L'éternel et dispensable blabla de la fin

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D'abord, merci et bravo d'être arrivé•e jusqu'ici ! J'espère que vous ne m'en voulez pas trop pour la conclusion... 

Depuis que j'écris des histoires, c'est-à-dire depuis... un temps très reculé... j'ai toujours eu l'envie d'écrire une romance arthurienne. J'ai aussi eu très vite envie d'écrire un roman basé sur la mythologie grecque (Thésée en était le héros, à l'époque), mais aussi des histoires d'animaux divers, de licornes, d'enfant/pré-ado/ado (qui me ressemblait, comme c'est bizarre) découvrant un monde magique une nuit par hasard dans le fond de son armoire/sous son lit/sans ses rêves, sans compter mille bribes de fanfiction (de Batman, cbh, oui oui, mais aussi de plein d'autres choses). Résultat : mon cerveau bouillonnant m'a fait entamer trente-six (fois dix) romans différents, sans jamais en terminer aucun.

Un certain nombre de décennies plus tard, j'ai terminé quelques textes (ouf), mais certaines obsessions de jeunesse continuent à me hanter. Parmi eux, Arthur et une version de la guerre de Troie où les gentils gagnent, bon sang ! (par gentils, entendez Troyens, on se comprend.)

Je voulais écrire mon roman arthurien et mon roman troyen, et en même temps, je ne voulais pas réécrire encore la même histoire, il y en a treize à la douzaine, du point de vue de X, de Y, de Z, du cousin Q ou de la tante W, de la déesse P ou du héros T, c'est tellement à la mode, tellement répétitif, vu et revu et re-revu, et je suis allergique à la redite, c'est bien connu (ma malédiction personnelle).

Du coup, ça a donné ça, les Héros de Rien. C'est en fait une redite de plein de romans SF / dystopiques que, cette fois, je n'ai pas lus, du coup ça m'a donné l'impression d'être presque originale 😂 (à certains moments). C'est aussi le second tome non officiel de ma trilogie de la mémoire. Le troisième viendra... hum... pour le Nano 2024 ?

Je ne sais pas ce que je vais faire de ce texte, mais au moins, j'ai pu assouvir, en partie, un de mes besoins d'écrivaine. Un temps. Peut-être. Pas sûr. On verra ce que j'en pense dans six mois.

Un petit mot personnel pour celle qui a cru, dur comme fer, que ça se terminerait bien en dépit de tout... Mes excuses de t'avoir induite en erreur. Je pensais vraiment ce que je disais, à l'époque, mais voilà, le récit vient comme il peut/veut... Désolée, désolée, désolée. La moralité, c'est qu'il ne faut jamais faire confiance à un jardinier en cours de rédaction : il croit qu'il sait où il va, et puis il découvre un sentier imprévu, l'emprunte et se retrouve tout autre part. 

Et enfin, le plus important : merci de m'avoir accompagnée jusqu'ici. C'était un premier jet, une tentative, un bazar par moments, bancal, inégal, approximatif, incohérent, comme les conçoivent les jardiniers. J'espère qu'il y a eu quelques moments de fulgurance, que vous ne vous êtes pas trop ennuyé•e•s, ne vous êtes pas frappé le front d'une main désespérée ou n'avez pas trop levé les yeux au ciel. Sans vous, c'est sûr, je ne serais pas arrivée jusqu'ici, vous êtes ma carotte et mon bâton, à travers tout.

Merci encore.

Les Héros de RienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant