Vivianne aime la simplicité des choses. Le calme, les livres et la photographie.
Elle travaille dans l'auberge familiale dans le sud de la France.
Mais un jour un homme va troubler sa sérénité.
Le genre d'homme qui a une aura dangereuse et séduisa...
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🎶Linkin Park – Blackbirds 🎶
Point de vue externe Méloé est sublime dans une robe grise. Elle n’est pas fan de mariages, encore moins du blanc. Elle aurait bien porté du noir, mais elle a peur de la réaction d’Odin, bien que c’est ce qu’elle aurait voulu. Elle a donc choisi une robe gris perle. Ses cheveux bruns ont été bouclés et relevés en un chignon sur lequel le voile a été posé.
Tout se passe bien. Odin semble indifférent à l’arrivée de Mél jusqu’à l’autel. Un homme devrait trembler, verser des larmes à l’arrivée de sa promise, mais Odin ne sourcille pas une seconde. Cela contrarie Vivi. Elle voit Caleb se mordre la lèvre pour elle, la faisant rougir derrière son bouquet de demoiselle d’honneur.
Le prêtre officie rapidement jusqu’à arriver au moment où le couple prononce ses vœux. Vivi parierait volontiers qu’il a été menacé d’être ici avec le maire de la ville pour rendre cette union officielle et valide aux yeux de la loi.
— Odin Ryan Mickaelson, acceptez-vous de prendre cette femme ici présente comme légitime épouse ? — Oui, je le veux. — Méloé Anne-Marie Andersen, acceptez-vous de prendre cet homme ici présent comme légitime époux ? — Oui, je le veux.
Ils échangent leurs anneaux. Mél tremble, elle n’est qu’une boule de stress. Odin ne la rassure pas le moins du monde.
— Signez ici et ici, dit le maire de New York.
Ils signent des documents, le maire signe également et récupère des documents alors que l’ombre d’Odin, son bras-droit, Robin, récupère la copie des documents.
— Monsieur et madame Mickaelson. Vous voilà unis par les lois sacrées du mariage. Vous pouvez embrasser la mariée.
Odin relève son voile et soulève son menton pour l’embrasser. Un simple baiser. Les invités applaudissent, jettent des pétales de fleurs. On aurait pensé à une grande fête ensuite, mais il n’y en a pas. Odin disparaît avec Caleb après une série de photo et une coupe de champagne en compagnie des quelques invités.
Point de vue de Vivi J’aide Méloé à se changer, elle enfile une petite robe plus simple pour le dîner qui se fera entre filles. Je retire tout ce qui tient son chignon et elle en fait un plus simple en quelques tours de poignet. Elle retire son maquillage aussi. Elle a son sourire triste, celui que je connais si bien.
— Tu sais où ils sont partis ? — Non. Sans doute après un criminel en fuite. — … — Je ne pense pas qu’il soit allé voir une fille. — Moi, je le pense. Je sais que j’ai dit que je ne voulais pas faire de chichi, mais il aurait pu faire l’effort de rester, dit Mél.
J’essuie ses larmes et on se rend à la cuisine. Il y a tout un menu de fête dans la salle à manger. Mél est surprise.
— Tu pensais quand même pas qu’on n'allait pas fêter ça.
On se retourne toutes les deux vers Odin et Caleb. Il approche de Mél et se penche au passage, récupérant sa fille dans ses bras. Il embrasse le front de Mél et lui murmure quelque chose à l’oreille que je n’entends pas, mais elle rougit.
On mange tous ensemble. Odin fait des efforts, Mél est près de lui, Freya jouant avec le nœud papillon défait d’Odin. Gloria discute avec Mary, la gouvernante de la maison Mickaelson. Aurais-je touché le cœur inexistant de ce criminel avec mes paroles ? Je ne sais pas. Caleb glisse sa main sur ma cuisse pour attirer mon attention.
— On va devoir y aller ma colombe. — Quoi ? Je pensais qu’on restait quelques jours encore. Je, je… — On reviendra, je te l’assure, mais mes affaires m’appellent. On doit rentrer rapidement. — Tristan ne peut pas s’en occuper ? — Pas cette fois. — On viendra chez vous la prochaine fois. Mon ange mérite une lune de miel digne de ce nom, dit Odin à en faire rougir Mél.
Savoir que Mél sera bientôt à la maison me fait très plaisir. Je l’enlace longuement, profitant de mon amie.
— Tu me textes quand tu arrives. — Oui. Prends soin de toi. Je vous attends à la maison rapidement.
À la maison… Ce terme a été prononcé si évidemment.
Point de vue de Caleb Je serre la main d’Odin.
— Essaie d’être gentil. — Je le suis toujours. — Je veux dire- — Je sais ce que tu veux dire. Ce n’est pas parce que je suis le plus jeune ici que tu dois te prendre pour mon vieux Phobos… Enfin Caleb… Merci d’être venu, dit Odin. — Si je ne l’avais pas fait, elle m’aurait étripé. — Elles sont plus flippantes qu’on ne l’a cru, n’est-ce pas. J’attends une invitation quand ce sera ton tour. — Une invitation ? — Vu la façon dont tu as dévoré ta colombe quand elle a remonté l’allée… Ton cerveau a dû buller mon frère… Notre monde n’est pas fait pour elles, mais… — Un monde sans elle, n’en vaut pas la peine, dis-je. — Voilà… — Je me suis fait prendre à mon propre piège.
Dans l’avion, je regarde Vivi dormir. Je repense à ce qu’elle a dit. À ce qu’Odin a indiqué. Elle a dit “à la maison”. Ça signifie qu’elle se sent chez elle dans ma maison ? Qu’elle a accepté la situation ? Je ne me suis jamais posé la question, mais depuis qu’elle est là, les choses changent. Je vois Gloria mettre un plaid sur elle telle une mère embrassant son enfant dans son sommeil.
— À quoi songes-tu, mon grand ? — À Viviane. À notre avenir, exprimé-je sincèrement. — Tu l’as imaginé vêtue de blanc ? Le ventre rond ? — Possible… — Oh, je ne pensais pas vivre assez longtemps pour voir ça, dit Gloria. — Voir quoi ? — Te voir tomber amoureux.
Je fixe Gloria, je grimace à l’idée. Non, ce n’est pas possible. J’aime l’avoir à mes côtés. J’aime me perdre en elle.
— Je ne suis pas amoureux d’elle, Gloria. Elle n’est qu’une obsession, une possession que je voulais et que j’ai obtenu sans réelles difficultés. — Alors tu vas lui rendre sa liberté ? Avant de la briser ? Ou après ?
Je préfère m’éloigner sans rien dire de plus. Je vais m’asseoir sur un siège avec un verre de whisky et me plonge dans le boulot que je devrais attraper une fois rentré.
Point de vue de Vivi La porte se ferme. Mes larmes coulent, je n’ouvre pas les yeux. Je pleure silencieusement alors que j’ai juste envie de hurler ma peine. Il s’est joué de moi. Il n’en a que faire de moi. Il m’a voulu, il m’a eu. Ce n’était qu’un jeu.
— Je ne suis qu’une idiote…
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𝕰𝖝𝖙𝖗𝖆𝖎𝖙: "— J’ai mis ta pute dehors ! Tu es mon mari !"
