.·:*¨༺ Chapitre dix-sept ༻¨*:·.

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TW : Alors oui, c'est un spoil de ce début de chapitre mais tant pis. Si vous êtes victime de violences domestiques, intra familiales, conjugales ou infantile des numéros existent notamment le 3919 si vous êtes une femme ou le 119 pour les enfants. Vous pouvez également contacter le SAMU au 15, la police ou la gendarmerie au 17, les pompiers au 18, ou bien le numéro européen d'urgence au 112.

Vous n'êtes pas seuls.

Bonne lecture.

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5 avril 2023
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— Mon père est revenu et j'ai fait une énorme connerie.

Des larmes perlent abondamment sur les joues d'Hugo, et il n'arrive plus à retenir ses sanglots. Mon cœur se serre en voyant sa détresse. Je le serre plus fort contre moi, essayant de lui offrir tout le réconfort possible. Je peux sentir ses tremblements, son souffle saccadé contre mon épaule, et je sais que quelque chose de terrible s'est passé.

— Qu'est-ce qui s'est passé, Hugo ?, murmuré-je doucement, ma voix à peine audible dans le silence oppressant de la pièce.

Il secoue la tête, ses épaules tremblant sous le poids de ses sanglots. Ses yeux, rouges et gonflés, évitent les miens. Après un moment, il parvient enfin à parler, sa voix brisée par l'émotion.

— Je... j'ai fait quelque chose de vraiment stupide, avoue-t-il entre deux sanglots. Je voulais oublier, juste pour un moment, mais ça n'a fait qu'empirer les choses. Je voulais le faire sortir de ma tête.

Je lui caresse les cheveux minutieusement, tentant de calmer ses tremblements. Sa douleur est palpable, presque contagieuse, et je sens les larmes monter à mes propres yeux. Ma main glisse dans ses cheveux, gestes lents et répétitifs, essayant de le calmer. Son corps contre le mien est tendu, chaque muscle est crispé par ce que j'identifie être la peur et le regret.

Je ne l'ai jamais vu dans un tel état.

Il relève les yeux vers moi, cherchant désespérément un peu de réconfort dans mon regard. Je peux y voir de la culpabilité et le voir se battre pour le contrôle de son expression.

— Luder, Ariane, lâche-t-il, j'étais tellement bourré que... que j'ai frappé mon père. Il était encore plus en colère que d'habitude, et je sais qu'il va... va me faire vivre un enfer pour avoir fait ça.

Je reste sans voix un instant, essayant de comprendre l'ampleur de la situation. Un mélange de choc et d'incrédulité me traverse. Comment peut-on en arriver là ? Hugo poursuit, ses paroles se mêlant à ses sanglots, chaque mot chargé de terreur.

— Je... Il me fra... frappe depuis que je... je suis né, Ariane. Chaque fois qu'il est en colère, chaque fois que j'ai un mauvais résultat, chaque fois qu'il boit trop... Je voulais juste que ça... ça s'arrête, même pour un instant. Mais maintenant... maintenant, je suis terrifié. Je ne sais pas ce qu'il va faire quand il va rentrer. Il est vraiment imprévisible, et je... je suis terrifié.

« And now I stay up through the night
Let's be clear, won't close my eyes
And I know that I can survive
I'll walk through fire to save my life »

La panique dans sa voix me glace le sang. Je prends une profonde inspiration, essayant de réfléchir rapidement. Mes pensées s'entremêlent, cherchant une solution, un moyen de le protéger. J'essaie de garder la tête froide, de ne pas céder à la panique.

Inspire.

Expire.

— Je suis vraiment stupide.

Two Hearts for One BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant