaissons. Mais tout paraît si naturel, si spontané, si normal. Je m'étais promis de ne pas trop réfléchir et de ne pas être mou : sois courageux.

- Je t'aime aussi, Louisa. 

Un tel instant de bonheur, couplé à l'éjaculation que je venais d'avoir me fait tomber dans les bras de Morphée en quelques instants... 

MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant