.·:*¨༺ Chapitre quatre ༻¨*:·.

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6 mars 2023
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Je touille mon café énergiquement, quand j'entends la porte de ma chambre claquer. Bordel, personne n'est doux à part Jules dans cette putain de bande ! Je continue donc de fusiller de plus en plus intensément Hugo du regard - cet être démoniaque, dépourvue de toute âme - de plus en plus intensément. Si les yeux pouvaient tuer, il n'existerait plus.

— T'as vu un fantôme ce matin Ariane ? Rigole Liam, le malandrin qui a osé claquer la porte, vient d'arriver et s'assoit en face de moi.

— Nan, un démon plutôt, je grogne, et son nom est HUGO HOLM.

— Oula, il se retourne vers Hugo en rigolant les deux mains en l'air, mate, t'as fait quoi pour traumatiser la bête ?

Face à cette outrageuse remarque, je ne peux pas m'empêcher d'envoyer ma petite cuillère en plein dans la tête décoiffée de Liam. Tient, ça lui va bien.

Ariane ferme la.

C'est moi ou il dramatise l'agression que j'ai subi ce matin. Vous voulez savoir ce qu'il a fait ? Ce matin, j'avais prévu de dormir jusqu'à au moins seize heures - afin de décuver de tout l'alcool ingéré durant la soirée - mais ce grand fou s'est dit que venir me réveiller en me sautant dessus à quatorze et demi serait l'idée du siècle. Idée qui lui a évidemment valu un plaquage, ainsi qu'un coup de poing dans l'épaule : il l'a bien cherché. Résultat ce matin, je suis d'humeur massacrante, et Hugo est couvert de bleus.

Avant, même qu'Hugo ne puisse se défendre, j'entends la porte de ma suite claquer - encore une fois - avant d'apercevoir Maxime, suivi de près par Inès, un grand sourire aux lèvres. Je vois que la discussion d'hier soir a été payante. Il a dû avoir une bonne nuit et un bon réveil LUI.

— Hello tout le monde, hurle Maxime dans le salon.

— Ferme la, flower guy.

— Hey ! T'es méchante Ari, je t'apporte le petit déjeuner et tout. Je suis allé chercher des petits croissants, et toi tu me réponds comme ça !

Il me regarde les yeux grands ouverts, et la main posée sur le torse d'un air faussement outré. La seule réponse qu'il obtient est un geste du majeur de ma main droite.

— T'as vu Oliver dans tes rêves ou quoi ?

Après sa propre remarque il se met à rigoler tel une bécasse et par conséquent, il se prend ma deuxième petite cuillère dans la tête. Qu'est-ce qu'ils ont tous à me faire chier ce matin ils sont passés le mot ?

— Ahah, très drôle, figure-toi que s'il était apparu dans mes rêves, je suis pas sûre qu'il serait encore vivant, je devrais songer à l'enterrer au même endroit qu'Hugo, je fais mine de réfléchir, hey mais c'est une super idée ça ! Je prends note.

Pour la petite histoire, Oliver est mon ancien coéquipier, mais aussi un énorme misogyne, on a couru ensemble pour la saison 2019 et 2020, avant qu'il ne se fasse renvoyer pour sexisme et harcèlement. Je vous raconte pas la rage qu'il a eu quand j'ai gagné en 2020. C'est ce qui lui a valu son renvoi d'ailleurs... Disons que je ne l'ai jamais porté dans mon cœur. Comme Hugo ce matin.

— C'est drôle, je fixe Hugo dans les yeux, j'ai des légères envies de meurtre.

Je termine ma phrase tout en engloutissant mon croissant. Faut bien les rentabiliser. La fin de ce qui ressemble à un petit déjeuner s'annonce quand Inès nous rappelle que notre vol est dans un peu moins de trois heures et que personne n'a fait ses valises. Sachant qu'il nous faut approximativement une demi-heure de trajet et qu'on doit être arrivé minimum une demi-heure avant le vol. Il nous reste qu'une petite heure et demi pour finir nos valises, ce qui est short très short.

Two Hearts for One BreatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant