Le Domaine du Possible-1 (Dark-Romantasy)

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-Souvenirs-

Partie 1

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Référence : MEV-a1893m11j4-7

Propriétaire : Mathilde Valérie Augé, épouse De Fort-Tournivel

Origine et jugement : à la demande du propriétaire.

Opérateur : Clément Hopeau

Statut : copie avant atténuation du 6 novembre 1893

Fiabilité : 96%

Stockage : Copie propriétaire, Morne-En-Vallée

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Madame Mère avait eu bien du mal à s'endormir. Cela faisait plusieurs jours que les journaux signalaient une augmentation des Anomalies suite aux vents d'orage de la semaine précédente, ce qui n'aidait pas à trouver le sommeil.

Un cri strident retentit, vibra, résonna... Madame Mère se tourna dans son lit, l'esprit embrumé, le corps épuisé, et l'humeur méchante. Laquelle des jumelles avait décidé d'égorger l'autre ?

Mireille ?

Louise ?

Si seulement elle pouvait arriver à ses fins rapidement et ainsi pouvoir la laisser reprendre sa nuit là où elle l'avait laissé. Bon Dieu, qu'avait-elle fait à l'univers pour mériter des filles pareilles ?

Une porte claqua.

Oh non...

Madame Mère lutta pour se réveiller suffisamment pour s'extraire de son lit. Elle allait les assassiner toutes les deux. Elle ne savait pas encore comment, mais elle allait bien trouver d'ici à ce qu'elle atteigne leur chambre.

Les défenestrer ?

Elle se redressa et s'assit à regret sur le bord du lit.

En plus, il faisait froid.

Madame Mère se frotta les yeux.

Ou les frapper jusqu'à ce que mort s'ensuive ?

Soudain...

Madame Mère se raidit.

Elle réalisa.

Ce n'était pas le cri d'une des jumelles. Son sang ne fit qu'un tour. Elle sauta au pied de son lit et se précipita dans le couloir.

C'était un des garçons.

Elle croisa Mireille qui arrivait en courant dans l'autre sens.

— Maman !

La gamine avait l'air terrifiée.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Mais elle ne s'arrêta pas pour écouter et ce que Mireille articulait en la poursuivant n'avait aucun sens.

— Paul-Jean !

Enfin, si, il y avait un mot qui avait du sens.

Madame Mère gravit les escaliers quatre à quatre et s'élança dans le couloir de l'étage des enfants. Devant elle, Louise se tenait debout au milieu du passage, face à la porte de la chambre de son frère, pétrifiée par ce qu'elle y voyait.