PDV de Ngoc-Lan :
L'alcool coulait à flot tandis la soirée partait déjà en sucette. La plupart de mes anciens amis étaient en couple et donc j'étais seule, perdue dans la foule. Je ne savais pas quoi faire jusqu'à ce que l'un d'entre eux me prirent par le bras.
“Tu ne vas pas rester là toute la soirée quand même ? Viens, on va faire un jeu d'alcool !” il me dit, soufflant sur moi son haleine alcoolisé.
J'ai réprimé une expression de dégoût et fit un sourire forcé. Alors qu'il me lâchait et appelait les autres, je me suis assise près de la piscine. Qu'une certaine partie des adolescents et jeunes adultes s'assirent avec nous pour faire ce jeu. Il y avait au programme des jeux diverses, "je n'ai jamais..", "jenga", "bière pong", "action ou vérité", etc... Je ne vais pas vous citer l'intégralité pour la seule et bonne raison que ce serait juste trop long. Et c'est pas comme si Océane nous autorisait suffisamment de boire à la maison... Mais bref.
Je ne jouais quasiment pas, car j'arrivais à me fondre dans la masse de personnes qui jouaient. Mais soudainement, un de mes anciens amis, Quentin.D (à différencier avec Quentin.H), me rapprocha du cercle et me désigna.
“Ngoc-Lan ! Action ou vérité ? Non.. Action ou action ! Les autres filles ont fait trop de vérités..” il hurlait à moitié, clairement sous l'emprise de l'alcool.
Je ne voyais pas vraiment l'intérêt de me poser la question, étant donner que sous la pression sociale, j'allais forcément accepter de jouer. J'ai juste soupirer de défaite.
“Action, aller..” j'ai expirer lourdement mais toute la foule m'acclamèrent.
“Fini ce mélange entier et vise le ballon là-bas avec cette fléchette” il me dit avec un sourire stupide.
Je ne savais pas ce qui était le plus stupide. Lui ou son action débile...
“Mais mais mais mais ! Si tu rates, tu vas recevoir un gage par la prochaine personne désignée par la bouteille” il en rajouta une couche et je ne pouvais que le détester juste pour ça.
Je regardais la bouteille qu'il m'indiquait. Ça me dégoûtait, on aurait dit qu'il y avait des morceaux de quelque chose dans le liquide. Mais, sous le regard de chacun, je le bu entièrement. Malgré ma résistance à l'alcool pas dégueu, je pouvais déjà remarquer que le son était sur le point de se distordre tandis je voyais flou. Je prit avec difficulté la fléchette qu'il me tenait et faillit tomber dans la piscine si des gens ne m'avaient pas retenu.
“Merci..” je marmonnait avant de regarder le ballon.
Je me mit dans une position adéquate et mit mon bras en arrière pour de l'élan. Je fit un mouvement circulaire sec et envoya la fléchette qui vint s'éclater contre le mur, proche du ballon. Un éclat du projectile vint tout de même éclater l'objectif, mais Quentin.D ne semblait pas totalement d'accord.
“Pas fun.. Will', fais moi tourner c'te bouteille !” il beuglait, et son pote fit tourner la bouteille.
Celle-ci s'arrêta sur une silhouette féminine, mais je n'arrivais pas à identifier qui ça pouvait être. Elle disait quelque chose mais je ne percevais plus les sons, je sentis qu'elle me prit mais tout devint flou. Au fond de moi je paniquais, je sentais une chaleur se réunirent proche de mon entrejambe. Qu'est-ce qu'elle me faisait ? Devant tout le monde en plus ! Ou pas... C'était agréable mais.. Qui était-ce ?
Quand je me suis réveillée, j'étais dans un lit inconnu, complètement déshabiller. Quelqu'un dormait à côté de moi, dans le même état. Je me suis levée avec discrétion pour faire le tour du lit et m'abaisser pour voir qui c'était. Elle était belle, j'écartais ses cheveux pour voir son visage et je ne pu empêcher un souffle de sortir précipitemment.
Ça ne pouvait pas être elle !
Je me suis écartée et tenter de retrouver rapidement mes vêtements. Franchement, je ne savais pas comment elle pouvait dormir sans entendre mes pas désordonnés sur le plancher de la chambre. Quand je suis enfin sortit tant bien que mal, habiller et en possession de toutes mes affaires, j'avais du mal à me diriger. Mes jambes me faisaient mal et je n'avais pas le courage de savoir pour quelles raisons, mais si je m'en doutais avec les sursauts d'excitation que j'avais en moi. Je ne savais pas comment rentrer car je me doutais que les autres étaient rentrer chez eux d'une manière ou d'une autre. Je suis descendue, ne trouvant que des corps inconscients sur le sol ou les fauteuils. Je voulais partir d'ici, mais c'était impossible... Toutes les portes étaient fermées et sans clé sur le verrou.
Je me suis donc résignée à m'asseoir à la table de la cuisine, mon portable entre mes mains, quasiment mort. Je ne savais que faire, donc j'ai simplement demander à mon frère aîné qui devait dormir chez sa copine non loin s'il pouvait venir me chercher, que j'avais sûrement fait de grosses erreurs mais que j'avais besoin d'être en sécurité, proche de quelqu'un que je connaissais. Après cet ultime message, mon portable s'est éteint et je me suis retrouvé seule, dans un silence de plomb. En regardant l'horloge murale, je su qu'il était presque midi. Je n'osais plus bouger, mais un craquement venant de l'escalier me fit sursauter.
Et je la vis.
Elle descendait avec grâce. Pieds nues, seul son poids sur les vieilles planches de la maison trahissait sa présence. Sa main caressait la rembarde tandis que ses yeux bruns étaient coller sur moi. Elle ne portait pas de bas, du moins je l'imaginais. Elle était uniquement vêtue d'un t-shirt amble, couvert d'un fin gilet. Elle s'approchait de moi pendant que mes yeux étaient hypnotisés par les siens. Sa main se rapprochait et me touchait la joue avec une douce caresse.
“Tu pars déjà ?..” elle ronronnait à moitié avant de me pousser en arrière.
Elle s'assit sur mes genoux, face à moi, tirant sur mes vêtements désordonnés. J'étais figé, mon corps entier m'ordonnait de fuir mais je me tenais immobile, ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Soudainement, elle glissa quelque chose dans ma main avant de descendre et de s'en aller.
“Pense à me contacter bébé..” elle remontait les escaliers avec un bâillement.
Dans ma main, se trouvait un post-it avec son numéro et une clé, qui devait être la clé de la porte principale. Troublée, je me suis levée pour sortir. Une fois à l'air libre, je suis aller attendre proche du portail et je vis la voiture de la copine de mon frère qui s'arrêta à côté de moi.
“Tu as l'air mal...” Typhaine me regardait, plissant les yeux à cause du soleil.
“Je vous raconterai plus tard.. Romain n'est pas là ?” je regardais sur le siège passager.
“On a fait la fête hier soir, il est encore en train de décuver” elle se mit à rire et déverrouilla les portes.
Je suis entrer dans un soupir. Je regardais le post-it, je n'allais pas la rappeler n'est-ce pas ? Je n'allais pas le faire... Et merde.
VOUS LISEZ
Social Love [Omégaverse]
General Fiction8 colocataires, mais l'amour n'est clairement pas simple pour la moitié d'entre eux... --- /!\ Ce livre se scinde en 7 parties différentes : 1º) Construction sociale : La rencontre fatidique entre une oméga née dans une famille exclusivement compos...