13

196 33 0
                                    


La montée a été très rapide. En comparaison, les autres ont dû attendre une heure.

Il y a eu beaucoup de fous rires. Surtout quand toutes les pupilles sont devenues des sortes de trous noirs béants. Le blond ne sait pas pourquoi, mais il a trouvé ça tripant.

Un sentiment interminable de flottement, le corps en l'air, en rythme avec la musique.

Isidore a l'impression de pouvoir baisser et augmenter le son, rien qu'avec la puissance de sa pensée.

Des frissons et une chaleur intense le parcourent. Ça monte, monte, monte.

Il oublie tout ce qui le préoccupe. Ses problèmes existentiels n'ont plus aucune prise sur lui.

Une brise légère caresse alors son visage. Quel délice.

Sa mâchoire lui fait mal, alors on lui propose un chewing-gum. Nouveau fou-rire quand Alice gobe son morceau sans faire exprès. Max et Lili s'embrassent. Isidore a envie d'embrasser quelqu'un aussi.

Les poings serrés, il danse sans ressentir aucune once de fatigue.

Les heures passent.

Des « je t'aime » et des câlins pleuvent par dizaines sur le groupe d'amis.

Tout le long, Isidore se sent euphorique.

Des pensées le traversent : Quel bonheur d'être en vie. Je suis trop content d'en avoir pris. Oh, j'adore mes amis !

Il sourit, comme il n'a plus eu le sentiment de sourire depuis des lustres.

Toute cette jouissance lui paraît infinie.

Isi' se croit invincible.

AïeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant