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En rentrant chez lui ce soir-là, légèrement bourré, Isidore sent son cœur battre plus rapidement que d'habitude. Il se sent joyeux. Ça fait longtemps qu'il ne s'est pas senti ainsi. Il adore toujours autant faire la fête, les dynamiques de groupe, les blagues beaufs et les chansons que la bande chante et rechante depuis toujours. Sur le chemin du retour, il a donné quelques pièces et parler à un jeune sans-abri. Ça lui a rappelé les maraudes qu'il veut continuer de faire.

C'est comme une boucle temporelle. Il va être de nouveau surveillant. Ils viennent de faire une soirée entre débiles. Coline est encore à distance. Isidore a l'impression d'enchaîner les déjà-vus.

La seule différence, c'est qu'il flotte moins. Il se sent plus ancré dans son existence. Il ne saurait décrire comment et pourquoi. Pas de fulgurances, de passions, de vocations. Juste des bouts de sens, rassemblés petit à petit, au fur et à mesure des jours.

Isidore est satisfait. Il fait confiance au jugement des autres pour l'analyser. C'est peut-être juste ça qu'il souhaite, cette tranquillité et ces défis lancés à lui-même, à son échelle et à son rythme.

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