Haunted

Chapitre 22

Vendredi 13 septembre 16H00

Je rassemble mes dernières affaires dans mon petit sac de voyage et regarde autour de moi afin de voir si je n'ai rien oublié. Ça devrait aller, pense-je, je ne reste que le temps d'un week-end à Manchester, Rayem aura sûrement le nécessaire chez elle. Je verrouille les portes de mon modeste appartement, niché dans une résidence étudiante face à l'Océan.

Le quartier, paisible et tranquille, offre chaque soir un spectacle époustouflant : un coucher de soleil flamboyant sur les vagues. Suite à mes excellents résultats, sans vouloir me vanter, j'ai réussi à intégrer l'école que je convoitais tant à Cardiff.

Tout s'est enchaîné très vite. Après de longues recherches, j'ai finalement trouvé un appartement et j'ai préparé mes affaires dans les jours suivants, sous l'œil désapprobateur de ma mère. Grâce à l'aide des filles, le déménagement s'est effectué plus rapidement que prévu. Elles ont fait des allers-retours entre les deux villes pour m'apporter mes affaires.

Mon appartement était composé d'une assez grande chambre et d'un grand séjour avec une baie vitrée qui donnait sur la mer. Les murs peints d'un blanc éclatant semblaient respirer la fraîcheur, tandis que les fenêtres laissaient entrer les rayons du soleil, révélant une vue paisible sur les toits de la ville. Un tapis coloré aux motifs vifs et exotiques ornait le sol, apportant une touche de gaieté à l'ensemble.

Mon salon, agréablement aménagé par les soins de Rayem, comportait un canapé douillet et des coussins aux teintes chaudes, évoquant la chaleur du foyer et la promesse de moments conviviaux à partager avec mes amis. Une petite table basse en bois massif trônait au centre, accueillant des livres et des tasses de thé, créant ainsi une atmosphère accueillante et chaleureuse.

Dans la cuisine, des étagères blanches étaient garnies de vaisselle colorée et d'ustensiles étincelants, tandis qu'un petit coin repas offrait un espace confortable pour savourer de délicieux repas.

La chambre à coucher, baignée dans une lumière tamisée, comprenait un grand lit moelleux au centre, drapé de couvertures douces et de coussins moelleux. Enfin, une petite salle de bain lumineuse, équipée de carreaux étincelants et d'une douche, complétait ce tableau idyllique, offrant un refuge tranquille où je pouvais enfin me sentir chez moi, dans cette nouvelle ville pleine de promesses.

Je me mets en route pour la gare, pressant le pas de peur de rater mon train. J'arrive finalement à l'avoir de justesse et m'installe confortablement pour les 4 prochaines heures.

Cela fait maintenant une semaine que j'ai entamé ma formation, et je suis absolument ravie. Chaque jour me confirme que ce choix était le bon. Les cours et les activités correspondent parfaitement à mes attentes et à mes aspirations. Je me sens véritablement à ma place et enthousiaste à l'idée de tout ce que j'ai encore à découvrir et à apprendre.

Concernant mes parents, mon père m'a brièvement passé un appel de courtoisie afin de prendre de mes nouvelles. Quant à ma mère, elle m'écrit de temps à autre des messages, ce qui me surprend énormément. Pourtant, ces messages restent toujours aussi froids et impersonnels, comme de simples phrases dénuées d'émotion, telles que : "Comment vas-tu?" ou "J'espère que tout va bien pour toi". Je m'en contenterai, c'est mieux que rien.

J'étais heureuse de m'être éloignée de tout. Si j'étais honnête avec moi-même, bien sûr que je pensais très souvent à lui, mais la distance facilite ma guérison. Les rancœurs envers lui et envers Delara étaient encore vives en moi, irriguant mon cœur d'une amertume persistante.

J'avais supprimé leur numéro et j'essayais de les oublier comme s'ils n'étaient qu'une parenthèse dans ma vie, mais ils étaient malheureusement bien plus que ça.