Vivianne aime la simplicité des choses. Le calme, les livres et la photographie.
Elle travaille dans l'auberge familiale dans le sud de la France.
Mais un jour un homme va troubler sa sérénité.
Le genre d'homme qui a une aura dangereuse et séduisa...
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🎶Tina Turner - Proud Mary🎶
Point de vue de Vivi Un mois vient de s'écouler et Estella m'insupporte. Cette infirmière ne cache rien, ni son dédain envers moi, ni le fait que son patron, Phobos, l'attire. Elle minaude et glousse en sa présence. Ça fait un mois qu'elle vit ici pour me surveiller nuit et jour, mais je sais pertinemment que la nuit, la présence que je sens dans mon dos est celle de Phobos. Le parfum qu'il laisse ne me donne aucun doute. J'ai beau rechigner, il entre et dort contre moi. Au début, il ne me touchait pas, mais quand je me réveille la nuit, je sens son corps plus proche du mien ou le mien plus proche du sien ? Je ne préfère pas le savoir.
Mes journées sont les mêmes, je me réveille vers sept heures, seule au lit. Estella m'apporte un petit-déjeuner uniquement composé d'un smoothie vu que je ne peux rien avaler d'autres. Elle m'aide pour aller à la salle de bain. Depuis que j'ai croisé la route de Phobos, trop de personnes ont dû m'assister à la salle de bain et mon égo et ma pudeur ne supportent plus ça. Je remonte ensuite au lit vers neuve heure et demie avec un autre smoothie, à midi pareil. À quinze heures, à dix-sept heures et à vingt heures, c'est la même rengaine. Puis je dors et rebelote avec plein de tours aux toilettes à cause de tout ce que je bois. J'en ai marre de la soupe, des bouillons, des smoothies. Je ne veux plus rien manger qui tienne dans un gobelet. Je m'ennuie.
Ma porte s'ouvre, j'ouvre les yeux. Bien qu'on ne s'aime pas, Estella frappe avant d'entrer, même si elle n'attend pas ma permission non plus pour faire comme chez elle. Je vois Phobos avec un gobelet et une sacoche que je reconnaîtrais entre mille.
- Ton goûter.
- Non merci.
- Ne commence pas à-
- Je n'en peux plus Phobos ! Je ne veux plus rien venant de ces gobelets, ça va faire un mois ! Je meurs de faim.
- Le médecin passera tout à l'heure pour donner son avis. Tiens.
Je récupère la sacoche et l'ouvre pour en sortir mon ordi. Seigneur, qu'il m'avait manqué.
- Tu m'avais aussi promis un appel.
- ... Il se trouve qu'Odin et mademoiselle Andersen sont occupés.
- Je ne te crois pas.
- Tu es maligne.
Je le vois tapoter sur son portable avant de me le tendre. J'y lis "Appel Odin".
- Allô ?
- Mél !
- Vivi !! Oh, ta voix m'a manqué.
- Toi aussi... Tu vas bien ?
- ... On va dire que oui et toi.
- Pareil. On survit.
- C'est ça. Où es-tu ?
- Sur une île, près de la Grèce et toi ?
- New York, je ne pensais pas qu'un jour, j'y serais, encore moins sans toi. Je suis ravie que tu m'aies obligé à apprendre l'anglais.
