Chapitre 8: Un retour mouvementé

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     En arrivant à sa chambre, après que Victoria se soit débattue pour ne pas être portée, Lady Knightley les attendait. Le prince déposa Victoria sur son lit, sous les directives de Lady Knightley. Il voulait rester au chevet de sa fiancée, mais Lady Knightley ne l'entendait pas de cette oreille. Elle le força à quitter la pièce, arguant du fait que Victoria devait se changer. Elle lui ordonna au passage de se rendre dans le bureau du roi. Il souhaitait absolument le voir, et il ne servait à rien de le faire attendre. Connaissant la patience de son père, Anthony s'y rendit en traînant des pieds.

     Une fois dans le bureau royal, le roi entra dans une colère noire. Il exigea de savoir pourquoi ils étaient rentrés aussi tard :

« -C'est cette fille hein ? Elle t'a retourné la tête ! Elle ne se plie pas aux règles et te fait faire n'importe quoi ! Je vais la renvoyer chez elle !

-Vous ne savez pas de quoi vous parlez Père ! s'exclama Anthony, s'énervant à son tour. Ce qui s'est passé dans cette forêt n'était en rien de sa faute ! Nous avons croisé un loup, son cheval s'est emporté, la projetant à terre ! Le mien s'est également enfuit ! En quoi est-ce de sa faute ? C'est une accusation des plus ridicule !

-Je me fiche de savoir quel est son rôle dans cette histoire ! Elle repartira demain. Point.

-C'est hors de question. Elle a tout à fait sa place ici. Son tempérament ne vous plaît peut-être pas, mais vous ne pouvez nier qu'elle a tout d'une reine.

-Jamais tu ne m'avais parlé comme cela ! Elle a une influence terrible sur toi ! Un fils ne parle pas ainsi à son père.

-J'aurai dû vous tenir tête depuis bien des années. À chaque fois que vous m'ordonniez de faire quelque chose qui était contre mes principes et mes valeurs. Mais je ne l'ai jamais fait. Quel genre de roi serai-je si je n'avais pas la capacité de tenir tête aux idées contraires aux miennes ? Victoria ne repartira pas. On ne peut pas briser des fiançailles sans raison valable.

-Je n'y crois pas ! Tu es amoureux d'elle !

-Je ne répondrais même pas à cela. Cela n'en vaut pas la peine. Bonne journée père. Je retourne au chevet de ma fiancée. »

    Après une convalescence de plusieurs jours, Lady Newcastle put enfin reprendre le cours de sa vie. Le prince était venu à son chevet aussi souvent qu'il l'avait pu. De forts liens se tissaient progressivement entre les deux jeunes gens. Ils avaient eu l'occasion de beaucoup échanger dans ces moments. Une complicité apparaissait au fur et à mesure et ils commençaient à vraiment s'apprécier, bien que ni l'un ni l'autre ne se l'avoue. Parmi leurs nombreux points communs se trouvait l'orgueil et la fierté, ce qui limitait grandement l'aveu des sentiments.


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