Duel ou Désir

15: CIA

Chapitre 15: CIA

Je me lève complètement étourdie ce matin. La fraîche odeur de caféine rempli l'air et une baume de parfum cadence dans l'espace. Je jette un regard autour de moi. Rien à signaler!

Je me dirige vers ma vanity room (parce que oui, j'en ai eu droit) afin de choisir ma plus belle robe d'été, une paire de sandales car aujourd'hui, le psychopathe, avec bien sûr la persistance d'Aïra et d'Andréa, me laisse sortir pour prendre un peu d'air et faire le vide.

Il n'y a pas mieux comme idée.

Ce n'est qu'en me balançant de droite à gauche sur Parioli que j'ai remarqué que enfaite, sortir, c'est tout ce qui comptait.

Le parc non-loin a été un vrai coin de divertissement. J'ai pu m'amuser pleinement. En commençant par les enfants promenant leur chien ou celle qui laisse couler sa glace sur la tête de sa petite sœur. Allant des enfants faisant du cerf-volant à ceux qui joue au foot. Enfaite, c'est ça, la vie que je n'ai jamais eu.

Je m'avance vers un marchand ambulant . C'est un stand à hot-dog 🌭. Je m'approche afin de m'en procurer une.

Voir les enfants s'agités dans les bras de leurs papas ou les enfants qui embrassent leurs mamans. Ou même celle à qui ses parents l'offrent tout ce qu'elle demande. Un couple heureux, qui s'embrasse. Les enfants qui crient tout en rejoignant leurs amis. Voici, la vie que j'ai toujours rêvé. Sans m'en rendre compte, une larme perle sur ma joue. Et je le fais disparaitre d'un traite geste.

Un ballon atterrit directement dans ma face. Sous le choc, je laisse tomber mon hot-dog. Sympa l'accueil. Il faut dire que je n'ai vraiment pas ma place ici.

Un petit garçon s'avance vers moi avant de lâcher la bouche presque pleine:

-Excuse-nous m'dame.

De ce pas, il rejoint ses amis.

***

La nuit commence a tombée sur la ville . Je ne suis toujours pas rentrée. Je n'en ai pas encore le courage. Je marche un tout petit peu plus vite car mon intuition me crie '' Alerte!!''.

J'ai l'étrange sensation que je me fais suivre. Je sens un semblant de regard, urn regard pesant sur moi. Je décide de ralentir le pas et les dix personnes maximum qui m'entouraient, continuent leur route. Fausse alerte!

Je continue de marcher lentement. Le vent fait balancer les feuilles des arbres. Tout en balayant mes cheveux. La brise caresse ma peau. Malgré cette sombre fraîcheur, des gouttes de sueur perle sur mon front. Les lampadaires grisent me menaçant qu'ils peuvent s'éteindre d'une minute à l'autre. J'arrive au coin d'une rue. L'intersection entre les deux rues me donne la chair de poule.

Et si quelqu'un surgit de l'ombre et m'attaque.

Et si un fou furieux était à ma poursuite.

Et si un psychopathe cherchait sa prochaine proie.

Et si cette rue est si vide parce qu'un violeur rode ici le soir.

Personne ne viendra à mon secours. Il fait nuit noir. Pas la trace d'une fourmi. Même eux semble être en retrait. Je prends mon courage à deux mains et m'avance vers la ruelle.