Two Hearts for One Breathe

.·:*¨༺ Chapitre trente-quatre ༻¨*:·.

LIAM
23 avril 2023
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J'ai passé ma soirée au chevet de ma copine. À l'observer, inerte dans ces draps blancs, comme si elle était partie. Je n'arrive pas à comprendre comment il a pu se dire que c'était une bonne idée. Il a failli tuer ma copine, mais ça va être de sa faute ? Impossible. Mon Ariane est bien trop précieuse à mes yeux, bien trop importante et irremplaçable pour qu'un fou comme lui ne me la prenne. Je tiens bien trop à elle.

Je l'aime bien trop.

Je me tiens là, au bord du lit, les bras croisés, le cœur en miettes. Ariane est allongée, immobile, son visage pâle qui contrastent avec les draps blancs et impersonnels de l'hôpital. Chaque bip des machines qui surveillent ses signes vitaux me transperce le cœur. Comment est-ce qu'on en est arrivé là ? Comment est-ce que tout a pu déraper à ce point ?

Je serre les poings, tentant de contenir cette rage sourde qui m'habite depuis des jours. Je revois encore et encore les images dans ma tête : Naël, ce sourire en coin, cette arrogance insupportable. Il savait exactement ce qu'il faisait. Il voulait briser Ariane. Et moi avec.

Je baisse les yeux sur elle, sa main froide et frêle dans la mienne. Je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ce qu'on a partagé, à tout ce qu'on s'est promis. À chaque instant où elle m'a fait sourire, où elle m'a fait croire que, malgré tout ce chaos, il y avait une raison de se battre. Et maintenant, elle est là, comme si elle avait été effacée du monde, suspendue entre la vie et... non, je ne peux même pas y penser.

— Je suis désolé, mon cœur, murmuré-je, ma voix à peine un souffle. Je n'ai pas été assez rapide. Je n'ai pas su te protéger.

Une larme me brûle la joue, mais je l'essuie rapidement. Je ne peux pas faillir maintenant. Je dois rester fort, pour elle. Pour nous.

— Je te promets que je vais tout faire pour que tu ailles mieux, continué-je à voix basse. Tu n'es pas seule, d'accord ? Je suis là, et je vais rester là, aussi longtemps qu'il le faudra.

Je m'assois sur le bord du lit, mes yeux fixés sur son visage, espérant voir le moindre signe de réveil, un mouvement, un battement de paupières, n'importe quoi. Mais il n'y a rien. Juste le silence pesant, oppressant.

Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, mais je l'ignore. Ça pourrait être Harris ou peut-être même Jonas, me demandant des nouvelles. Mais je n'en ai pas. Comment pourrais-je expliquer l'inexplicable ? Comment pourrais-je leur dire que je suis là, à regarder la femme que j'aime se battre pour sa vie à cause de la jalousie d'un homme que rien n'arrête ?

Mon souffle devient court. Je dois me concentrer. Je dois trouver un moyen de la sortir de là.

— Je te le promets, Ariane. Naël ne s'en sortira pas comme ça. Je ferai tout ce qu'il faut, tout.

Je reste là, assis à côté d'elle, à lui murmurer des promesses que je ne suis même pas sûr de pouvoir tenir. Mais je dois y croire. Pour elle, pour nous. Le silence de la pièce est étouffant, seulement brisé par le bip régulier des machines. C'est le seul signe qu'elle est encore là, quelque part, à se battre pour revenir vers moi.

Je prends une profonde inspiration, les yeux brûlants, quand soudain la porte s'ouvre doucement. Une infirmière entre, jetant un coup d'œil compatissant à la scène avant de s'approcher de moi avec un léger sourire.

— Monsieur Pearce ? Je suis désolée, mais il est l'heure de partir. Les visites sont terminées pour aujourd'hui.

Je me redresse légèrement, le cœur serré. Je savais que ce moment allait arriver, mais je ne suis pas prêt à la quitter. Pas maintenant. Pas alors qu'elle est dans cet état.