Chapitre 16

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Salam alaykoum

Dans la peau de Mariam

Je suis là arrêtée depuis maintenant 2 minutes, je n'arrive pas à ouvrir ma bouche pour parler, pour dire quoi même d'ailleurs.

•Amir j'ai faim ? \ Non je ne vais pas prononcer son nom.

•J'ai faim ? / Trop court, et s'il n'entend pas je vais devoir me répéter or j'ai horreur de ça.

•J'ai besoin de manger ? / Hum peut-être !

•Tu as oublié mon ventre ? / Hum non.

•T'es vraiment ingrat, comme toi tu as mangé, tu t'en fiches de moi, ah bah sympa hein ? / Cette ironie me paraît bien placée pour être dite, mais j'arrive pas à ouvrir la bouche.

Il sait que je suis dans la chambre, mais à force de ne pas m'entendre bouger, il lève le regard vers moi. Dès que nos regards se croisent, je bouge de là où j'suis plantée comme une statue et m'assois sur le lit.

Je reste là encore 3 minutes, mon ventre me rappelle qu'il est vide à nouveau.
Je me lève et l'approche pour parler, mais mes jambes me conduisent vers la salle de bain. Je dois lui parler mais je veux pas lui adresser la parole à celui-là, or j'ai besoin de le faire.
Bon sang pourquoi la vie est si compliquée, je ne dure pas une minute dans la salle de bain, je reviens déjà dans la chambre encore.

Cette fois ci je me mets à bouger d'un point à l'autre sans objectif. Amir se retourne à nouveau et remarque mes mouvements.

Lui : tu as quoi à tourner comme ça ? Tu veux me dire quelque chose ? Me demander où bien me remettre un truc ?

Pour la première fois il lit dans mes pensées et me facilite la tâche.

_*d'un ton qui fait pitié* oui j'ai très faim j'ai rien mangé durant tout le vol.

Lui : et tu as donc préféré tourner en rond comme ça que de me le dire directement ?

_*silence*

Lui : je n'ai pas oublié, j'ai commandé de la pizza. Ça vient dans quelques minutes.

Ah d'acc, donc je n'aurai pas dû ouvrir la bouche au-moins je n'aurai pas eu à lui adresser la parole 😤

Je m'assois sur le lit et prend mon téléphone, il est 18:27 thiééé jusqu'à présent il fait pas nuit. En Guinée comme ça il doit être 23 h je pense bien. Je suis tellement fatiguée, en tout cas dès que je mange je m'endors direct.  Mes affaires je les rangerai demain matin incha-Allah.
La porte sonne.

Amir : ça doit être le livreur, vas y !

_L'argent !

Il fait entrer sa main dans son sac à dos et récupère quelques billets puis me les donne.

Je vais sors de la chambre, prends les escaliers et atterri au salon et me dirige vers la porte d'entrée que j'ouvre.

Lui : hello miss, how are you *dit-il avec un vrai accent anglais*

_I'm okay and you?

Lui : I'm okay too ! Your order *me tendant Le carton* (je vais bien aussi, votre commande)

_*le prenant* thank you very much. How much is it ? ( Ça coûte combien ?)

Lui : only seventy dollars.

Ça coûte sacrément cher dit donc. Bref c'est exactement ce qu'il m'a donné, je remets cela au livreur.

Lui : please sign here ! ( S'il vous signer ici )

Une vie de rêve aux USA Où les histoires vivent. Découvrez maintenant