Chapitre 23

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J'escorte donc ma nouvelle voisine de chambre jusqu'au repas, déjà servi, puis l'ambiance est identique à celle de notre arrivée, les convives se bornant à découvrir la vie des nouvelles arrivées.

Puis une fois le soleil couché et la température abaissée, il est temps de retourner dans les chambres et d'aller se coucher pour cette première nuit.

Quelques jours plus tard...

Les premiers jours sont passés vite, beaucoup trop vite. Il faut dire qu'il y a plein de choses à faire et que les journées sont tellement chargées que nous n'avons pas vraiment le temps de nous poser.

Le lendemain de notre arrivée, nous avons fait découvrir le marché de Bonifacio aux filles, puis avons sorti les jetskis, que nous avons utilisés toute l'après-midi. Toutes ces secousses nous avaient tellement épuisées qu'en rentrant, nous avons à peine mangé puis nous sommes directement assoupis.

Le deuxième jour, nous avons visité la haute-ville et avons fait une sortie en quad sur les longues plages désertes située non loin de chez moi.

Enfin, hier, le troisième jour, nous nous sommes contentés de profiter de la piscine et de la plage.

Pour ce qui est d'aujourd'hui, nous sommes allés faire une brève visite de Porto-Vecchio, avant de remonter vers le canyon de Purcaraccia. Ce canyon, nous adorons y aller avec Luc, c'est un lieu parfait pour faire du canyoning, observer de splendides paysages et se baigner dans des piscines naturelles.

Les filles ont tellement apprécié le lieu, que nous nous y sommes éternisés.

On a donc une décision à prendre. Comme on sait que nous allons à Bastia demain, soit nous décidons de rentrer chez moi, soit nous passons la nuit dans les alentours, pour éviter de refaire le chemin déjà parcouru.

La décision commune de rester dormir sur place a été prise très rapidement. Reste alors à définir les modalités. Hôtel ? Airbnb ? Voiture ? C'est alors que Luc a émis une idée. Je cite : « je suis carrément chaud de passer au magasin, acheter des tentes et dormir en forêt ! ».

Luc et moi n'avons pas peur de l'hostilité de la nature, nous avons déjà dormi de nombreuses fois à la belle étoile et ça ne nous effraie pas. Charlotte, de son côté, toujours partante dès qu'il s'agit d'être casse-cou, exclame son approbation.

Je remarque alors qu'un peu forcée, sûrement par peur d'être la risée du groupe, Océane acquiesce l'idée, mais à contre-coeur.

Malgré tout, pas de temps à perdre, si on veut avoir le temps d'acheter nos tentes, il nous faut partir maintenant, c'est bientôt l'heure de la fermeture. Je dois bien avouer que je dois couler de nombreux panneaux « stop » et rouler à une vitesse un peu excessive, mais au moins, ça nous permet d'arriver tout juste à temps.

Dans le magasin, Luc et Charlotte se précipitent vers les grandes tentes de deux places, constituant donc leur duo, sans nous avoir consultés.

Océane me regarde alors, et je peux réellement ressentir toute la détresse qui surgit de son regard.

- Louis, non s'il te plaît je ne veux pas...

On dirait qu'elle est à la limite d'éclater en sanglots.

- Bah... qu'est-ce qui t'arrive ?

- Je te le jure Louis, je ne pourrais pas dormir toute seule.

Je prends quelques secondes pour correctement formuler ma phrase.

- Ça ne me dérange pas de dormir dans la même tente que toi.

- C'est vrai ?

- Tu vois d'autres choix ? Tu peux toujours demander à Charlotte si elle veut s'en charger.

MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant