.·:*¨༺ Chapitre neuf ༻¨*:·.

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11 mars 2023
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— Ariane, tout va bien ?

Et merde.

Mon cœur s'emballe et je me fige complétement. Ce n'est pas Maxime. Rongée par la peur et l'angoisse j'enfonce mes ongles dans la paume de ma main et tente par tous les moyens de respirer calmement. Sa voix inquiète brise une nouvelle fois le calme de la pièce :

— Ariane ?

Alors que mon interlocuteur répète encore une fois mon prénom, je n'arrive plus à retenir les larmes de couler sur mes joues et j'éclate en sanglots complétement désemparée.

— No...non ça va pa...pas, je bégaye à travers mon téléphone.

— Ariane ne bouge pas j'arrive.

Lorsque j'entends le bip sourd de mon téléphone m'indiquant qu'il a raccroché, mes sanglots reprennent de plus belle. Il ne viendra pas ? Ma tête tourne et mes jambes me démangent à tel point que retenir mes mains de les gratter demande un effort surhumain que je n'ai plus la force de contrer.

Dans ma tête, tout tambourine. J'y vois flou, j'ai chaud, j'ai froid. De lourds spasmes parcourent mon corps tandis que je ressens une vive brûlure dans mes poumons. Encore une fois, je n'arrive pas à calmer ma respiration qui s'emballe. Je suis faible. Que va-t-il penser de moi ? Je dois l'avoir réveillé. S'il fait un mauvais résultat aux qualifs demain ce sera de ma faute. Mes mains commencent à se tétaniser alors que mes jambes me brûlent. Il faut que je m'arrête.

"salope" "pauvre fille" "si j'te retrouvre, t'es morte ma belle" "j'me la taperai bien perso"

Je ne suis même pas capable de trouver un contact sur mon téléphone bordel. Comment je suis censée pouvoir conduire une monoplace.

Le temps qui s'écoule me semble interminable lorsque j'entends que quelqu'un toque à ma porte.

Avec toute la force qu'il me reste, je déverrouille la porte, et ce que j'y découvre derrière fait rater un battement à mon cœur. C'est un Liam inquiet, essoufflé et particulièrement beau qui se dessine devant moi. Je le regarde intensément.

Il est donc venu ? Comment me voit-il ? Pathétique. Je suis pathétique. Il a juste pitié de toi Ariane, pitié.

— Tu es venu..., je murmure, plus pour moi-même que pour lui, alors que la porte se ferme doucement derrière nous.

Et toujours au milieu de mes larmes et de mes tremblements, je me jette dans ses bras. C'est un geste instinctif, presque inexplicable, mais ses bras m'enveloppent avec douceur, me procurant un réconfort bienvenu. Je sens son souffle chaud contre ma tempe, et ma respiration se cale contre la sienne. Je prends une grande inspiration et son odeur envahit mes narines. Pour un instant, le monde entier semble s'arrêter, et il n'y a que lui et moi. Je sens la chaleur de son corps, sa présence réconfortante qui enveloppe la mienne.

Je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait, sentant chaque battement de son cœur résonner contre le mien. Il caresse tendrement mon dos et cale sa tête sur la mienne. Mes larmes semblent s'apaiser et mon corps se détends.

— Je suis là, murmure-t-il doucement, tandis qu'il dépose un baiser contre mon front.

Je le serre encore plus fort, effrayée à l'idée de le perdre. Les larmes continuent de couler, mais sa présence me rassure. Il s'éloigne légèrement de moi pour plonger son regard dans le mien, et son sourire m'apaise peu à peu. Dans ses yeux, je trouve la force d'oublier mes peurs et mes angoisses. Il a un pouvoir sur moi qui peut parfois être intimidant, mais en cet instant, c'est juste ce dont j'ai besoin.

Two Hearts for One BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant