CHAPITRE 52AYA
Je me réveille ce matin avec un sentiment de vide qui ne me quitte plus depuis qu'Anas est parti. La lumière me tapper l'oeil, maman venait juste d'ouvrir mes volets. Je n'ai pas envie de me lever. Chaque mouvement, chaque pensée semble être une bataille.
-Maman : Lève toi Aya. Je sais que tu dors pas.
-Moi : Oui mes yeux.
-Maman : Ça va?
-Moi : Je vais bien et toi?
-Maman : Bien aussi.
C'est à ces moments que je m'en rends compte qu'il était tout pour moi. Mon cœur se serre en pensant à son sourire, à ses mots doux, à la façon dont il me faisait sentir spéciale. Maintenant, tout ça n'est plus qu'un souvenir, un fantôme qui me hante jour et nuit. Je ferme les yeux, espérant que la douleur s'atténue, mais elle reste, implacable.
-Maman : J'ai acheter des croissants.
Je me force à sortir du lit, chaque pas résonne comme une épreuve. Dans la salle de bain, je croise mon reflet dans le miroir et je ne me reconnais plus. Mes yeux sont gonflés de larmes que je n'ai plus la force de retenir, mon visage est assombri. Je laisse l'eau chaude couler.
La maison est étrangement calme. Je me dirige vers la cuisine, mes mains cherchent à préparer un thé, je sais que Kader est passé avant moi.
Je prends mon thé et m'installe à la table, mon esprit parcourt dans des souvenirs heureux. Nos promenades, nos rires, les moments partagés... tout semble si loin maintenant. Une larme roule sur ma joue . Parfois, laisser couler les larmes est la seule façon de se sentir un peu plus légère, même si ce n'est que pour un instant.
Assane, entre dans la cuisine. Son regard se pose sur moi, mais il ne dit rien. Il sait que les mots sont inutiles dans ces moments-là. Je le vois s'assoir à côté de moi, posant doucement sa main sur la mienne.
-Assane : Aya je t'ai pris des pâtisseries. Je savais pas que t'était réveillé. Et maman elle a acheté des croissants.
-Moi : Oui j'ai vu mais c'est bon merci.
-Assane : Ta un truc tu me le dis. Mange c'est important tu le sais. T'es pas seule.
Je hoche la tête, même si je me sens terriblement seule. La journée s'écoule lentement, chaque heure semble interminable. J'ai décidé de sortir, de marcher un peu, espérant que l'air frais m'aidera à apaiser mon esprit.
Je me dirigeais vers chez Sira mais j'ai vite contourné. C'est là que je m'en rend compte que chaque coin de rue, chaque endroit que nous avons fréquenté ensemble, me rappelle sa présence. Je finis par m'asseoir sur notre banc, mes pensées se perdant dans le vide.
Je suis assise sur ce banc, remplie de nostalgie. Chaque recoin de ce banc me rappelle tous les moments que nous y avons passés ensemble. Les larmes ont commencé à couler malgré moi. Mon cœur est tellement douloureux, d'une manière indescriptible. C'est toujours aussi irréel. Comment la vie peut-elle continuer normalement alors que tant de choses bouillonnent en moi ?