Chapitre 25

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– Non, n'y pense même pas. Je te préviens.

– Je te l'avais dit, Thomas me désobéit et sort tout fier de lui, en trottinant pour me rattraper.

– Quel gamin, je lui lâche avec le sourire.

   J'ai encore du mal à y croire. Ce matin, l'académie a appelé pour m'annoncer que j'ai obtenu le rôle. Ma mère comme moi leur avons demandé de répéter plusieurs fois pour être sûres, mais leur réponse est restée inchangée. J'ai même failli leur demander s'ils n'avaient pas fait une erreur, mais ma mère ayant compris mon intention m'en a empêchée.

   Suis-je dans un rêve ?

– T'es au courant qu'on a physique ensemble ? lâche Thomas, toujours sur mes talons. Ça ne sert à rien de courir.

– Si ça peut me permettre de gagner quelques précieuses secondes loin de toi, ça me va ! je lui crie en me mettant réellement à courir.

   Rien qu'en tendant le bras avec une enjambée, il parvient à m'attraper par la main et me tire vers lui, ce qui stoppe net ma course.

– Fais donc une exception pour cette fois et laisse-moi profiter de ce beau sourire, me dit-il en me pinçant délicatement la joue.

   Je prends ma mine renfrognée, me retourne et reprends ma route en l'ignorant. Mais visiblement, il est tenace.

– Tu sais que t'es super mignonne quand tu fais semblant d'être en colère ? il me crie en me laissant m'enfuir.

   Sans me retourner, je lève le bras et lui fais un doigt. C'est tout ce que je suis capable de faire pour me retenir de lui accorder la satisfaction de sauter dans ses bras. Oui, il a raison, je ne sais comment, mais c'est le cas. Sauf que je ne compte pas le lui accorder. On ne marche pas comme ça, lui et moi.

   Une fois en cours, Thomas ne dit rien mais son sourire parle pour lui. Il m'aide dans nos travaux manuels, mais ne cesse de me communiquer ses pensées sur ses traits. Il sait pourtant très bien que je n'aime ni être complimentée ni contredite. Vu que je suis dans un état second, je ne suis pas en mesure de contre-attaquer et il le sait très bien. Tout comme il est conscient que ma vengeance sera bien pire et viendra à point nommé.

– Tu as des fans, me chuchote-t-il alors que mon téléphone vibre pour la centième fois de l'heure.

– En effet, je risque d'avoir beaucoup moins de temps pour toi tu sais, je lui dis alors que je sais très bien qu'il ne s'agit que de mes amis et ma famille.

– Mensonges, je serais toujours le premier dans ton cœur, me rétorque-t-il d'un air charmeur.

   Il va nous faire cramer s'il continue.

– T'es au courant que les attitudes de bad boy ne marchent pas avec moi ? Tu t'épuises pour rien mec.

– Alors pourquoi rougis-tu, Ava-Rose ?

– J'ai juste chaud et non ça n'a rien à voir avec toi.

   Thomas se met à rire mais ne me rétorque rien. Quand à moi, je joue nerveusement avec une mèche de mes cheveux, complètement décrochée du cours qui passe à une vitesse surhumaine.

   J'ai envie de passer à travers le sol. Cassandre nous attend à la sortie de la salle avec une banderole faite main sur laquelle est inscrit : « Ava notre star. ». Pitié, aidez-moi.

   Ça fait rire monsieur qui va prendre l'autre extrémité avec elle bien que leur différence de taille rende ça ridicule. Au point où on en est. Je fonce sur eux pour la leur faire baisser.

Dans l'ombre des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant