Chapitre 17

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Louisa attrape le martinet. Je garderai tout de même la main sur la parole. Je souhaite à tout prix que Flavie ne découvre qu'elle a été frappée par Louisa qu'à la toute fin.

Je me décale pour que Louisa puisse se mettre à ma place, tout pile dans l'axe du dos de Flavie.

- À partir de maintenant, tu compteras chaque coup pour moi.
- Bien monsieur, me répond-elle

Avec un sadisme inégalé, Louisa fait quelques feintes. Il faut dire que le silence dans la pièce est pesant. Il l'est pour Louisa qui ne doit pas se faire repérer, mais également pour Flavie. Pour elle, chaque mouvement signifie qu'elle est susceptible de recevoir un coup dans les secondes qui suivent.

À chaque fois qu'elle simule de prendre son élan, puis de frapper, le dos de Flavie se contracte, comme s'il pouvait contrer le cuir qui allait le fracasser. Je n'imagine même pas ce que peut ressentir quelqu'un si durement attaché avec la vue ôtée, attendant juste que son bourreau ne la fouette. Ça doit être horrible, mais c'est tellement excitant d'avoir autant de pouvoir sur une personne.

Louisa écarte bien les jambes, fléchit les genoux, lève son bras et tourne son poignet. D'un coup, dans un seul élan, tout son bras se déploie et les lanières de son martinet, tel le prolongement de sa main, viennent s'écraser sur les fesses de Flavie et les font remuer.

- Un, murmure fortement Flavie, après avoir lâché un petit gémissement.

Je somme Louisa de la battre de nouveau, dans la foulée. Elle réitère alors son coup, cette fois-ci un peu plus puissant. Flavie lâche un petit grognement de douleur.

- Deux.

- C'est la dernière fois que je t'entends, compris ?

- Entendu monsieur, je suis désolée.

Le troisième coup retentit quelques secondes après sa réponse, il était similaire au deuxième en termes de puissance et de précision. Je m'approche de Louisa et lève de peu son poignet pour lui faire comprendre de frapper un peu plus haut. Durant un stage de survie, j'ai eu une initiation au taser et y ai appris que les fesses étaient l'endroit le moins sensible du corps.

- Trois.

Pour sa quatrième tentative, Louisa vise donc un petit peu plus haut, au niveau des premières vertèbres. Le fracas provoqué est bien différent. Rien qu'au bruit, on peut distinguer qu'il y a bien moins de graisse qui protège cette partie du corps, et qu'un coup doit y être bien plus douloureux.

- Quatre

Au fur et à mesure, l'intensité, la puissance et la hauteur augmentent. Pour le neuvième coup, l'élan pris est incommensurable. Son épaule s'élance, suivie de son triceps, et de son coude, qui entraîne son avant-bras et sa main. Le martinet est propulsé à une vitesse folle et les nombreuses lanières viennent s'empaler contre la peau déjà meurtrie du dos de Flavie. Ce coup est parfait, il s'étend de la zone entre les deux omoplates jusqu'au bas du dos. Au moment de la rencontre du cuir avec la peau, de petites projections de sang s'invitent à la partie et viennent finir leur route sur la main de Louisa.

- Neuf.

Je ne sais pas comment Flavie parvient à garder son calme et ne pas hurler de douleur. Son dos est désormais une oeuvre d'art. Louisa l'a rudoyé sans aucune peine. Elle commence à prendre son élan pour lui asséner le coup final. Nonobstant, je pose ma main sur son bras, ce dernier coup n'est pas nécessaire. Je pars chercher une cravache et pointe mon doigt vers l'entrejambe de Flavie. C'est bien plus judicieux, son dos est déjà bien assez marqué. Il faut que je reste lucide, la vengeance ne doit pas se transformer en torture.

Elle lui administre alors le dixième et dernier coup. Il paraissait puissant eu égard à la vitesse, mais le bruit n'était pas impressionnant, sûrement était-ce l'humidité de son clitoris qui l'a atténué.

MienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant