Chapitre 3: Le grand départ

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     Deux semaines plus tard, Victoria avait essayé toute forme de négociation. Auprès de ses parents, mais elle avait aussi envoyé un lettre au roi, l'implorant de lui laisser plus de temps. La seule réponse qu'elle obtenu fut « Profites de ta famille. ».

     Victoria avait pensé à fuguer, mais, ses parents la connaissant, ils ne lui laissèrent pas un instant seule, lors des derniers jours.

    Au matin du départ, elle ne put s'empêcher de pleurer, en voyant sa chambre vidée, dépourvue de toute âme et toutes ses affaires montées sur le carrosse où ses parents l'attendaient. Après de très brefs adieux au personnel et à sa maison, elle fut contrainte à partir vers un futur qui ne lui était pas destiné deux semaines plus tôt.

     Pendant le trajet, elle n'adressa pas un mot à ses parents. Elle essayait de trouver un moyen de s'échapper de ce triste sort. Elle se demandait aussi quand aurait lieu le mariage. On ne lui avait donné aucunes indications sur ce qu'il se passerait lorsqu'elle arriverait. Ses parents ne semblaient pas le savoir non plus.

     À la fin de cette interminable journée, ils arrivèrent au château.

     Victoria ne s'imaginait pas que le roi viendrait les accueillir. C'était un homme méprisable et elle n'attendait rien de lui. Cependant, elle se figurait que son futur mari, le prince, viendrait au moins se présenter. Il n'en fut rien. Ce fut donc un majordome qui les conduisit à leurs chambres provisoires. Il spécifia à Victoria que sa dame de compagnie viendrait la chercher pour lui expliquer son nouveau quotidien le lendemain matin. Victoria était trop fatiguée pour y trouver à redire et acquiesça donc.

     C'est ainsi qu'elle se retrouva à 8 heures en train de déambuler dans les couloirs, sans avoir même eu le temps de se réveiller, et de manger. Elle était affamée, mais n'osa rien dire.

    Sa « dame de compagnie » était en réalité une femme d'une cinquantaine d'années, avec un chignon et un air sévère. Elle n'avait rien d'une dame de compagnie, mais était plutôt une professeure très stricte.

     Elle informa sa jeune disciple des changements à opérer chez elle. Victoria devra suivre des cours d'étiquettes à 9 heures, puis de l'histoire du pays, à 10 heures et demies. Elle déjeunerai à midi et demi, en la compagnie du prince, s'il trouvait du temps à lui accorder. L'après-midi, à moins d'une sollicitation express du prince, elle irait chez la modiste jusqu'à 14 heures. Elle répondrait ensuite à son courrier et verrait quelques sujets. À 17 heures, elle aurait quartier libre avant le dîner, qui se ferait à 19 heures.

     Mais pour l'heure, Victoria devait visiter le palais pour pouvoir s'y repérer, puis aller déjeuner. Ensuite Lady Agatha Knightley, l'emmènerai chez la modiste et chez ses femmes de chambre. Visiblement l'allure de Victoria ne convenait pas. Elle aurait d'ailleurs juré l'avoir entendu dire « Le roi avait bien dit qu'elle n'était pas convenable ».

     Trois jours plus tard, elle n'avait toujours pas rencontré le prince. Une certaine routine avait commencé à se mettre en place, mais Lady Knightley était toujours aussi méprisable. Un beau jour, elle interrompit sa leçon d'histoire en lui annonçant que le roi souhaitait la voir. Pour Victoria c'était un soulagement que cette leçon se termine. Elle n'en pouvait plus. Toute distraction, même celle du roi était la bienvenue.


A Royal Love StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant