Chapitre 25: Encore des surprises

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       Après de longues heures dans le carrosse, Victoria essaya à nouveau d'en savoir plus sur la destination. Le prince la rembarra une nouvelle fois, avant de lui indiquer qu'ils arriveraient bientôt.

      En effet, quelques dizaines de minutes plus tard, le carrosse s'arrêta. Le prince ouvrit les rideaux, jusqu'alors fermés par sécurité, et hocha la tête. Le valet ouvrit la porte et le prince sortit. Il tendit la main à Victoria pour l'aider à sortir. Cette dernière rougit quant à ce geste, mais accepta son aide.

       Lorsqu'elle releva enfin la tête, elle reconnut directement leur destination : elle était chez elle !

        Elle se tourna vers son prince et s'exclama :

« -Anthony ! Nous sommes chez moi ! Oh merci ! Je suis si heureuse.

-Je suis content si vous êtes contente, Princesse. Mais ne me remerciez pas, remerciez vos parents qui acceptent de nous accueillir.

-Je n'y manquerai pas, mais c'est vous que je tiens à remercier. »

      Anthony se contenta de sourire en marmonnant un « votre bonheur fait le mien, Princesse », ce que Victoria ne put entendre.

       En entendant l'arrivée du carrosse, Lady Newcastle s'était précipitée dehors et se dirigeait désormais à grandes enjambées vers sa fille et son futur gendre.

« -Victoria, te voici enfin ! dit-elle en serrant son enfant dans ses bras.

-Mère. Bonjour.

-Votre Altesse, je ne sais comment vous remercier de me permettre de revoir ma fille avant son mariage. C'est très dur pour un parent de se séparer de son enfant.

-Je vous en pris, je vous remercie de nous accueillir.

-Nous n'aurions pas à célébrer des retrouvailles si vous ne m'aviez pas vendue comme un vulgaire animal, siffla Victoria en s'en allant. »

      Elle laissa son fiancé et sa mère plantés comme des piquets au milieu de la cour. Sans même prendre la peine de saluer son père ni le personnel qui l'avait vu grandir, elle se dirigea directement dans son sanctuaire, sa cabane d'enfance.

    Cette dernière n'avait pas changée, cachée derrière une haie massive. Victoria savait qu'elle pouvait y rester des heures sans être dérangée. Seul Willis, le majordome, avait connaissance de cet endroit et de son emplacement.

      Quelle ne fut pas sa surprise quand, à peine une demi heure plus tard, on frappa à la porte de sa cabane. Elle alla ouvrir de mauvais gré. Sa surprise fut plus grande encore quand elle tomba nez à nez avec Anthony. Elle qui pensait trouver Willis !

« -Que faites-vous ici ? Comment avez-vous trouvé ce lieu ?

-Il faut savoir s'adresser aux bonnes personnes.

-Que voulez-vous ?

-Je voudrais passer le week-end avec ma fiancée, mais visiblement elle ne l'entend pas de cette oreille. Vous vous êtes enfuie Victoria.

-Je ne me suis pas enfuie. Je... je faisais un pèlerinage sur les lieux qui ont vu mon enfance. Et une partie de ma vie d'adulte.

-La partie avant que vos parents vous vendent « comme un vulgaire animal » ?

-Oui, exactement ! Celle-là même.

-S'il en est ainsi pour vous, je vais vous laisser dans votre pèlerinage. Je voulais juste vous dire que je ne vous pensais pas si malheureuse au palais. Ou avec moi... »


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