.·:*¨༺ Chapitre cinq ༻¨*:·.

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8 mars 2023
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Bahreïn, archipel de trente-trois îles de la mer persique, 765 km² pour 1 500 000 habitants. Une température moyenne comprise entre 10 et 50°C selon les mois, ce sont des terres arides et plate où se déroule depuis de nombreuses années la première course de formule un de l'année.

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Angoisse : grande inquiétude, anxiété profonde née du sentiment d'une menace imminente mais vague.

C'est exactement ce que je ressens de l'angoisse.
J'ai peur. Je stresse. J'ai mal.

En surface il n'y a aucune raison à ce comportement. J'ai du talent, beaucoup de talent. Je connais le circuit par cœur, je me suis préparée durant des heures et des heures aux multiples questions des journalistes. Mon arrivée a suscité plus d'enthousiasme que de critiques sur les réseaux sociaux. Et pourtant j'angoisse.

J'ai les mains qui tremblent, le cœur qui bat si fort que ça me fait mal et mes yeux ne peuvent plus contenir les larmes que je retiens depuis si longtemps, j'ai besoin de craquer ce soir. Je ne vais pas tenir. Je n'y crois pas.

Je n'y crois plus.

« Stand up, tired ofbeing the victim
You only on the outs, if you with them
Only hurts if you give 'em credence
Give 'em reasons
They're not better than you
They're just a figment of imagination »

Je me crie les paroles de la chanson que j'écoute en boucle depuis une demi heure. They're not better than you. Ils ne sont pas plus forts que toi.

Tic tac... 23h46... Tic tac

Ma tête tourne, et sur mes joues, je sens que mes larmes coulent, ma vue, quant à elle, se brouille et je peine à voir en face de moi ce qu'il se passe. Comme paralysée, je laisse mon corps et mon cœur s'exprimer dans une cacophonie irrespirable. C'est comme si quelqu'un me frappait, sans que je ne puisse rien n'y faire, je suis spectatrice de ce qu'il se passe. Je n'essaye même pas de résister, je subis, en silence.

Mes sanglots se transforment en spasmes, tout mon corps me pique, me brûle. Ma gorge est nouée et mes yeux me brûlent tellement j'ai pleuré. Des tas de frissons remontent le long de ma colonne vertébrale, faites que ça s'arrête.

J'ai mal. J'ai froid. J'ai chaud.

« There are times when I don't like myself
I believe all the things that they say about me
I wanna love myself, just likе everyone еlse
But there are times when I don't like myself »

La panique augmente dans mon corps. J'ai besoin d'arrêter cette torture. Mon cœur me fait mal, mes poumons me brûlent, ils me supplient d'arrêter.

Je ne contrôle plus mon corps. Encore moins ma main qui se dirige, crispée, vers mon bras. Elle l'entoure, enfonce ses ongles dans ma chair de plus en plus fort.

Ils ne doivent pas savoir.

Alors, je descends mes mains sur mon ventre et tente d'arrêter cet enfer. Mes mains s'occupent de mon ventre, par habitude. Ce n'est qu'au moment où je sens un liquide chaud couler sur mes mains et une odeur métallique que je reprends le contrôle de mon corps.

Two Hearts for One BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant