Duel ou Désir

09: Entraide

Au milieu de toute difficulté se trouve cachée une opportunité.

Albert Einstein.

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Chapitre 09: ENTRAIDE

PDV Ethan.

Je m'installe confortablement contre mon siège.

Le bruit paisible de la pluie me berce. Je ferme délicatement les yeux et laissent mon esprit divaguer.

La captive est allé beaucoup trop loin. Pour être plus explicite, elle a remué le couteau dans la plaie, à plusieurs reprises.
Je regarde les serveuses qui vont d'une table à l'autre tout en se déhanchant. Elle cherche à capter l'attention des présences masculines dans cette pièce.

Je pose mon regard sur la baie vitrée près de moi. La nuit a tombée. La pluie tombe. J'ai toujours aimé la pluie. On l'associe souvent à la mélancolie mais pour moi, elle est beaucoup plus significative. On dit parfois que ce sont les dieux qui pleurent à notre place. Mais, mon ange gardien à moi n'est pas foutue de bien faire les choses. Car tout à l'heure, j'ai baissé ma garde. J'ai failli pleurer devant la captive.

Je ne dis pas que pleurer est une marque de faiblesse. Et les garçons sont aussi humains. Nous avons aussi des sentiments donc, c'est normale de pouvoir pleurer. Mais, moi, Ethan Jones, pleurer pour moi est comme la pluie. Elle te dépouille de toutes tes souffrances seulement pour quelques instants. Le soleil se lève. Le bonheur siège dans notre esprit avant que la pluie ne refais surface quand tout semblait aller pour le mieux.

Et l'odeur de la pluie...J'ai toujours adoré. Elle est juste réconfortante.

Les voix des hommes sifflant après les femmes se font entendre. Le son de la musique en arrière plan provoque le déhanchement de certains suivants le rythme. Les talons claquent sur le sol. Les verres qui trinquent, la bière qui dégoulinent, les assiettes qui se renversent, les portes qui se referment, les murmures, les gémissements, tout!...tout n'est qu'un bruit de fond. Le seul bruit que mon esprit me permet d'entendre est le silence de la nuit et les gouttelettes d'eau qui frappent contre la baie. Je regarde les gouttelettes de façon hypnotique. Comme si je venais à peine de découvrir autant de merveilles.

Je reprends mon téléphone et jette un regard. Aucun signal des filles. Chaque cinq minutes je m'assure à ce qu'elles soient en sécurité. Ou pour être mieux explicite, je m'assure à ce qu'elle soit hors de danger. J'envoie un message à Emmy l'ordonnant de rentrer.

Elles m'ont demandé de sortir pour faire le point sur ma vie. Mais, la savoir dehors avec les filles me tracassent plus qu'autres choses. Tout va beaucoup trop calme. Tout est beaucoup trop simple. Je sens qu'il y a quelque chose qui est sur le point de se produire et qu'elle ne compte pas me plaire.

Je reprends encore une fois mon tel et écris à Emmy qui me réponds un :

"Elle est au toilette"

Je fronce les sourcils et soupire. Je me lève et me diriges vers le bar où j'avale à cul sec deux ou trois shot. Je ferme les yeux lorsque je sens l'alcool coulé dans mes veines, brûlant chaque organes de mon corps.

Je me retourne vers le barman.

-T'as un clope?

Il me tend un paquet que je prends avec plaisir mais je ne le remercie pas. Je ne suis pas un Pd.