Two Hearts for One Breathe

.·:*¨༺ Chapitre huit ༻¨*:·.

10 mars 2023
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Le réveil matinal est souvent une rude épreuve, l'absence de la sonnerie stridente du réveil est une bénédiction, mais quelque chose, ou plutôt quelqu'un, m'empêche de bouger me maintenant prisonnière. J'ouvre péniblement un œil dans l'obscurité et je constate que malgré les quelques courbatures habituelles, je me sens juste bien et en sécurité. Je suis confortablement blottie dans ce lit si chaud et agréable mais les événements de la veille remontent bien trop vite dans mes souvenirs.
Mes angoisses.
Son étreinte.
Mes peurs.
Pearce.

D'habitude, mes crises me laissent éveillée toute la nuit, et elles finissent souvent très mal, avec de nombreux cauchemars si je daigne tenter de me rendormir. Mais cette fois-ci, j'ai réussi à m'endormir presque instantanément. Peut-être simplement parce que je n'étais pas seule ? Les bras de Liam autour de moi me confirment que je ne le suis décidément pas. Entre son souffle chaud contre ma nuque et ses jambes entremêlées aux miennes, je suis obligée de constater qu'il n'est pas prêt de me lâcher.

Pourtant, malgré ma sérénité apparente, je ressens une légère gêne à être si proche de lui. Je lui suis reconnaissante d'être venu à mon secours, mais je me sens mal de l'avoir presque obligé à rester dormir à mes côtés et d'avoir envahi son espace de la sorte. Maintenant, je me retrouve dans une situation délicate, sans savoir comment agir. Dois-je m'extirper discrètement de son étreinte et me placer de l'autre côté du lit comme s'il ne s'était rien passé ou attendre qu'il se réveille pour le remercier ?

Quelle que soit la solution, je me sens étrangement bien ce matin, détendue et en sécurité, une sensation rare lors de mes voyages en hôtel. L'idée que la présence de l'australien soit à l'origine de cette tranquillité s'impose à moi. Pourtant, je ne peux pas me permettre de céder à cette proximité, que diraient mes amis s'ils savaient ?

Alors qu'une partie de mon cerveau me crie de retourner de mon côté du lit, l'autre m'insuffle l'idée que je suis dans une bien trop agréable posture pour ne serait-ce que penser à me dégager de son étreinte pourtant si apaisante. Cela fait tellement longtemps que je dors mal que prendre quelques minutes pour moi au creux de ses bras ne peut pas être une mauvaise chose.

Alors je reste là, immobile, à l'observer attentivement. Mon regard parcourt chaque centimètre de son visage, sans pour autant oser le toucher. Ses boucles brunes, ébouriffées par le sommeil, retombent délicatement sur son front. Ses traits sont apaisés, détendus, dans un repos profond qui semble l'avoir enveloppé tout entier. Les lignes de son visage sont douces, presque enfantines, contrastant avec la force et la détermination habituellement présentes.

Ses paupières closes ne me laissent pas admirer ses magnifiques yeux verts, et me laissent seulement entrevoir des cils sombres. Son nez, délicatement dessiné, respire paisiblement dans un rythme régulier. Ses lèvres, que je fixe certainement trop longtemps, sont légèrement entrouvertes et elles laissent échapper un souffle régulier, comme une douce mélodie.

Je m'attarde sur chaque détail, captivée par la tranquillité qui émane de lui. Dans cet instant suspendu, il semble presque hors du temps, comme figé dans un état de grâce. Et moi, je me trouve là, captivée par sa présence, par la quiétude qui se dégage de son être endormi.

C'est dans ces instants-là que je réalise à quel point il est beau, à quel point chaque trait de son visage est parfaitement dessiné, à quel point sa simple existence semble illuminer la pièce de sa douceur. Et je reste là, fascinée, incapable de détourner le regard, incapable de détacher mon esprit de cette vision envoûtante devant moi. C'est à ce moment que je me rends compte qu'il n'a fallu que quelques jours pour qu'il se crée entre nous une certaine alchimie.